Thieffrain

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Ecusson de THIEFFRAIN
Ecusson de THIEFFRAIN
Thieffrain
Carte de localisation de Thieffrain
Pays France France
Région Champagne-Ardenne
Département Aube
Arrondissement Arrondissement de Troyes
Canton Canton d'Essoyes
Code Insee 10376
Code postal 10140
Maire
Mandat en cours
M. Claude Martin
2001-2008
Intercommunalité aucune
Latitude
Longitude
48° 11′ 48″ Nord
         4° 26′ 29″ Est
/ 48.1966666667, 4.44138888889
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 7,36 km²
Population sans
doubles comptes
143 hab.
(1 999)
Densité 19 hab./km²


Thieffrain est une commune française, située dans le département de l'Aube et la région Champagne-Ardenne, Thieffrain se situe sur le territoire champenois. Au-delà des plaines crayeuses, monotones débouchant vers l'Est sur la Champagne humide.
Thieffrain fait parti du canton d'Essoyes. Ses habitants sont appelés les Thiéffinois, Thiéffinoises.

Sommaire

[modifier] Géographie

Situé à environ 210 km au sud-est de Paris, 39 km de Troyes, 43 km de Colombey-les-deux-églises. La Boderonne prend sa source à Thieffrain situé à 179 mètres d'altitude et se jette dans la seine à Fouchère.

[modifier] Histoire

Source principale documents de Melle Simone Lambert

On retrouve dans les archives, des traces de vie des Gaulois sur le finage de thieffrain. On y a découvert une monnaie de Dioclétien, empereur romain (284-305) et une monnaie gauloise (le potin).
La conquête de la Gaule par Jules César s'accompagne en Champagne d'aucun évènement important. Les Gaulois ont accepté rapidement la civilisation de Rome. Indisciplinés de nature, ils se rendent compte des bienfaits de l'ordre romain.
Les Romains imposèrent une administration qui avait modèle le monde par l'art, la culture et le progrès matériel.
Les voies romaines sillonnent le pays, facilitant les échanges commerciaux.

Dès le milieu du troisième siècle, les provinces gauloise sont envahies par des barbares et les pays champenois sont diretement exposés aux excès de ces envahisseurs.

La première incursion des Francs (hommes blonds aux yeux clairs, venant d'au-delà du Rhin) se produit en 253
Le nom de Thieffrain est d'origine franque. Il est formé par un adjectif en ing sur un nom d'homme Teufridus.

En 451 se produit la dernière grande invasion, le déferlement de ceux qui ont le plus frappé les esprits de l'époque : les Huns

511 : Cette époquede troubles et de cruautés est celle où apparaît pour la première fois le nom de champagne :

DUCATUS CAMPANIAE --> Duché de CHAMPAGNE

En 889 : les Normands prennent Troyes. Leurs exactions dans la région se poussuivent pendant vingt ans.

En 954 : des hordes venues de Hongrie saccagent et pillent à leur tour la région troyenne.

1104, 1125, 1148, 1179, 1201 : temps des croisades. C'est à cette époque que l'on trouve trace de la construction de l'église de Thieffrain. Pendant la guerre de Cent ans, Thieffrain fut occupé par les Anglo-Navarrais de 1359 jusqu'au traité de Brétigny (8 mai 1360).

En 1559 le seigneur de Thieffrain se mis en tête d'une troupe et livra une bataille entre Beurey et Thieffrain. Ce combat eut pour résultat l'incendie du village, y compris le château de son seigneur, qui se trouvait dans un pré appellé la Motte situé entre la Boderonne et le rû, à l'ouest du quartier haut du pays.

À la renaissance l'église de Thieffrain est agrandie.

Pendant la guerre de Cent ans, Thieffrain fut occupé par les Anglo-Navarrais jusqu'au traité de Brétigny (1360).


Au début XVIIe siècle, on retrouve la trace des seigneurs de THIEFFRAIN :

  • Dès 1603 le château échoit à Louise de ROCHECHOUART, dame de THIFFRAIN, morte en 1589.

Les héritiers :

    • Claude de DINTEVILLE, veuve de François de GAZILLAC,
    • Jeanne de DINTEVILLE, veuve de Philibert de CHOISEUL AIGREMONT,
    • Marguerite de DINTEVILLE, veuve de François baron de DAMMARTIN,
    • Cléradins et Méau de COLIGNY, frères,
    • François de CHOISEUL.

