Troupes coloniales (France)

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Les troupes coloniales sont apparues 1900, lorsque l'ensemble des troupes terrestres dépendant du ministère de la marine (appelées Troupes de marine) furent transférées sous les ordres du ministère de la guerre. Elles disparurent en 1958 lorsque, les colonies ayant acquis leur indépendance, la mission de ces troupes fut re-définies. Elles reprirent alors le nom de troupes de marine, tout en restant dans l'armée de terre.

Affiche de recrutement pour les troupes coloniales, 2e guerre mondiale.
Affiche de recrutement pour les troupes coloniales, 2e guerre mondiale.

Sommaire

Par la loi du 7 juillet 1900, les Troupes de marine deviennent Troupes coloniales. Puis, deux décrets datés du 28 décembre 1900 portent organisation, l’un de l’infanterie coloniale, l’autre de l’artillerie coloniale.

[modifier] Historique

Tenue des troupes coloniales au Congo en 1905.

Les troupes dite "Coloniales" ou de "Marine" ont été créées en 1622 par Richelieu sous le nom de "Compagnies de la Mer". Embarquées à bord de navires, elles avaient différentes missions dont les combats lors d'abordages, et elles appartenaient au Ministère de la Marine. Les conquêtes ont obligées l'état à positionner des troupes à terre, défense, commerce, occupations, etc... De nouvelles terres ont été colonisées donc. Vers le milieu du XIX° siècle, les combats d'abordages n'existant plus, les Troupes de la Marine restèrent à terre, à travers le monde. En 1900, ces unités de marine quittèrent le Ministère de la Marine et furent prisent en charge par le Ministère de la Guerre. De ce fait, les Troupes de la Marine prirent le nom de "Troupe Coloniale". En décembre 1958, les colonies françaises commencèrent à acquérir leur indépendance. Aussi, les Troupes Coloniales, en supprimant ce terme, reprirent leurs ancien nom "Troupes de Marine", supprimant le "LA", mais en restant au Ministère de la Guerre.

La particularité des "Troupes Coloniales" et de "Troupes de Marine" est que c'est une "Arme", comme l'aviation ou la marine. Et c'est la seule arme qui n'a pas un chant, mais un Hymne.

[modifier] Première Guerre mondiale

En 1914, à la veille de la Grande Guerre, Les troupes coloniales comptent 102 bataillons et 39 batteries, dont 36 bataillons et 12 batteries en métropole et 21 bataillons en Afrique du Nord. Dans ce total de 102 bataillons, la « force noire » (les troupes issues de l'Afrique noire) représentait le quart. Ces unités étaient répartis en un corps d'armée en métropole et six groupes dans les colonies auxquels il faut ajouter quelques unité en Afrique du Nord.

Casque colonial
Casque colonial

Après le début de la guerre, les troupes coloniales vont s'organiser en deux corps d'armée qui regroupent sept divisions qui vont être engagées sur tous les fronts et en particulier :

À la fin de la guerre, l'armée française comptait sept divisions coloniales dans la composition desquelles entraient vingt-deux régiments. Neuf avaient disparu pour des raisons diverses, un seul demeurait disponible.

[modifier] Entre-deux-guerres

[modifier] Seconde Guerre mondiale

En 1939, les troupes coloniales forment environ un quart du total des forces françaises. Une bonne partie d'entre elle restent basées dans les colonies.

Casque lourd des troupes coloniales.
Casque lourd des troupes coloniales.

Après la défaite de 1940, les coloniaux participeront à la reconquête, à partir d'Angleterre mais surtout à partir de l'Afrique avec le général Leclerc et sa 2e DB qui compte parmi ses unités le Régiment de marche du Tchad (RMT) et le 3e régiment d'Artillerie Coloniale (3e RAC) qui obtiendront tous deux la Presidential Unit Citation.

Les campagnes d'Erythrée, de Crète, de Tripolitaine et de Libye verront s'illustrer les unités de la 1ère Division de la France Libre (1re DFL) avec Le 1er Régiment d'Artillerie Coloniale (1er RAC), le Bataillon du Pacifique et différents Bataillons de Marche.

Enfin en d'Afrique du Nord se constitue la 9ème Division d'Infanterie Coloniale (9e DIC) qui emmènera le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (le RICM qui est le régiment le plus décoré de l'Armée française) et nombre de Régiments de Tirailleurs Sénégalais.

