Sufrites
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Les Sufrites sont les pratiquants de l'un des courants de la branche kharidjiste de l'islam.
[modifier] Doctrine
L'islam se partage en trois branches: le sunnisme, le chiisme et le kharidjisme. Le kharidjisme est une pratique puritaine de l’islam, à la morale rigoriste, condamnant tout luxe. Dans cette doctrine, la foi n’a de valeur que si elle est justifiée par les œuvres.
Ainsi, la vision kharidjiste de la pratique de l'islam, considère que les Califes doivent mener une vie exemplaire et être choisis par voie élective parmi les meilleurs musulmans sans distinction de race et de tribu. Pour le kharidjisme, tous les hommes sont égaux, et les privilèges de l'aristocratie quraychite, accentués sous le règne de la dynastie omeyyade, sont condamnés. Certains kharidjites font du djihâd un sixième pilier de l'islam.
Cette branche de l'islam se divise sur le problème de la foi et de l’attitude à adopter à l’égard des autres musulmans:
- les azraqites sont des extrémistes pratiquant le terrorisme et n’admettent pas la dissimulation de la foi
- les najadat, moins durs à l’égard des attentistes, sont partisans de la prise du pouvoir par les armes
- les ibadites, intransigeants dans les domaines politique et moral, se montrent plus souples à l’égard des autres musulmans
- les sufrites condamnent le meurtre politique et admettent la dissimulation de la foi par prudence.
Le sufrisme est une tendance moins brutale du kharidjisme, les Sufrites, vivant en milieu hostile au kharidjisme. Ce courant fut développé par Ziyâd ben al-Asfar (زياد بن الأصفر [ziyād ben al-aṣfar]). Cette tendance condamne le meurtre politique, admet la dissimulation de la foi (taqîya) par prudence et rejette le massacre des enfants des infidèles. Ils considèrent que la sourate XII (Joseph)[réf. nécessaire] ne fait pas réellement partie du Coran[réf. nécessaire].
Dans certains ouvrages, les Sufrites sont appelés « kharidjites jaunes ». Celà vient probablement du rapprochement entre le nom du fondateur des Sufrites, Ziyâd ben al-Asfar et l'adjectif jaune (أصفر [aṣfar]).
Les relations entre le sufrisme et les autres courants du kharidjisme, ont parfois été violentes. Une tribu sufrite du sud tunisien occupa Kairouan au prix de massacres sauvages en 755. Ce fut un Ibadite, du Djebel Nefousa (à frontière Libye Tunisie actuelle), qui, outré des excès commis par la secte rivale, repris Kairouan aux Sufrites qu'il extermina.
A la même époque un royaume sufrite se constitua dans la région de Tlemcen (ouest algérien). Les berbères sufrites de la tribu des Meknâsa fondèrentt la ville de Sijilmassa sur le versant est de l'Atlas marocain. En 771, Abou Qurra de la tribu sufrite des Ifren de Tlemcen parvint à reprendre aux Arabes toute l'Ifriqiya. En 778, Ibn Rustem sollicita un traité de paix avec le gouverneur abbasside de Kairouan. La situation resta stable jusqu'à l'arrivée des chiites Fatimides (909).
[modifier] Bibliographie
- La civilisation islamique, Joseph Burlot, Éd. Hachette, (ISBN 978-2-010-07797-5), p.23-24
[modifier] Voir aussi
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