Thorame-Haute

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Thorame-Haute
Carte de localisation de Thorame-Haute
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Arrondissement de Castellane
Canton Canton d'Allos-Colmars
Code Insee 04219
Code postal 04170
Maire
Mandat en cours
Denis Cointrel
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Verdon-Val d'Allos
Latitude
Longitude
44° 05′ 52″ Nord
         6° 33′ 22″ Est
/ 44.0977777778, 6.55611111111
Altitude 971 m (mini) – 2 682 m (maxi)
Superficie 108,35 km²
Population sans
doubles comptes
174 hab.
(1999)
Densité 1,8 hab./km²

Thorame-Haute (Torama Auta en occitan vivaro-alpin) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Thoramiens et les Thoramiennes.

Sommaire

[modifier] Géographie

Thorame-Haute est un village, chef-lieu de la commune du même nom, implanté au pied de la montagne de Chamatte à 1 180 m d'altitude[1], entre la vallée de l’Issole et celle du Haut-Verdon.

De part son étendue de plus de 100 km², la commune se situe parmi les plus grandes du département et au 132e rang national[2], le territoire abrite une large variété d'espaces naturels de faune et de flore, à travers des paysages de moyenne montagne et de haute montagne supérieure à 2 000 mètres d'altitude.

Le point culminant se situe sur la montagne du Grand-Coyer à 2 693 mètres d'altitude. Le point le plus bas correspond au lit du Verdon autour de 971 m. La commune est la plus en aval du Haut-Verdon. Le village de Thorame-Haute est entouré de quatre massifs montagneux : Chamatte (2 081 m), Cheïnet (1 850 m), Serpeigier (1 718 m), et Cordœil (2 114 m).

Thorame-Haute se caractérise par l'étendue de ses terres agricoles plutôt inhabituelle dans les vallées alpines encaissées, et par son site orienté Est-Ouest, ce qui permet un bon ensoleillement.

[modifier] Climat

Village de la vallée du Haut Verdon caractérisé par un relief montagnard. Pluviométrie élevée, précipitations irrégulières et souvent orageuses, avec l’hiver de fréquentes chutes de neige. Climat d’un type continental aux écarts de température entre la chaleur durant l’été et le froid pendant l’hiver. Grandes et vastes montagnes donnant pâturages (transhumances) et forêts (bois de mélèze et de pin).

[modifier] Cours d’eau

  • Le Verdon,
  • Le Riou, petit torrent qui traverse le village et rejoint le Verdon.
  • On dénombre plusieurs « rious » désignant un ruisseau, généralement accompagné d'un adjectif (Riou Touert, Sec, Frey…)
  • À l'est les limites de la commune rejoignent la vallée de la Vaïre.
  • On trouve aussi le lac des Sagnes, "lac collinaire" artificiel servant à l’arrosage des champs.

[modifier] Les villages

La commune se compose de plusieurs villages parmi lesquels la Colle-Saint-Michel et Peyresq, anciennes communes ayant fusionné en 1964, avant d'être rattachées à Thorame en 1974. Peyresq se caractérise par son site exceptionnel et son architecture montagnarde qui a été restaurée.
Un autre village remarquable est celui d'Ondres, qui n'est plus habité de façon permanente et qui a refusé le confort moderne : eau courante, électricité, téléphone ; la route d'accès n'est pas goudronnée. Toutefois un groupe d'estivants a demandé récemment l'installation électrique ; dans leur majorité les habitants la refusent. En été la population d'Ondres peut dépasser 100 habitants.
La commune compte encore plusieurs hameaux ou lieux-dits habités régulièrement tels que Branchaï, Thorame-Haute-Gare, la Rivère, la Royère, Font-Gaillarde, le Fontanil, Le Collet-des-Fourches, l'Iscle, Plan-de-Verdon...

[modifier] Quelques rues et quartiers du village

Le nom des rues reprennent les noms qui apparaissent sur l'ancien cadastre du milieu du XIXe siècle, et qui correspondaient plutôt à des noms de quartiers tels que : Saint-Pierre, Saint-Julien, la Rastellone, le Subret, le Peyran. Le Riou constitue quand à lui un véritable faubourg situé au nord et au dessus du centre historique, il semble qu'il se soit développé à partir du XVIIe siècle pour répondre à la hausse de population, il a pris le nom du cours d'eau qui traverse le village ; de par sa structure il constitue un village dans le village avec ses rues ordonnées et ses deux fontaines.

