Villars (Vaucluse)
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Villars | |
Pays | France |
---|---|
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Arrondissement d'Apt |
Canton | Canton d'Apt |
Code Insee | 84145 |
Code postal | 84400 |
Maire Mandat en cours |
Alain Massel 1995-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays d'Apt |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 247 m (mini) – 1 184 m (maxi) |
Superficie | 30,05 km² |
Population sans doubles comptes |
686 hab. (1999) |
Densité | 22 hab./km² |
Villars est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Villarsois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Entre les Monts de Vaucluse et le Luberon, à côté d'Apt. Entre St-Saturnin et Rustrel.
[modifier] Histoire
[modifier] Préhistoire et antiquité
Le territoire de la commune a accueilli de nombreuses villæ des patriciens gallo-romains d'Apta Julia. Elles ont ensuite donné naissance aux douze hameaux de Villars. Le sous-sol révèle en permanence les vestiges de cette intense colonisation.
L'éparpillement de l'habitat a été la cause de la multiplication des aiguiers. Certains sont recouverts par une borie pour protéger l'eau lors de la sécheresse.
[modifier] Moyen-Âge
La forme la plus ancienne du nom du village est Villaribus et date de 1122.
En 1391, Charrier de Montjardin, lieutenant de Raymond de Turenne, investit avec les troupes du vicomte le village et va tenir cette place pendant six ans. Il revendra Villars à Delphine de Sabran, l’épouse de Guirau VII de Simiane, avec comme condition expresse qu’elle en rendit hommage à Louis II d’Anjou, comte de Provence. Delphine rétrocéda ensuite ce fief à sa cousine Huguette de Forqualquier[1].
En 1400, Isabelle, fille d'Huguette et de Raymond d'Agoult, apporta en dot ce fief à Astorg de Peyre, de la famille des barons du Gévaudan. Leurs descendants possédèrent Villars jusqu'en 1503, date à laquelle Antoine de Peyre vendit son fief à Gaucher II de Brancas.
[modifier] Période moderne
Le village donna alors son nom aux Brancas-Villars, une des plus illustres familles de France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Louis XIII, pour récompenser les services de Georges, gouverneur de Normandie, et de son frère André, grand amiral de France, érigea Villars en marquisat puis en duché-pairie[2]. Ce fut le seul fief de Provence dans ce cas.
Deux descendants de Georges, Claude-Louis, maréchal de France (1653-1734), et son fils, Honoré-Armand, qui lui succéda à l'Académie Française, furent gouverneur de Provence[3].
Le dernier duc de Villars fut Louis-Léon (1733-1820), grand ami de Voltaire qui lui dédia une de ses comédies, et de Lavoisier qu'il intéressa à la chimie du diamant. Ce philosophe à l'esprit frondeur fut, comme ses voisins Sade et Mirabeau, partisan de la Révolution.
[modifier] Héraldique
De sinople, à une masse de billard, d'argent, emmanchée de gueules et mise en pal[4] |
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1995 | 2014 | Alain Massel | SE | Restaurateur |
1995 | Serge Redon | PS | Agriculteur | |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|
369 | 421 | 539 | 560 | 625 | 686 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Économie
[modifier] Agriculture
Dès le Moyen-Âge, la rareté de l'eau a incité les paysans à selectionner des cultures adaptés à ce terroir : vignes et amandiers. Elles étaient même précisées par acte notarié comme dans le contrat de complant pour quatre-vingt saumées de terre que passa, en 1398, Delphine de Sabran, veuve de Guirau VII de Simiane, avec Honoré Clément, originaire du Buis, dans les Baronnies. Ce dernier donnera son patronyme aux Grands et aux Petits-Cléments[5].
Aujourd'hui le vignoble de la commune est classé dans l'AOC côtes du Ventoux
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Église paroissiale
Située en dessus de l'école, au sud du village, Notre-Dame de Clastres est connue dès 1382. Fort délabrée, elle fut remplacée, en 1863, par un nouveau lieu de culte dédié à Notre-Dame et à saint Jacques le Mineur. Cette église fut consacrée le 7 avril 1867[6].
[modifier] Chapelle Saint-Pierre de Bagnols
Au-dessus du hameau des Fumeyrasses[7], à l'entrée de gorges étroites, se trouve un ancien prieuré qui occupe l'emplacement d'un fanum gallo-romain.
Il est d'une architecture simple avec sa nef voûtée en plein-cintre et son abside semi-circulaire couverte d'un cul-de-four. Dans les murs de la nef, plusieurs inscriptions votives ont été utilisées en réemploi dont celles en l'honneur de Jupiter et de Sylvain, le dieu au maillet.
Sur la pierre de sa dédicace, toujours in situ, se lit :
-
- VIGILIA PURIFICACIO SCA MARIA DEDICACIO ECLESIE S
Une charte indique qu'en 1160, Guillaume, évêque d'Apt confirma la possession de ce prieuré à l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon[8].
Un culte agreste de l'eau devait s'y dérouler depuis des temps immémoriaux puisqu'on sait qu'au XVIIIe siècle les habitants du village demandèrent sa restauration pour continuer à s'y rendre en pèlerinage « pour faire pleuvoir ».
