Une page d'amour

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Une page d’amour

Illustration de Une page d’amour

Auteur Émile Zola
Genre Roman naturaliste
Pays d’origine France
Éditeur G. Charpentier
Date de parution 1878
Série Les Rougon-Macquart
Histoire naturelle & sociale d’une famille sous le second Empire
Précédé par L'Assommoir
Suivi par Nana
Illustration : Émile Zola

Une page d’amour est un roman d’Émile Zola publié en 1878, le huitième volume de la série Les Rougon-Macquart.

Sommaire

[modifier] L’histoire

L’héroïne est Hélène Grandjean, fille d’Ursule Macquart et du chapelier Mouret. À l’âge de dix-sept ans, elle épouse un nommé Grandjean qui lui a donne une fille, Jeanne, maladive et en proie à des « crises » régulières. La famille monte à Paris, où Grandjean meurt peu après son arrivée. Veuve d’un homme qu’elle n’a jamais vraiment aimé, Hélène est prise d’une passion violente pour le docteur Deberle, son voisin qui l’a secourue lors d’une des crises de sa fille. Mais cette dernière éprouve pour sa mère une passion non moins violente : elle ne supporte pas de la voir sourire à d’autres enfants ou à d’autres hommes. Le jour où Hélène se donne à Deberle, Jeanne, qui avait tout pressenti, se met à sa fenêtre sous la pluie et contracte ce qu’on appelait alors une phtisie galopante, dont elle meurt trois semaines plus tard. Par la suite, Hélène épousera un nommé Rambaud, avec qui elle ira vivre à Marseille.

[modifier] Critique

Une page d’amour est l’un des romans les plus méconnus de la série, peut-être parce qu’on n’y rencontre pas, du moins en apparence, la violence souvent provocatrice des autres œuvres. On y trouve pourtant une analyse de la passion amoureuse qui ne manque pas d’intérêt, et surtout une description très précise, à travers le personnage de Jeanne, des troubles psychologiques qui peuvent se développer chez une enfant lorsqu’elle entre dans la puberté. Bien entendu, les lois de l’hérédité ne sont pas oubliées, Hélène et surtout Jeanne ayant hérité de la sensibilité exacerbée d’Ursule Macquart. De plus, comme sa grand-mère, Jeanne meurt de phtisie.

[modifier] Bibliographie

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  • Colette Wilson, « Une Page d’amour : un panorama politique », Cahiers Naturalistes, 2002, n° 76, p. 177-91.

[modifier] Liens externes

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