L'héritage des DINTEVILLE fut alors dispersé par des ventes faites à divers particuliers. On ne sait qui devint acquéreur de THIEFFRAIN.

En 1622, un potier de terre Nicolas MATHIEU, demeure à THIFFRAIN

Il semble que la terre de THIFFRAIN appartienne à Claude de DINTEVILLE, seigneur de MESNIL-SELLIERES et en partie de BOURANTON, capitaine de cent hommes de pied en 1631 lors de son mariage avec Antoinette de MARGUENAT.

En 1656, Chales de MENISSON, seigneur de CHARLEY-SAINT-MAURE, maréchal de camp, puis lieutenant général des Armées du Roi, marié en 1639 à ladite Antoinette de MARGUENAT, douairière de THIEFFRAIN, par son premier mariage et globalement attributaire du règlement de ses droits de succession.

En 1679, l'adjudication de THIEFFRAIN était poursuivie sur elle, alors veuve de Charles de MENISSON.

En 1656, il est fait mention de la maison seigneuriale de "LA MOTTE" À THIEFFRAIN. Le chevalier de ZEDDES y demeurait lors de son mariage avec Madeleine Claude de BERULLE.


Au XVIIIe siècle, on retrouve encore trace des seigneurs de THIEFFRAIN :

  • 1704-1705, Abraham de MENISSON lieutenant colonel de cavalerie est adjudicataire,
  • 1759, Odard Louis ANGENOUST, Seigneur de BAILLY et de VILLECHETIF et sa soeur Marie-Jeanne, célibataire, partageront les successions de leur père Jean-Baptiste ANGENOUST, seigneur des dits lieux, mort en 1729, et leurs oncles :
    • Odard ANGENOUST, seigneur de VILLETTE, mort en 1740 et
    • Odard, chamoine de SAINT-ETIENNE, mort en 1745.

Il laissèrent dans l'indivision VILLECHETIF, et le tiers de THIEFFRAIN, qui dépendaient des dites successions.

De 1768 jusqu'en 1790, la fammile de ZEDDES vit à THIEFFRAIN.
En 1757, Louis de ZEDDES, dit chevalier de ZEDDES, capitaine d'infanterie, demeure au château avec sa soeur Marie-Anne de ZEDDES.

On note à THIEFFRAIN, un premier vicaire en 1553, les autres en 1730 et au cours des années suivantes.

En 1789, THIEFFRAIN dépendait de l'intendance et de la généralité de CHALONS, élection de BAR-SUR-AUBE, et du baillage de TROYES. Pendant la période intermédiaire, la commune a fait partie du canton de MAROLLES-LES-BAILLY jusqu'en l'an 9.

Territoires de THIEFFRAIN : la BAUDRONNE (à sa source), le BOUCHOT, la BRIQUETERIE, le CHAUFFOUR, les FLEES, RU GROJEAN, RU MARIE, RU des VIGNES, MONGAIN, la MOTTE, le MOULIN DU BOIS, le PARC, le PETIT ETANG,









Fête communale : dim. après 17/8. Groupe folklorique champenois, Les "oseries".

Bulletin des lois Gesetz-bulletin N° 139 du 15 Avril 1853
638* Le certificat d'addition dont la demande a été déposée, le 21 janvier 1853,au secrétariat de la préfecture du département de l'Aube, par le sieur Maître (Joseph), à Thieffrain, et se rattachant au brevet d'invention de quinze an pris, le 15 avril 1850, pour un mode de fabrication de tuiles.

[modifier] Administration

Coordonnées de la mairie
Adresse  : 2 rue abbé Vivien 10140 Thieffrain
Téléphone: 03.25.41.45.22
Télécopie : 03-25-41-45-22
Email : mairie.thieffrain@wanadoo.fr

Horaire
Lundi : DE 13 H 30 A 17 H 30
Jeudi : DE 13 H 30 A 18 H 30

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 M. Claude Martin
2001 à 2008 M. Claude Martin
1969 à 2001 Melle. Simone LAMBERT
à 1969 M. Jules CHARDIN
à M. OBENICHE
Toutes les données ne sont pas encore connues.


Adjoints
Premier Adjoint : Madame Colette LAPLANCHE
Deuxième Adjoint : Madame Edith CHARDIN

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
151 158 151 130 141 143 156
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • L'église était succursale de celle de Beurey,
  • Le fief relevait de Vendeuvre,
  • Vestiges préhistoriques et antiques : trouvailles gallo-romaines,
  • Église 12ème/16ème : toile du Christ et sainte Véronique (école flamande 16ème ???).