[modifier] Les guerres de décolonisation

l'Ancre d'or des troupes de marine
l'Ancre d'or des troupes de marine

[modifier] Personnalités ayant servi dans les troupes coloniales

[modifier] Engagées

[modifier] Officiers

[modifier] Sous-officiers

[modifier] Soldats

[modifier] Service militaire

[modifier] Lien interne

[modifier] Lien externe

[modifier] Bibliographie

  • Ministère de la guerre, Revue des troupes coloniales, Paris, monthly.
  • Ministere des forces armees; Ministre de la France d'outre-mer, Tropiques: revue des troupes coloniales, Paris, monthly.
  • L'Armée d'Afrique, Alger, Editions Aumeran, monthly.
  • Ministère de la guerre, Annuaire officiel des troupes coloniales, Paris: Charles-Lavauzelle, annually.
  • Ancien officier supérieur, Les troupes de la marine et l'armée coloniale devant le pays, L. Baudoin et ce, 1883. Online and searchable on Google Books.
  • J L Lewal, Les troupes coloniales, Paris, 1894.
  • Ned Noll, Histoire de l'armée coloniale, Paris: Berger-Levrault, 1896.
  • Ferdinand Burot; Maximilien Albert Henri André Legrand, Les troupes coloniales, Paris, Baillière, 1897-98.
  • Les Troupes de Marine 1622-1984, Paris: Charles-Lavauzelle, 1991, ISBN 2-7025-0316-0 or ISBN 978-2-7025-0316-4.
  • CEHD (Centre d'Etudes d'Histoire de la Défense), Les troupes de Marine dans l’armée de Terre. Un siècle d’histoire (1900-2000), Paris, Lavauzelle, 2001, 444 p., ISBN 2-7025-0492-2
  • Serge Saint-Michel & Rene Le Honzec, Les Batisseurs d'empire Histoire Troupes de marine Tome II 1871-1931
  • Fédération française des anciens d'outre-mer et des anciens combattants des troupes de marine (ex-coloniales), Histoire et épopée des troupes coloniales, France: Comité national des traditions des troupes de marine, 1970.
  • Robert Hure, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Paris: Charles-Lavauzelle, 1977.
  • Louis Beausza, La formation de l'armee coloniale, Paris, L. Fournier et cie., 1939.
  • Emmanuel Vallier, Historique des troupes coloniales campagne du Mexique (Extrait de la Revue des troupes coloniales.), Paris, Henri Charles-Lavauzelle, 1908.
  • Historique des troupes coloniales Campagne de Crimée, Paris, H. Charles-Lavauzelle, 1907.
  • Opérations militaires au Tonkin, Paris: H. Charles-Lavauzelle, 1903.
  • Silbermann, soldat, Journal de Marche d'un soldat colonial en Chine, Paris: Henri Charles-Lavauzelle, 1907.
  • Charles A Condamy, Habitations coloniales :extrait de la Revue des Troupes coloniales, Paris: Lavauzelle, 1902.
  • Olivier, capitaine, Les troupes noires de l'Afrique orientale française, Paris: H. Charles-Lavauzelle, 1903.
  • Auguste Paul Albert Duchemin, Les troupes coloniales et la défense des colonies, Paris, R. Chapelot, 1905.
  • Arthur Girault, Principes de colonisation et de législation coloniale, L. Larose et L. Tenin, 1907 and succeeding years. Online and searchable on Google Books.
  • Troupes coloniales. Organisation générale, Paris: H. Charles-Lavauzelle, 1907?
  • Historique des troupes coloniales pendant la guerre 1914-1918 (fronts extérieurs), Paris: Charles-Lavauzelle & Cie., 1931.
  • Historique des Troupes Coloniales pendant la Guerre 1914 - 1918 2, Paris Charles-Lavauzelle & Cie. 1931.
  • Paul Jean Louis Azan, L'armée indigène nord-Africaine, Paris, Charles-Lavauzelle & cie., 1925.
  • Ministère de la guerre.,Troupes coloniales. Organisation génerale, Paris: Charles-Lavauzelle & cie., 1937.
  • Marcel Vigneras, Rearming the French, Office of the Chief of Military History, Dept. of the Army, 1957
  • Edward L Bimberg, Tricolor over the Sahara the desert battles of the Free French, 1940-1942, Westport, Conn.: Greenwood Press, 2002, ISBN 0-313-01097-8 or ISBN 978-0-313-01097-2.
  • Charles Onana, 1940-1945: Noirs, Blancs, Beurs: libérateurs de la France, Paris: Duboiris, 2006, ISBN 2-9522315-1-6 or ISBN 978-2-9522315-1-0
  • Anthony Clayton, France, Soldiers and Africa, London; Washington: Brassey's Defence Publishers, 1988, ISBN 0-08-034748-7 or ISBN 978-0-08-034748-6.


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