[modifier] Chapelle Saint-Roch
La Grande Peste sévit à Villars du 9 octobre au 31 décembre 1721 et fit 14 victimes. Pour juguler définitivement le fléau, les habitants décidèrent d'ériger une chapelle à saint Roch. Constituée d'une seule nef à chevet plat, elle fut achevée en avril 1721.
[modifier] Bergerie Cabrone
Elle se trouve à 800 mètres d'altitude dans la combe de Coste Brune, aux confins des communes de Villars et de Rustrel. Cet ensemble architectural, au pied d'une falaise, comprend un cabanon, transformé en poste à feu, et sa courette précédant trois vastes baumes (grottes) en entonnoir qui ont été aménagées en logis pour les bergers et en étable pour les troupeaux.
Ce site troglodyte est complété, au niveau de la dalle de débordement, par un système de récupération des eaux pluviales[9] qui aboutit à un aiguier et à un abreuvoir monolithique.
André-Yves Dauthier est dithyrambique sur ce lieu et son aménagement exceptionnel qui étonne par sa symbiose parfaite du construit et du naturel : « Cabrone pour qui le découvre est une sorte de miracle comme une oasis dans le désert ».
- Vieux lavoir
- Bruyère et ocres
De plus, Villars possède de nombreux hameaux en ses alentours, souvent bâtis autour de fontaines. Citons :
[modifier] Les Grands Cléments
Hameau fondé en 1398, par Honoré Clément, venu de Buis-les-Baronnies. Parmi ses descendants, on connait André, Jacques et Marie-Apollonie.
Au quartier de La Brasque, le 6 juin1666, un maître-coupeur de pierres creuse un aiguier afin d’abreuver les troupeaux. Les consuls du village indiquent : « André Clément et d’autres ont payé le travail dont ils jugent la nécessité. Il est délibéré de poursuivre la besogne conformément au marché fait, de relarguer le tout et de le payer »[10].
Au cours du XVIIIe siècle, les Clément fournirent de nombreux consuls à la communauté de Villars. L'un d'eux, Jacques Clément, devenu avocat, épousa Rose de Thomas-Gignac et acquit la seigneurie de Fontienne, au nord de Forcalquier[11].
La branche aînée des Clément des Grands Cléments s'éteignit officiellement en 1825, lors du mariage de Marie-Apollonie Clément, née en 1803, avec Mathieu-Symphorien Courveille, né à Usson-en-Forez en 1797[12].
Le hameau possède une église dédiée à saint Clément. L'actuelle date de 1751 et a remplacé une chapelle romane.
Il est à signaler qu'un cippe romain a été découvert sur ce territoire[13].
[modifier] Les Petits Cléments
Appelé "la croix" par les anciens (fontaine reconstruite en 2007).
- Les Beaux
- Les Gays
- Les Joumillons
- Les Fumeyrasses
- Les Marchands
[modifier] Activités
- Vélos & BMX. Villars accueille chaque année la finale du WRT.
- Paintball. Villars dispose de quatre de terrains de paintball malgré la faible taille de sa commune.
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Paul Guigou (1834-1871) peintre.
- Edlef Romeny, peintre suédois d'origine hollandaise.
- Pierre Vassiliu (1937-) musicien.
- Christian Taillefer, sportif de haut niveau.
[modifier] Notes et références
- ↑ Archives départementales des Bouches-du-Rhône B. 756.
- ↑ L'élévation du fief de Villars en duché eut lieu en 1627, puis en duché-pairie en 1652.
- ↑ Honoré-Armand de Villars fut gouverneur de Provence jusqu'en 1770.
- ↑ Armorial des communes du Vaucluse
- ↑ Cf. Augustin Roux, op. cité.
- ↑ Cf. Le Mercure Aptésien, n° 1446 du 7 avril 1867.
- ↑ Fumeyrasse a le sens de eaux bouillonnantes en provençal.
- ↑ Archives départementales de Vaucluse C. 399, f° 18.
- ↑ Une rigole a été creusée dans le calcaire urgonien afin de canaliser vers une citerne les eaux de pluie.
- ↑ A.P.A.R.E, Aiguiers et cabanes en pierre sèche des Monts de Vaucluse, inventaire et mise en place d’un programme de sauvegarde et de découverte : rapport méthodologique, Commune de Villars, Avignon, septembre 1987.
- ↑ Augustin Roux, op. cité.
- ↑ Références : État civil de la commune de Villars.
- ↑ Augustin Roux, op. cité.
[modifier] Bibliographie
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- Pour la partie historique :
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
- Augustin Roux, Histoire de Villars, Imp. Reboulin, Apt, 1930.
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
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- Pour la partie lieux et monuments
- Guy Barruol, Provence Romane 2, La Pierre-qui-Vire, 1997.
- André-Yves Dauthier, Trous de mémoires. Troglodytes du Luberon et du plateau de Vaucluse, Éd. Alpes de Lumière et Parc Naturel du Luberon, Mane-Apt, 1999.