L'église du 12ème/16ème


L'église de THIEFFRAIN fut commencée au XIe siècle puis incendiée.

L'abside date de la fin du XIIe siècle, ou du commencement du XIIIe siècle. Elle est sous le vocable de SAINT-MAMMES ou Saint Mamas
Mort martyr à Césarée de Cappadoce, il était déjà populaire au début du IVe siècle dans tout l'Orient. il était un simple berger, n'ayant pour fortune que sa houlette et une maigre besace. Ses reliques furent transférées au temps des croisades d'une basilique de Constantinople à Langres en Champagne.


Mais à THIEFFRAIN, on connaît la légende qui s'est transmise depuis de nombreuses générations à ce propos :
Le finage de THIEFFRAIN s'enfonce en pointe dans celui de MAGNANT.
SAINT JULIEN qui demeurait à MAGNANT aurait dit à St MAMMES :

"Si tu vient encore avec tes gens cultiver sur mes terres (qui arrivent très près du village de THIEFFRAIN) je t'étripe"...

St MAMMES ne tenant pas compte de cet avertissement continua, et SAINT JULIEN, d'un coup de fourche, lui ouvrit le ventre. St MAMMES revint mourir au village, tenant ses entrailles dans ses mains.

La contrée où se passa le drame s'appelle : LE TRIPIER. Est-ce une coïncidence ? ...

Le transept date du XVIe, il y a deux traversée.

La nef en forme de croix latine avec abside à cinq pans sera postérieure à cette date.

L'église est dotée d'une Cloche qui date de 1553 (elle est classée). Sous le vieux porche une vierge mère de 2m05 de hauteur du XVIe siècle (classée).

Un bahut sculpté du XVI siècle (classée) ???

Un vitrail coté nord Verrière (verrière figurée) : l'arbre de Jessé (baie 9)

Dans la chapelle sud, le Tableau : Portement de Croix le Christ et sainte Véronique (Montée au Calvaire), toile formant retable à l'autel du transept sud, de l'école de Flamande du XVIe siècle. Il sera restauré en 1980.

Au pied de la chapelle sud, on peut voir un tombeau sur lequel on lit : Dalle funéraire : Gabrielle de Saulx
"Ci-gît sous cette tombe, Mademoiselle Gabriell de SAULT (SAULX), femme de Claude de BERLE, Escuyer Seigneur de GUIGNECOURT, ci-devant cornette dans le régiment de SAINCTE-MAURE, LIEUTENANT ET CAPITAINE de cavalerie dans Celuy de MERLIN, sous le règne de Louis XIV. Laquelle dite demoiselle décéda le 1 mai 1684. Priez Dieu pour le repos de son âme".


Un second tombeau date de 1735 sur lequel on lit : Dalle funéraire de René de Berle
"Ci-gît René de BERLE, Ecuyer, Sieur de GINICOURT et de MALET, en partie Jendarme de Monsieur le Duc d'ORLÉANS, frère unique du Roy, lequel décéda à Joinville au retour de l'armée de LORRAINE pour le service du Roy. Décéda le 21 jour du mois de novembre 1635 ou 1735?? prie Dieu pour son âme.


A droite de l'autel, une statue de Saint Gengoult ou Saint Gengon ou Gengoul, est né à Varennes-sur-Amance en Champagne et il est mort assasiné en 760
St Gengoult se trouve être le patron des maris trompés.

Il vit le jour à Varennes sur Amance, près de Langres. Issu d'une famille de très haute noblesse, il passa son enfance et sa jeunesse sage et studieuse auprès des siens. A l'étude des lettres, il joignit les exercices de la piété chrétienne.

Maître d'une grande fortune à la mort de ses parents,il l'administra avec sagesse et prudence, rendant aux églises et aux pauvres ce que Dieu donnait.

Dans l'épouse qu'il prit, il ne trouva pas les qualités désirables de l'esprit et du coeur. Elle était légère, vaniteuse, mondaine...

Gengoult avait beaucoup de bravoure, il prit part aux guerres de PEPIN LE BREF.

Sa femme, après s'être moquée de ses vertus, lui devint infidèle.

Il s'en aperçut fut plongé dans une vive douleur et une grande perplexité. Il trouvait pénible de punir le crime et funeste de le laisser impuni.

