Waudru de Mons

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Sainte Waudru
Naissance 612
Cousolre
Décès 9 Avril 686 ou 688  (à 74 ans)
Mons
Vénéré à Mons
Herentals
Canonisation en 1039
par l'évêque de Cambrai
Vénéré par l'Église catholique romaine,
l'Église orthodoxe
Fête le 9 avril et 3 février
Attributs Waudru est traditionnellement représentée accompagnée de ses deux filles qu'elle protège de son manteau.
Serviteur de Dieu - Vénérable - Bienheureux - Saint
La châsse de sainte Waudru (1887), représentée au centre avec Aldetrude et Madelberte.
La châsse de sainte Waudru (1887), représentée au centre avec Aldetrude et Madelberte.

Sainte Waudru (Vaudru, Valtrude, Waltrude ou Waldetrude), (en latin Waldetrudis), née à Cousolre en 612 (?), morte le 9 avril 686 ou 688 à Mons dont elle est la patronne. Elle était la sœur de sainte Aldegonde.

Connue en néerlandais comme sint Waldetrudis (ou sint Waltrudis), elle est aussi la patronne de la ville anversoise de Herentals, oú l'énorme église principale porte le nom de Sint-Waldetrudiskerk (« Eglise Sainte-Waudru »).

Elle est célébrée le 9 avril, mais elle a aussi été fêtée le 3 février[1] .

Sommaire

[modifier] Biographie

Waudru est issue d'une famille de la haute aristocratie franque. Son père, Walbert ou Waubert, semble avoir été maire du palais de Clotaire II et sa mère, Bertille, était la fille d'un roi de Thuringe. La future sainte épousa Madelgaire, comte de Famars ou de Hainaut selon les auteurs. Quatre enfants naquirent de ce mariage : Aldetrude, Madelberte, Landry et Dentelin.

Ayant achevé l'éducation de leurs enfants, Madelgaire, sous le nom de Vincent, se retira à l'abbaye de Hautmont qu'il avait créée auparavant, tandis que Waudru, conseillée par saint Ghislain (son confesseur), fonda un oratoire sur une colline : c'est autour de cet oratoire, devenu abbaye bénédictine par la suite, que se développera la ville de Mons. Vers le milieu du XIIe siècle, l'abbaye deviendra un chapitre noble féminin.

A sa mort, la vox populi déclara Waudru sainte. Sainte Aye, une cousine, lui succéda à la tête de la communauté féminine, l'abbaye étant mixte à l'origine. Ce n'est qu'en 1039 que l'Eglise officialisa la canonisation par l'intermédiaire de l'évêque de Cambrai.

[modifier] Iconographie

Waudru est traditionnellement représentée accompagnée de ses deux filles qu'elle protège de son manteau.

[modifier] Légende

De nombreuses légendes relatent que des souterrains percent le sous-sol de la région, du beffroi de Mons au Mont Panisel (une colline au sud-est de Mons), comme de Mons à Saint-Ghislain, appelée Ursidongus à l'époque de Waudru. L'une de ces légendes raconte que Waudru et Ghislain étaient amants et que pour se retrouver, ils effectuaient le trajet dans un de ces souterrains, se rencontrant à peu près à mi-chemin. Ghislain lui demandait alors si elle voulait « commettre le péché de chair », ce à quoi Waudru aurait répondu « Quare non ? » (Pourquoi pas ? en français). « Quare non » serait à l'origine du nom de Quaregnon, commune située entre Mons et Saint-Ghislain[2].

[modifier] Bibliographie

  • Paul Bertrand, « Etudes d'hagiographie hainuyère. L'exemple du "cycle de Maubeuge" : un état de la question », dans Le Moyen Age, De Boeck Université, tome CVII, (2001/3-4), pp. 537-546 (ISBN 2-8041-3657-4) [lire en ligne][3] (article téléchargeable en [pdf])
  • Jean-Marie Cauchies (éd.), Sainte Waudru devant l'histoire et devant la foi : recueil d'études publié à l'occasion du XIIIe centenaire de sa mort, Association sainte Waudru, Mons, 1989
  • François Collette, Ils ont construit Mons, tome premier, IP Editions, Jumet, 2005 (ISBN 2-930336-69-2)
  • François De Vriendt, « Le dossier hagiographique de sainte Waudru, abbesse de Mons (IXe ‑ XIIIe siècles) », dans Mémoires et publications, Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, volume 98 (1996)
  • François De Vriendt, « La tradition manuscrite de la Vita Waldetrudis (BHL[4] 8776-8777) : les mécanismes de propagation d'un récit hagiographique régional (IXe ‑ XVe siècles) » dans Analecta Bollandiana, tome 117/3-4 (1999)
  • Anne-Marie Helvétius, Abbayes, évêques et laïques. Une politique du pouvoir en Hainaut au Moyen Âge (VIIe ‑ XIe siècles), Crédit Communal, Bruxelles, 1994 (ISBN 2-87193-206-9)
  • Louis-Joseph Lalieu, Vie de saint Vincent Madelgaire et de sainte Waudru son épouse, princes et patrons du Hainaut, Decallonne-Liagre, Tournai / Zech & Cornet, Braine-le-Comte, 1886
  • Henri Platelle, Présence de l'au-delà. Une vision médiévale du monde, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve-d'Ascq, 2004 (ISBN 2-85939-852-X), partie III « Les modèles religieux : poésie et vérité » : Elle était belle et bonne; elle aimait le Christ. Que savons-nous de sainte Waudru ?
  • P. Pringels et M.L. Bosman, Tableaux généalogiques peints des saintes Renelde, Gudule et Waudru, Saintes, 1997
  • Léon van der Essen, Le siècle des Saints (625-739). Etude sur les origines de la Belgique chrétienne, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1942
  • Collectif, Sainte Waudru - Mémoire millénaire, Cahiers du CACEF, n°133 (1988)

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. De Vriendt, « La tradition manuscrite de la Vita Waldetrudis (BHL 8776-8777) : les mécanismes de propagation d'un récit hagiographique régional (IXe-XVe siècles) » Analecta Bollandiana, p.326
    (Voir : Les fêtes liturgiques de Waudru)
  2. André Auquier, Quaregnon, passé, présent, Quaregnon, 1986 ; Annales du Cercle d'archéologie de Mons ; Benoît Van Caneghem, Visites guidées de la ville de Mons.
  3. Sur www.cairn.info
  4. BHL, Bibliotheca Hagiographica Latina : il s'agit d'un catalogue des textes hagiographiques latins écrits avant 1501, œuvre de la Société des Bollandistes.
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