Thomas Gousset

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Thomas-Marie-Joseph Gousset, né le 1er mai 1792 à Montigny-lès-Cherlieu et décédé le 22 décembre 1866 à Reims, fut un cardinal et un théologien français.

[modifier] Biographie

Monseigneur Thomas Gousset
Monseigneur Thomas Gousset

Fils de Thomas Gousset et de Marguerité Bournon, il est le neuvième enfant d'une famille de douze. Il est fils de laboureur, a commencé par travailler dans les champs, et n'a entrepris ses études qu'à dix-sept ans au petit séminaire d'Amance.

Ordonné prêtre le 22 juillet 1817 par Monseigneur de Latil, il est nommé vicaire à Lure pendant plusieurs mois, puis enseigne la théologie morale au grand séminaire de Besançon. Il conserve cette chaire jusqu'en 1830, acquérant la réputation d'un professeur expert et d'un casuiste achevé.

Il réédite les Conférences d'Angers (26 vols., 1823) les discours accompagnés des notes, et puis le Dictionnaire théologique de Bergier (1826), duquel il publie une autre édition en 1843. De ces années de professorat date sa claire exposition de la doctrine de l'Église sur le prêt à intérêt (1825), Le Code civil commenté dans ses rapports avec la théologie morale (1827), et Justification de la théologie du P. Liguori (1829).

Appelé au poste de vicaire général de Besançon par le Cardinal de Rohan, il accomplit ces responsabilités de 1830 à 1835. Épuisé par le travail, ses médecins lui prescrivent le repos absolu ; il utilise cette oisiveté forcée pour effectuer son premier voyage à Rome.

Le 1er février 1836, il est nommé évêque de Périgueux par le pape Grégoire XVI et le roi Louis Philippe ; l'année suivante, il présente à Villemain son Observations sur la liberté d'enseignement, une protestation contre le monopole de l'université. Il fait construire le petit séminaire de Bergerac.

L'orant de Monseigneur Thomas Gousset visible en l'église Saint-Thomas de Reims.
L'orant de Monseigneur Thomas Gousset visible en l'église Saint-Thomas de Reims.

Le 13 juillet 1840, il est appelé à l'archidiocèse de Reims par Grégoire XVI ; ses responsabilités épiscopales ne l'empêchent pas d'achever d'importants travaux théologiques. En 1844 paraît en français sa Théologie morale à l'usage des curés et des confesseurs, rééditée à plusieurs reprises. Son traité de théologie dogmatique (2 Vols. 1848) n'a pas moins de succès. Il fait construire pour les ouvriers, sur ses propres deniers, l'église Saint-Thomas de Reims, où il est inhumé. Il fait don à sa paroisse natale d'un autel orné de statues et de bas-reliefs admirables.

Le 13 octobre 1847, il consacre l'église de Rimogne.

La dignité de cardinal lui est conférée le 30 septembre 1850 par le pape Pie IX pour son grand savoir, la solidité de sa doctrine et ses nombreux travaux.

En vertu de la Constitution de 1852, il devient sénateur du Second Empire et, en 1858, commandeur de la Légion d'honneur.

Ses derniers travaux sont Exposition des principes de droit canonique (1859), Du droit de l'Église touchant la possession des biens destinés au culte et la souveraineté temporelle du Pape (1862).

C'est un des premiers à rétablir la liturgie romaine et à seconder le mouvement intellectuel et moral qui rapproche le clergé et les fidèles.

Les dignités ne changent rien à la simplicité de ses manières. Il est immortalisé par Balzac sous le personnage de l'abbé de Grancey dans le roman Albert Savarus.

Sa devise : L'homme recueille ce qu'il a semé ; ses armoiries renferment la gerbe de blé.

En souvenir, une rue porte son nom à Reims et à Lure, ainsi qu'une école à Reims.

[modifier] Parcours ecclésiastique

[modifier] Lien externe

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