Un jour, il crut bon d'avertir la coupable du soin qu'elle devait prendre pour conserver (ou recouvrer) son honneur. Cette misérable lui répondit avec impudence que les bruits répandus sur elle étaient injustes et sans fondement.

« S'il en est ainsi répondit Gengoult, voici une eau limpide ni assez chaude, ni assez froide pour nuire. Plongez-y votre bras, si vous n'éprouvez aucun mal, vous serez innocente à mes yeux ».

Elle s'empressa de fournir un témoignage si facile. Mais quand elle retira son bras la peau se détacha comme si on l'eut écorchée et la malheureuse ressentit des douleurs excessives. L'orgueil l'empêchant de s'avouer coupable, elle demeura dans un honteux silence.

Gengoult lui dit : « Je pourrais vous livrer à la sévérité de la Loi, mais je préfère vous laisser la liberté d'expier vous-même dans la pénitence et les larmes, l'adultère dont le Ciel vient de vous convaincre. »

ainsi Gengoult mit sa femme dans une de ses seigneuries et lui assigna un certain revenu pou sa subsistance.

De son coté, il se retira dans un château qu'il avait auprès d'AVALLON. De là, il l'exhortait souvent par lettre à expier ses fautes passées par une meilleure vie. Mais toutes ses remontrances furent inutiles, cette femme libertine continua ses désordres.

Craignant que son mari donnât tous ses biens aux pauvres après sa mort, ou qu'il lui fît subir les rigueurs de la loi, elle en parla à son complice qui se chargea de l'exécution de Gengoult.

Cet assassin vint secrètement à la résidence de Gengoult, trouva le moyen d'entrer dans sa chambre lorsqu'il était seul et encore couché, prit l'épée qui était pendue près du chevet et leva la bras pour lui asséner un grand coup sur la tête. Gengoult s'étant réveillé à ce moment, para le coup qui le frappa seulement à la cuisse. Cette blessure fut mortelle.

Gengoult eut le temps de recevoir les derniers sacrements et mourut le 11 mai 760...


Sur sa statue on peut voir à ses pieds un chien (signe de noblesse : seul les nobles utilisaient les chiens pour l chasse). St Gengoult tient la peau de la main de sa femme telle un gant.


On trouve encore deux Vierges à l'Enfant :


On doit à VALTAT, le maître-autel de l'église,
Sculpture : Autel et retable de la Vierge, tabernacle (menuiserie)
Sculpture : Maître-autel et retable, exposition, tabernacle, cloison Crucifixion


Parmi les tableaux de valeur dans l'église, trois toiles restaurées EN 1989, date de 1787 et ont été peintes par COSSARD :

De la même époque, dans la chapelle de la Vierge, le devant de l'autel en bois sculpté représente à gauche, la mort de saint Louis, en façade la mort de la Vierge et à droite, saint Louis rendant la justice sous un chêne

Un tableau du Christ en croix (le cadre est d'origine louis XV).






Vitraux
Verrière ornementation : en écoinçon (cartouche), en fond (étoile)(2, baies 5, 6)
Verrière (verrière figurée) : diable, âme : Le mauvais larron, ange, Séraphin ; Crucifixion(baie 8)


Peintures  :

Panneau peint : Assomption


Statue : Saint Mammès

Sculpture : Martyre de saint Étienne, saint Pierre, saint Paul (Bas-relief)
Retable des fonts baptismaux : Baptême du Christ

Sculpture : Christ en croix




Calice
Patène
Calice et patène
Ciboire

Coffre (disparue)
Croix d'autel

Chaire à prêcher
Bénitier


La chapelle saint Hilaire


Plus communément appelé ici, la Chapelle, qui connut autrefois, la ferveur des chrétiens du village.
Pour ce qui concerne ses origines, il existe deux versions.

Voici celle de ROSEROT de MELIN, dans le dictionnaire de la Champagne Méridionale :
Briqueterie, fontaine, chapelle, dépendent de la commune de MAGNANT. La tuilerie ou Briqueterie est en ruine.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Simone Lambert
Simone Lambert



A Thieffrain depuis 1954, Simone LAMBERT y a recueilli nombre de témoignages sur les événements, drôles ou dramatiques, dont les précédentes générations furent les témoins et qu'elle nous transmet en partie dans son ouvrage "Thieffrain, Un village en Champagne"

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes