Techno de Detroit
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Techno de Detroit | ||
Origines stylistiques | Electro Funk Soul P-Funk Jazz Musique industrielle |
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Origines culturelles | Début des années 1980 à Detroit | |
Instrument(s) typique(s) | Table de mixage Basse Batterie Claviers Platines Sampler Percussions |
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Popularité | Internationale | |
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Sous-genre(s) | {{{sous_genres}}} | |
Genre(s) dérivé(s) | {{{genres_dérivés}}} | |
Genre(s) associés(s) | Electro |
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Scènes régionales | {{{scènes_régionales}}} | |
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Voir aussi | Projet:Musique électronique |
La Techno est apparue à Detroit dans les anées 1985 et la création par Juan Atkins de son label Metroplex. La techno de Detroit peut être considérée comme la techno originelle, à la fois proche des musiques électroniques européennes des années 1970 (le groupe Kraftwerk tout particulièrement) et du P-Funk (le style de George Clinton).
Sommaire |
[modifier] Les origines
La techno apparaît à Détroit essentiellement sous l'impulsion de Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson, The Belleville Three, bien que "Shari Vari" (1981) du groupe A Number Of Names et les premières compositions de Cybotron (1981) peuvent être considérés comme étant la véritable naissance du son techno. L'existence d'un réseau de radios très ouvert (WCHB, WGPR et surtout WJLB avec le DJ Charles "The Electrifying Mojo" Johnson) ainsi que de quelques discothèques (le Music Institute par exemple) a créé un cadre favorable à l'essor de la techno.
Le style se différencie de la house originelle de Chicago par une plus grande dureté des sonorités, un abandon quasi total de la voix, des mélodies plus sombres, une structure musicale plus volontiers répétitive et l'omniprésence du "pied" de grosse caisse qui devient l'élément central des compositions. Les types d'accords sont empruntés au funk ou au jazz. La continuité par couches successives des morceaux permet un mixage et des transitions plus aisées pendant une prestation de DJ.
Les créateurs font le parallèle entre leur musique et la ville de Detroit, en grande partie tributaire de l'industrie automobile qui a connu au début des années 1980 une très grande crise économique. La Techno traduit à la fois la désolation d'un monde industriel en fin de vie et l'espoir de jours meilleurs grâce aux nouvelles technologies, ainsi les allusions à la science-fiction sont courantes.
[modifier] Techno et technologies
L'apparition du home studio a permis aux premiers créateurs house et techno de produire leur musique sans la contrainte d'une maîtrise musicale poussée, d'une maison de disque et sans grosses dépenses. L'usage systématique d'instruments électroniques à l'époque déconsidérés et totalement dévalués (Roland TR-909, Roland TB-303, Yamaha DX100...) a donné une couleur sonore particulière aux premières compositions, une signature immédiatement reconnaissable. Une conséquence inattendue de cette utilisation peu orthodoxe de la technologie est la remise en cause des interfaces peu intuitives des synthétiseurs et des logiciels musicaux et vidéos.
[modifier] Évolutions
Encore aujourd'hui marginale aux États-Unis, la techno à pris son essor en Europe où elle sera le vecteur d'un renouveau musical durable mais également à l'origine de phénomènes sociaux comme les raves. De nombreux genres apparaissent dans les années 1990 tandis qu'à Detroit une seconde vague de musiciens apportent un complément plus "intellectuel" au style. Après s'être répandue dans le monde entier, la techno a connu de multiples transformations et de très nombreux styles ont émergé au point que l'appellation techno s'est vu remplacée par la formule "musique électronique" (d'ailleurs plus politiquement correcte).
Les créateurs originaux obtiennent une reconnaissance officielle au début des années 2000 (le succès du Detroit's Electronic Music Festival, galerie au Detroit institute of Arts...) mais la techno reste toujours difficile d'accès, et reste peu populaire aux États-Unis.
L'expression "techno de Detroit" est apparue par nécessité, pour distinguer de la commercialisation grandissante de la production techno mondiale cette techno originelle, caractérisée encore aujourd'hui par une dimension mélodique très spécifique. Ainsi l'expression "techno de Detroit" renvoit-elle aujourd'hui à la fois à l'ensemble de la techno produite à Detroit, mais aussi au niveau purement stylistique aux compositions de producteurs n'étant pas des habitants de Detroit, tels B12, Vince Watson, Djinxx ou Joris Voorn.
[modifier] Artistes principaux
[modifier] Fondateurs
- Cybotron (Juan Atkins et Richard Davis)
- Juan Atkins alias Model 500
- Derrick May alias Rhythim Is Rhythim, Mayday
- Kevin Saunderson alias E-Dancer, Reese
- Eddie "Flashin'" Fowlkes
- James Pennington alias Suburban Knight
- Inner City (Kevin Saunderson et Paris Grey)
- Blake Baxter
[modifier] Deuxième vague
- Underground Resistance alias The Martian, Galaxy 2 Galaxy
- Jeff Mills alias Millsart
- "Mad Mike" Banks
- Robert Hood
- Carl Craig alias Paperclip People, 69
- Octave One
- Anthony Shakir
[modifier] Troisième vague
- Drexciya (James Stinson et Gerald Donald)
- Stacey Pullen
- Kenny Larkin
- Claude Young
- Aux 88
- DJ Rolando
- Jay Denham
- Kelli Hand
- Random Noise Generation
- Adult.
- Scan 7
- Omar-S (Alex "Omar" Smith)
- DeepChord
[modifier] Artistes apparentés
- B12
- Aril Brikha
- Convextion
- Fabrice Lig alias Soul Designer
- Joris Voorn
- Kirk Degiorgio
- Laurent Garnier
- Life Recorder
- Maurizio
- Vince Watson
[modifier] Labels principaux
- 430 West
- FXHE Records
- Los Hermanos
- KMS
- Metroplex
- Planet E
- Transmat
- Red Planet
- Underground Resistance
[modifier] Labels apparentés
- Basic Channel
- Code 316 Recordings
- Delsin
- F Communications
- Peacefrog Records
- Rephlex Records
- R&S Records
- Tresor
- Warp Records
[modifier] Bibliographie
- Guillaume Bara, La Techno, Paris, Librio, 1999.
- Laurent Garnier, David Brun-Lambert, Electrochoc, Paris, Flammarion, coll. Documents, 2003.
- Mathieu Guillien, Pour une définition musicologique de la Techno de Detroit, mémoire de Master 1 soutenu à l'Université Paris IV-Sorbonne, 2004
- Ariel Kyrou, Techno Rebelle – Un siècle de musiques électroniques, préface de Jean-Yves Leloup, postface de Jean-Philippe Renoult, Paris, Denoël, coll. X-Trême, 2002.
- Jon Savage, Techno City, an Evaluation of the History of Cybotron, notes du CD de Cybotron, Interface: The Roots of Techno, Berkeley, Fantasy, 1994.
- Dan Sicko, Techno Rebels – The Renegades of Electronic Funk, New York, Billboard Books, 1999.
- David Toop, Ocean of Sound, ambient music, mondes imaginaires et voix de l'éther, traduit par Arnaud Réveillon, Paris, L'Éclat, Coll. Kargo, 2004.
[modifier] Voir aussi
- Electro (electro-funk)
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