[modifier] Routes et voix ferrées

Le chef-lieu se situe à proximité de la route qui remonte la haute vallée du Verdon (D 955) ; la commune est également traversée par la route qui rejoint la vallée de la Vaïre par la Colle-Saint-Michel (D 908). Une autre route rejoint Saint-André-les-Alpes par Thorame-Basse et la vallée de l'Issole (D 2).

Au lieu-dit Thorame-Haute-Gare, à 7 km au sud du chef-lieu, se trouve la station ferroviaire la plus haute dans le Haut-Verdon, sur la ligne Nice - Digne des chemins de fer de Provence, plus connue sous le nom du "train des Pignes". De là, par un tunnel (3,5 km), la ligne passe du bassin du Verdon à celui du Var. Thorame dispose de la seule gare du Haut-Verdon.

[modifier] Communes voisines[3]

Beauvezer Colmars
Thorame-Basse N Castellet-lès-Sausses
O    Thorame-Haute    E
S
La Mure-Argens Allons Méailles
Enclave: {{{enclave}}}

[modifier] Économie

[modifier] Agriculture

Aujourd'hui encore, la principale activité de la commune reste l'agriculture (élevage ovin principalement, mais aussi bovin et porcin). Les cultures sont surtout orientées vers le fourrage mais on trouve également des céréales et des pommes de terre. Le nombre encore important d'exploitations agricoles au regard du reste de la vallée s'explique en partie par la qualité et l'étendue des terres autour du village. On trouve une coopérative agricole et une coopérative de distillation de lavande, qui présente surtout un intérêt touristique, la culture de la lavande ayant pratiquement disparu depuis les années 1970.

[modifier] Tourisme

L'activité touristique reste limitée malgré un certain développement dans les années 1970-1980 avec la station de ski nordique de la Colle Saint-Michel avec plusieurs commerces ; à Thorame le lac des Sagnes a servi de point d'attraction touristique mais son exploitation est aujourd'hui abandonnée ; il sert comme un lieu de balade en plein air. Ce lac est une retenue d'eau à usage agricole (irrigation), et son niveau est souvent faible à la sortie de l'été.

Le village de Peyresq abrite des rencontres universitaires chaque été, animées par différentes associations. La période estivale offre de nombreuses animations (festival, fêtes des village...).

La commune attire de nombreux résidents secondaires qui le plus souvent achètent une maison ou un appartement (les trois quart des logements sont des résidences secondaires[4]).

[modifier] Commerce et artisanat

Malgré la disparition de plusieurs commerces ces dernières années, la commune compte encore plusieurs hôtels restaurants (un au chef lieu, un à la gare, deux à la Colle-Saint-Michel), une boulangerie, une boucherie-épicerie avec une petite production artisanale ; le bureau de tabac a fermé récemment. On compte également quelques artisans (maçon, électricien, menuisier…).

[modifier] Industrie

Au XXe siècle, la commune comptait encore trois scieries dont une a produit de l'électricité jusqu'en 1946, deux draperies dont il ne reste que les ruines, d'autres activités secondaires comme un tuilerie, un abattoir, une mine de charbon était également exploité dans la vallée du Verdon. Aujourd'hui on ne trouve qu'une gravière, dernière industrie encore en activité.

[modifier] Services publics

On trouve à Thorame une agence postale, une école publique comportant une classe primaire et une maternelle.

Enfin il existe un bureau de l'ONF chargé notamment de la surveillance des forêts. Plusieurs services ont disparu : La commune était le chef-lieu du canton de Thorame formé par les deux communes du même nom de l'an II à 1811, cela sans doute en raison de l'importance de la population des deux villages (plus de 1 500 habitants). Avant la réforme des Ponts et chaussées dans les années 1960, le village accueillait une subdivision avec trois personnels.

[modifier] Histoire

[modifier] Étymologie

Le nom de civitas Eturamina (cité d’Eturamina), cité en 442, est formé sur la racine préceltique *etur, et d’un suffixe préceltique, tous deux d’origine et de sens inconnus, qu’il est possible de rapprocher d’Etruria[5]. Charles Rostaing, dans son Essai sur la toponymie de la Provence (1950), donne une autre explication.

