Suzanne Labrousse

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Clotilde-Suzanne Courcelles de Labrousse, dite Suzanne Labrousse.

Prophétesse auto-proclamée, qui aurait fait des prophéties sur l'avenir de la Révolution Française. Née le 8 mai 1747 à Vauxain, près de Ribeirac, dans le Périgord, morte en 1821 à Paris. [1]

Sommaire

[modifier] Enfance

Suzanne a eu une enfance éduquée, et baignée de mysticisme où elle se croit porteuse d'une mission divine, quitte à fuguer de la demeure paternelle [2] où elle sera vite ramenée.

Elle devient religeuse de l'Ordre des Tiercelines de Saint-François à 19 ans. Elle réclame à son supérieur, l'évêque de Périgeux, Monsieur de Flamarens, le droit d'aller prêcher en dehors des murs couvents; c'est ainsi qu'elle attire, et par sa conviction d'avoir une vie dictée directement par Dieu, l'attention de Christophe Antoine Gerle, prieur de la Chartreuse de Vauclaire.Ils entretiennent une correspondance.

Il racontera par la suite qu'elle aurait prophétisé alors, en 1769, qu'il devra faire parti d'une Assemblée Nationale.

[modifier] Vie mondaine

Emmenée à Paris en 1791 par l'évêque Pierre Pontard, évêque constitutionnel de la Dordogne et président de l'assemblée électorale, elle en épouse la cause. On la loge chez la Duchesse de Bourbon, où elle commence à prophétiser contre la Papauté et en faveur de la constitution civile du clergé. Elle saluait en Maximilien de Robespierre le Messie de la révolution. Son ignorance et son orgueil la marginalisent.

C'est Dom Gerle qui portera ses dires aux Jacobins et voulu la faire présenter à l'Assemblée mais ils s'y ridiculisèrent façe aux Girondins.[3]

[modifier] Le voyage vers Rome

Soutenue par l'évêque Pontard, elle décide en 1792 de porter à Rome les principes de liberté et d'égalité, ainsi que le principe de constitution civile du clergé. Elle compte même proposer au Pape l'abdication. Prêchant sur son chemin dans toutes les villes, comme à Lyon ou Marseille, en utilisant la rhétorique jacobine, elle est mal reçue en Italie. Chassée de Bologne par le légat, elle est finalement arrêtée à Viterbe et emmenée au château Saint-Ange. Elle est condamnée à la réclusion perpétuelle.

Le Directoire, peu convaincu par ses prophéties, réclame son élargissement en 1796 mais elle refuse de sortir, se considérant bien traitée. Elle ne le fera que lorsque les français prennent Rome, le 11 février 1798 (23 pluviôse an VI), et revient à Paris. Elle mourut entourée d'un cercle de fidèles, en se croyant toujours inspirée par Dieu, et léguant ses biens à Pierre Pontard, testament immédiatement attaqué par sa famille.

[modifier] Notes et références

  1. Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jour, de Jean Chrétien Ferdinand De Hoefer
  2. http://books.google.fr/books?id=zRY2AAAAMAAJ&pg=RA1-PA232&lpg=RA1-PA232&dq=Vauxain&source=web&ots=T_OwmR4eUA&sig=BRmJl89YEsrvM5XBAjLqAZ1HvJQ&hl=fr
  3. http://books.google.fr/books?id=YFtgT8KFwS8C&pg=PA299&lpg=PA299&dq=Suzanne+Labrousse+&source=web&ots=qfG4B_IzLl&sig=9HswXjAR_-ebp_LixcH_f0D2EYw&hl=fr