Techno minimale

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Techno minimale
Origines stylistiques Techno, Techno de Detroit
Origines culturelles Années 1990, Détroit, Berlin
Instrument(s) typique(s) Clavier, synthétiseur, boîte à rythmes, séquenceur, échantillonneur
Popularité Modérée, principalement en Allemagne

Sous-genre(s) {{{sous_genres}}}
Genre(s) dérivé(s) Dub Techno
Genre(s) associés(s)
Scènes régionales

Voir aussi

[modifier] Techno minimale

Dérivée de la Techno traditionnelle, la Techno minimale propose une structure et un champ spectral plus minimaliste. Un tempo plus lent (de l'ordre de 120 à 130 bpm), des variations rythmiques et séquentielles moins fréquentes, une couverture du spectre plus découpée et des basses qui s'étirent en contraste avec des percussions très brèves et aiguës sont le propre de ce genre. Depuis le début des années 2000, on assiste à une "déferlante" minimale, partie d'Allemagne et qui s'étend dans toute l'Europe.

L'apparition de la Techno minimale découle de l'évolution de la Techno originelle de Detroit : on doit les premiers balbutiements de cette musique notamment aux américains Robert Hood, Jeff Mills et Daniel Bell, ou encore au Canadien d'origine anglaise Richie Hawtin. Ce dernier crée le label Plus 8 dans les années 90 avec John Acquaviva, et sort sous le pseudonyme de Plastikman des productions sombres, très sophistiquées et minimalistes. En Europe, l'allemand Steve Bug est l'un des premiers a s'intéresser à ce style musical et à sortir des productions par le biais de son label Raw Elements, plus orientées vers la minimal house. Quant au label Basic Channel et à l'énigmatique duo Maurizio, formé de Moritz von Oswald et Mark Ernestus, ils sont devenus cultes avec des productions qui ont marqué à jamais l'histoire de la Techno dite "minimale".

Au fil des années, la techno minimale est devenue la spécialité allemande, et surtout berlinoise. Dans cette ville se trouve les principaux clubs dédiés à cette musique : Ostgut et le fameux Panorama Bar, Watergate et Week End sont les lieux où sont régulièrement programmés les DJ les plus talentueux. L'Allemagne a également vu apparaître ces derniers années une tech house minimale dite micro house, nettement plus influencée par la house et le funk en version sobre, moins aride que la techno minimale, mais tout aussi complexe et hypnotique : Pier Bucci, Ricardo Villalobos et Luciano en sont les fers de lance.

Les Allemands classent cependant les sorties de techno et de house minimale sous la catégorie générique "techno".

Les labels les plus créatifs aujourd'hui sont (entre autres) le label M_nus (créé par Richie Hawtin), Kompakt (mené par Michael Mayer et Superpitcher), Boxer (Frank Martiniq, Delon & Dalcan - basés à Cologne, Matzak), Cadenza (Luciano), Perlon (qui a signé entre autre le fameux Ricardo Villalobos), Wagon Repair, Tenax Recordings, Trapez et Traum Schallplatten (Dominik Eulberg, Alex Under, Oliver Hacke, les débuts de Nathan Fake...), Playhouse (Isolée), Mobilee (Anja Schneider, Sebo K, Pan Pot), Persona Records (Stewart Walker), Freude am Tanzen, Kahlwild, Foundsound ou encore Musik Krause. Les artistes canadiens, danois, autrichiens révélés par leurs labels locaux se retrouvent rapidement sur les labels allemands voire anglais : Trentemoller, Akufen, Fairmont aka Jake Fairley, etc.

En 2004, la tendance trancey et progressive de la "minimale" a été propulsée sur le devant de la scène par le label de James Holden, Border Community, révélant des artistes tels que Nathan Fake, Extrawelt, Fairmont, Petter ou The MFA. Cette influence majeure se retrouve dans l'évolution du son d'autres labels comme Cocoon, Lasergun, Bpitch Control - qui a créé dans la foulée (2005) une sous-division spécifiquement "minimale", Memo Musik. Traum Schallplatten, en signant Minilogue et les russes Moonbeam, annonce que la tendance minimal trance caractérise le nouveau son du label.

Il est notoire que même les DJ et artistes les plus habitués à un son puissant et martelé sont passés en quelques années à la "minimale" d'une façon ou d'une autre : Sven Väth, DJ Hell, Chris Liebing, Thomas Schumacher, Luca Bacchetti, Misstress Barbara, John Digweed, etc.

En France, les "Djettes" parisiennes internationales Chloé et Jennifer Cardini ont fortement contribué à faire connaître la minimale dès le début des années 2000, à travers leur résidence au Pulp et leurs compilations respectives : I hate dancing, et Lust sorties toutes deux sur le label français UWE pourtant très techno hardcore à ses débuts. (Cf. également leur collaboration sur Bpitch Control pour Chloé, sur Mobilee, Crosstown Rebels, pour Jennifer Cardini).

Citons également dans cet activisme "minimal" des DJ du Sud de la France à la carrière internationale : Sébastien Bromberger, DJ Paul (label Virgo), ou encore Paul Nazca. Parallèlement, d'autres DJ reconnus évoluent eux aussi vers le registre "minimal" dans leurs sets et leurs compilations sans toutefois s'y enfermer : Oxia (le morceau Domino sorti sur Kompakt, et la compilation Picture of Now 2 sur Scandium), Agoria (la compilation Cute & Cult) - qui vient de créer son label In Fine Records fin 2006.

[modifier] Artistes pionniers représentatifs

[modifier] Genres musicaux connexes


Techno
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