Une autre hypothèse lui assigne comme origine le latin Turris Amena littéralement « tour agréable », provenant sans doute à la fois de la position administrative romaine de Thorame, et de son site agréable : vallée perpendiculaire au Verdon, orientée est-ouest, son ensoleillement et la qualité du sol. Le terme de "turris" ne désigne pas seulement la tour au sens ou nous l'entendons aujourd'hui, mais plus généralement un lieu urbanisé pouvant remplir différentes fonctions[réf. nécessaire].

Le nom devient « Toramena » (1109) ou « Thoramena ». Sur plusieurs cartes datant du XVIIe siècle, il est mentionné Thoramenes. Thorame est du genre féminin.

[modifier] Archéologie

Au cours du XXe siècle, plusieurs découvertes intéressantes ont été faites lors de travaux publics ; les principales que l'on peut citer se situent au cœur du village lui-même et notamment le long du mur de l'église paroissiale, avec des tombes et des objets clairement identifiées d'époque romaine : vase et inscriptions sur tuile, conservées au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye.

Des documents de la DRAC mentionnent des fragments de pierres gravées découvertes lors de travaux sur des maisons du village ; on remarque également certaines inscriptions présentes sur les pierres des façades ou sur les linteaux de quelques maisons. En 1982, lors du creusement d'une baignoire à moutons contre la chapelle Notre-Dame du Serret, ont été mis à jour des soubassements anciens, des dallages, et des tuiles dites romaines, sans qu'il soit possible d'affirmer avec certitude l'orientation du bâtiment. Un plan des vestiges a été dressé par les services de la DRAC dépêchée sur place, le journal Nice-Matin a également consacré un article sur les découvertes.

L'ensemble de ces informations proviennent des fiches dressées par le personnel la DRAC, lors des différents travaux réalisé dans le village. Ces documents sont conservés par la DRAC mais accessible au public.

D'autres fouilles plus ou moins clandestines auraient été menées au fort de Trancastel au début des années 1980[réf. nécessaire], au niveau de ce qui était une ancienne chapelle dédiée à Saint-Georges.

Pour plus de précisions, voir l'ouvrage de Géraldine Bérard : Carte archéologique de la Gaulle ; pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, 1997; Thorame-Haute et Basse pages 480 à 482 (avec la participation de Guy barruol). [2]

[modifier] Antiquité

[réf. nécessaire]On associe fréquemment le nom d’Eturamina à la période romaine pour le territoire alors indistinct des deux Thorame. Le village occupait peut être un ordre particulier dans la hiérarchie administrative gallo-romaine, avec le statut de "civitas" à l'instar d’Englèves (Entrevaux), Senensis (Senez) ou Dinia (Digne). Une tegula gravée (tuile romaine) trouvée lors de travaux d'assainissement au XIXe siècle est conservée au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. Plusieurs indices comme la présence d'un évêché au Ve siècle, de même que le fort de Trancastel dont l'origine est probablement romaine peuvent confirmer cette hypothèse

Eturamina est provisoirement le siège d’un évêché au Ve siècle[1]. On trouve le nom de l'évêque Sévérianus, ce dernier a laissé son nom dans plusieurs conciles dont celui de Riez en 439 et celui de Vaison en 442[1].

[modifier] Moyen Âge

Au Moyen Âge, on retrouve plusieurs documents concernant les implantations de moines, notamment de Saint-Victor, qui mentionnent Thoramina au XIIIe siècle. Cettepoque est aussi marqué par l'installation de riches familles seigneuriales. On déduit que la scission en deux communautés distinctes s'est opérer à cette époque avec les qualificatifs géographiques : Superiori pour Haut et Inferiori pour Bas, d’où Thoramina Supériori qui devient Thorame-Haute. Les archives départementales conservent un document datant du XIVe siècle relatif à un contrat passé entre la communauté et les moines nouvellement installés il y est question d'échange de terre en contre partie d'une aide matérielle apportée au village (notamment l'installation de métiers à tisser).

La famille Rostaing (celle des Castellane) domine la paroisse aux Xe et XIe siècles[6], suivie des Glandevès au XIVe siècle, puis des Villeneuve, des Gassendi, et enfin des Pazery[1].

Quinze familles seigneuriales se succèdent jusqu’en 1789, la dernière étant la famille des de Pazery rachetant le 17 juin 1711 la seigneurie à Balthazar de Villeneuve.

[modifier] Époque moderne

Le 9 septembre 1574, le village est mis à sac par les Huguenots (les troupes du baron d’Allemagne ravagent la vallée), ils détruisent le château Saint-Georges (ou Trancastel) et l'église paroissiale.

En 1630 une épidémie de peste est très meurtrière[réf. nécessaire]. Lors de la peste de 1720, le village fournit vingt-sept hommes pour garder le cordon sanitaire qui doit éviter la propagation de l’épidémie. Sept postes sont mis en place, notamment sur les ponts du Verdon. Le village est entouré d’une palissade percée de trois portes gardées nuit et jour[7].

[modifier] Révolution française

Lors de la création du département des Basses-Alpes, le village est chef-lieu de canton, mais le canton est supprimé par la suite[8]. La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, au printemps 1792[9]. Le 20 octobre 1793, il est décidé que les femmes y seront désormais invitées[10]. Pour suivre le décret de la Convention (An II), la commune de La Colle-Saint-Michel change de nom pour La Collefroide[11].

[modifier] Époque contemporaine

Au milieu du XIXe siècle, le village atteint son pic de population avec notamment l'activité des fabriques de draps et compte 830 habitants en 1840. Le XIXe siècle correspond donc à une période d'apogée démographique autant que de prospérité économique. Cette prospérité provient en grande partie d'une activité industrielle qui se développe fortement dans la vallée : celle des draperies. Cependant le déclin est assez rapide avec l’ouverture de la vallée à l’extérieur et l’arrivée de la concurrence des draperies du Nord. Les fabriques de Thorame ferment avant la Première Guerre mondiale. Les nombreuses modifications apportées au village témoignent de cette "nouvelle ère" qui a modelé plus qu'aucun siècle précédent le visage actuel de Thorame : travaux d'édilité (fontaines, lavoirs, four communal, nouvelle mairie…), richesse des lieux de cultes (église paroissiale, chapelles, pèlerinage de La Fleur…), et travaux des maisons particulières (l'écrasante majorité des linteaux datés, les riches décors de modénature peints sur les façades en sont l'expression la plus visible).

[modifier] XXe siècle

Au cours de la Première Guerre mondiale la commune paye un lourd tribut qui accélère la perte de population déjà enclenchée depuis les années 1850.

Durant l'occupation de la Seconde guerre mondiale, le Haut-Verdon participe activement à la résistance militaire, une attaque meurtrière à lieu à Thorame au niveau de l'ancienne scierie Arnaud ; alors que les ponts d'accès au villages sont dynamités par les résistants le long du Verdon (ponts Clot, et pont du Villaron) suite au premier débarquement allié, une colonne allemande se fraye un passage dans la vallée de l'Issole elle aussi contrôlée par les résistants, pour rejoindre le Haut-Verdon et le col d'Allos. En guise de représailles le maire du village est pris en otage avec d'autres hommes. Plus tard il sera relâché, mais les gendarmes de Colmars acquis à la cause des insurgés seront victimes de trois exécutions sur les lieux de l'attaque, un monument commémoratif témoigne de cette tragédie au lieu-dit le Pont d'Ondres.

Les années 1960-1970 sont marquées par la modernisation du village : travaux et mesures de salubrité publiques, voiries, création d'un lac artificiel aux Sagnes pour l'arrosage des terres agricoles, mais aussi pour le tourisme. La commune se dote de nouveaux équipements : salles des fêtes, poste, etc.

Le 1er mars 1974, la commune de Saint-Michel-Peyresq lui a été rattachée, elle-même issue de la fusion des communes de La Colle-Saint-Michel et Peyresq en novembre 1964.

Les années 1980 et 1990 sont marquées par un relatif déclin touristique qui semble aujourd'hui enrayé. Le nombre d'exploitation agricole diminue assez rapidement dans les années 1990, même s'il reste encore important par comparaison aux communes voisines. Décembre 2004, le syndicat intercommunal du Haut verdon, devient la communauté de communes du Haut Verdon-Val d'Allos qui récupère une large part des compétences de la commune.

[modifier] Aujourd'hui

Aujourd'hui la commune est marqué par une augmentation de la population et son rajeunissement, l'immobilier connait un "boom" sans précédent, les prix augmentent avec la demande. Plusieurs investissements conséquents ont été réalisés au cours des années 2000 tels que l'aménagement du jardin public au cœur du village, des travaux importants sur la toiture de l'église entièrement refaite en tuile pour respecter le style ancien.

[modifier] Héraldique

Le blason de Thorame-Haute se décrit de la façon suivante : "D'or à montagne de sinople sur château de gueule" ; traduction : une tour rouge sur montagne verte, le tout sous fond or (ou jaune).

[modifier] Saint patron et festivités

Traditionnellement la fête patronale de Saint-Julien se tient chaque année le dimanche après le 15 août. Au XVIIIe, Thorame-Haute célébrait cinq fêtes patronales :

  • Saint-Clair, le 2 janvier
  • Saint-Blaise, le 3 février
  • Saint-Georges, patron de la commune, le 23 avril
  • Saint-Julien, le titulaire de l’église paroissiale, le 28 août.
  • le dimanche de la Trinité.

Aujourd’hui ne subsiste que la Saint-Julien, fête patronale du village, (procession, bal, jeux, concours de pétanque), célébrée chaque année le dimanche suivant le 15 août.

La procession à Notre-Dame-de-la-Fleur qui à lieu le dimanche de la Pentecôte se perpétue depuis plusieurs siècles, avec sa procession et les cérémonies religieuses au sanctuaire. Elle attire encore aujourd'hui une foule nombreuse.

Autrefois le village organisait aussi sur la grande place une foire aux bestiaux qui se tenait annuellement jusqu'en dans les années 1950 (le 23 avril et le premier lundi d'octobre). De nos jours, la période estivale offre une programmation importante de manifestations culturelles, sportives et festives.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Arnaud
1965 Corté
1965 1998 Charles Roux
1998 2008 Marcel Philip
mars 2008 mai 2008, démissionnaire Denis Cointrel[12]

[modifier] Démographie[13]

Jusqu'en 1900

Évolution démographique
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
835[1] 742 742 785 759 775 830 799 808 768 727 667 647 580 531 555 568 532 506

Après 1900

Évolution démographique
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
707 528 461 385 360 300 288 265 254 202 206 191 187 206 174
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

La progression soudaine de la population en 1901 est dûe au percement du tunnel ferroviaire de la Colle-Saint-Michel sur la ligne Nice - Digne (connu sous le nom de "train des pignes")[14],[15], correspondant au dernier tronçon ouvert entre Annot et Saint-André-les-Alpes : la main d’œuvre nombreuse a été installée au lieu-dit le Plan de Lys, tout près du hameau de La Rivière. Une école temporaire a même été ouverte pour l'occasion[16].

[modifier] Lieux et monuments

  • Église paroissiale Saint-Julien-Martyr (patron, sous le vocable de Saint-Georges), dont le chœur est reconstruit en 1598 et la nef au XIXe siècle, et qui abrite plusieurs toiles anciennes notamment du peintre Rouvier. Clocher des XIVe/XVe siècles[1].
  • Anciennes églises paroissiales Saint-Laurent (Ondres, 1624[1]) et Saint-Michel (la Colle-Saint-Michel (1750[1]).
  • Chapelle Notre-Dame de la Fleur à Thorame-Haute-Gare (rebâtie en 1938[1]), ex-voto de layettes
  • Chapelle Notre-Dame du Serret (XIIIe siècle [1], en cours de restauration).
  • Chapelles Saint-Roch et Saint-Joseph.
  • Plusieurs oratoires (Notre-Dame, Saint-Antoine…) au chef-lieu et dans les écarts.
  • Fort ruiné de Trancastel (sur terrain privé).
  • 7 fontaines et lavoirs au chef-lieu.
  • Anciennes fabriques et moulins du XIXe siècle.
  • Pont "du Moulin" de la première moitié du XVIIe siècle, classé monument historique[1].
  • Église de Peyresq XIIIe siècle, classée monument historique.
  • Villages typiques d'altitude : Peyresq et Ondres.

[modifier] Sites naturels

  • Haute vallée du Verdon et nombreux torrents affluents.
  • Cirques de hautes montagnes.
  • Territoires boisés.
  • Source de Fontgaillarde avec grotte.
  • Gorges de Saint-Pierre.
  • Lac artificiel de Sagnes.
  • Faune et flore (végétation et insectes rares sur Peyresq, animaux d'altitude : chamois, chevreuils…)
  • Site pittoresque du village de La Colle-Saint-Michel, sur une arête séparant les vallées du Verdon et de la Vaïre.
  • Source de la Vaïre à Peyresq.
  • Sites et panoramas de haute montagne.

[modifier] Associations locales

La commune compte de nombreuses associations parmi lesquelles :

  • l'Association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Thorame-Haute, elle s'occupe entre autre de mettre en valeur le patrimoine bâti (chapelles, sites…)
  • le Syndicat libre de Serpégier, cette organisation inclassable est l'héritière d'une organisation très ancienne, elle se présente sous la forme d'une association de propriétaires en indivisions sur des parcelles de forets. À travers les revenus qu'elle génère, elle participe aux investissements publics ou privés ayant un intérêt collectif réalisés sur la commune.
  • Village d'Ondres.
  • Les amis de la Colle-Saint-Michel.
  • la saint Hubert thoramienne, société de chasse.
  • ASBL Nicolas-Claude Fabri de Peiresc qui se définit comme l'Association européenne pour la culture et l'humanisme artistique et scientifique [3].
  • AEP du Haut Verdon, association d'éducation populaire.
  • Pro Peyresq ASBL[17].

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Gaston Roux, conseiller général du canton de Colmars dans les années 1950-1960.
  • Abbé Juvénal Pellissier, prêtre de la commune pendant de nombreuses années, il était très actif et a reconstruit seul la chapelle Notre-Dame-de-la-Fleur après la Seconde Guerre mondiale, c'est le neveu du chanoine Jean-Esprit Pellissier, curé d'Allos et historien de cette commune, son frère est également connu comme prêtre.
  • Lucienne Roubin (1924-1999) a travaillé au Centre national de la recherche scientifique en tant qu'ethnologue. Elle a laissé une littérature très riche. Elle est la fondatrice de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Thorame-Haute.
  • Abbé Raymond De Caluwé (décédé en 1997), prêtre d'origine belge à la personnalité atypique, il a participé à l'installation de la télévision pour le village avant l'arrivée du service public. Il était passionné d'informatique et d'électronique.
  • Jean Corté, maire dans les années 1950-1960, il a contribué à la modernisation du village et à imposer des règles en matière de salubrité publique et d'hygiène.
  • Richard « d'Ondres », instituteur au XIXe siècle, homme lettré, il est l'auteur de diverses traductions latines et des Pièces fugitives. Richard est son véritable patronyme, il a donc pris un nom d'auteur.
  • Pierre François de Pazery de Thorame et de ses deux neveux Joseph Thomas et Jules Honoré Cyprien, tous trois prêtres, issus du dernier seigneur du village, ils sont morts massacrés le 2 septembre 1793 aux Carmes à Paris durant la Révolution française.
  • Melchior Liboà, chanteur originaire du village (mélange de rock et chanson française)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

Sur les autres villages de la commune :

Sur la vallée et le site :

Voir aussi la commune homonyme :

Autre :

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

Les informations historiques proviennent d'ouvrages de références traitant des de différents aspects de la Haute-Provence, parmi les auteurs on peut citer Guy Barruol, et Raymond Collier : La Haute-Provence monumentale et artistique, 1986 et La vie en haute Provence de 1600 à 1850 (Sté Scientifique et Littéraire des alpes de Hautes Provence, Digne, 1973), par exemple).

[modifier] Notes

  1. abcdefghijk Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 p. (ISBN 2-7399-5004-7)
  2. http://www.toutes-les-villes.com/04/thorame-haute.html
  3. Pays A3V, Carte, consultée le 24 mai 2008
  4. Site du recensement de l’INSEE, chiffres au 08/03/1999
  5. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 1188, p 57
  6. Une République médiévale
  7. Joseph Marie Maurel, La peste de 1720 dans les Basses-Alpes, Digne, Imprimerie de Chaspoul, 1908. Disponible en ligne, chapitre 3 [1], consulté le 5 juin 2008
  8. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 113
  9. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
  10. Alphand, p 322
  11. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 113
  12. Site de la préfecture des AHP
  13. d'après la "notice communale" accéssible sur la carte de Cassini sur : http://cassini.ehess.fr/ Voir Liens extérieurs
  14. Chemins de Fer de Provence - Historique de la ligne
  15. Train des pignes : l’échappée belle
  16. Voir les archives communales
  17. Site de l'association.