Spéléologie en Belgique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Porche de la grotte Sainte-Anne à Tilff
Porche de la grotte Sainte-Anne à Tilff

La spéléologie en Belgique est une activité sportive pratiquée par de nombreux Belges. Beaucoup ont eu l'occasion d'y goûter lors d'un guidage dans leur mouvement de jeunesse (scouts,...). Elle se pratique généralement en clubs. Certains se contentent de parcourir les grottes connues dont les plans et fiches d'équipement (topos) sont publiés; d'autres participent à l'exploration de nouveaux conduits découverts par hasard ou suite à des désobstructions. Certains spéléologues font aussi de l'exploration urbaine.

Sommaire

[modifier] Karst belge

Karst belge (approximatif)
Karst belge (approximatif)

Le karst belge se situe dans la partie sud du pays. Il est composé de calcaires du Dévonien moyen (Han, Hotton, Rochefort, Remouchamps) et du Dinantien. À cause du manque de relief et de la nature tourmentée du sous-sol (plissement hercynien entaillé par les cours d'eau (Meuse, Lesse, Ourthe, Amblève et Vesdre), le développement des grottes belges est limité. La plus profonde atteint 140 mètres (le Bernard, y compris la zone noyée) et la plus longue, un peu plus de 10 kilomètres (Grottes de Han dans le massif de Boine).

Il existe aussi quelques cavités en milieu non calcaire.

[modifier] Historique

La Belgique est un pays de tradition spéléologique. Au XIXme siècle, des paléontologues s'intéressent habitats préhistoriques du pays, les cavernes liégeoises, la grotte Chauvaux à Godinne, des squelettes néandertaliens sont découvert à Spy en 1879. En 1888, le Français Édouard-Alfred Martel, considéré comme le père de la spéléologie vient pour la première fois en Belgique pour visiter les Grottes de Han et de Remouchamps. L'Abîme de Comblain-au-Pont, exploré dès 1902 est ouvert au public en 1925. Dès 1944, Paul Vandersleyen, aidé de son père entreprend de topographier les grottes connues, ce qui sera la base de l' Atlas des grottes de Belgique dont le premier tome sera publié début des années '60s. Ce n'est cependant qu'après la seconde Guerre mondiale que la spéléologie sportive prend son essor. En 1949, le Bernard à Mont-Godinne (Yvoir) est exploré par Bernard Magos jusqu'au siphon terminal (-120 mètres), elle reste aujourd'hui la cavité la plus profonde du pays. Quelques grottes sont mises à jour dans des carrières : le puit aux Lampes à Jemelle (1953), la grotte de Hotton (1958). D'autres sont découvertes derrière un siphon : le réseau Sud des grottes de Han (1959), la Lucienne à Profondeville (1962). D'autres encore après des travaux de désobstruction : le trou des Crevés (Belvaux-sur-Lesse; pompage d'un siphon en 1959), la Lesse souterraine derrière la Drève des Étançons (1972), la Vilaine Source à Arbre (1976). Des jonctions sont effectuées qui augmentent considérablement le développement de certaines grottes : Chawresse-Véronika, le réseau de Frênes (5 km en 1986), Wéron-Dellieu (1995)... Parmi les grottes très étroites, citons encore le système de Betraye à Bomal (1992). Et, parmi les découvertes récentes, les grottes du Bois de Waerimont à Rochefort qui totalise 3600 mètres de développement pour une profondeur de 110 mètres.

La plus grande facilité de déplacements permet aussi aux Belges de participer à de nombreuses explorations à l'étranger.

[modifier] Organisation de l'activité

Les clubs de spéléologie sont regroupés au sein de deux fédérations régionales: l'Union Belge de Spéléologie (UBS) et le Verbond van Vlaamse Speleologen (VVS). Initialement, il existait une fédération nationale (FSB), mais elle a été scindée en 1984 suite aux problèmes communautaires en Belgique menant à une répartition des compétences (et donc des pouvoirs subsidiants en matière de sports, l'ADEPS et le BLOSO).

[modifier] Organisation des secours

Les secours font intervenir les pompiers, la protection civile et des bénévoles/volontaires regroupés au sein de Spéléo Secours (une commission de la FSB) depuis 1952[1].

[modifier] Accès et règlementation

La pratique de la spéléologie en Belgique est libre. Il est cependant fortement conseillé de s'inscrire dans un club et de contracter une assurance spécifique. Beaucoup de cavités se trouvent dans des propriétés privées. Aussi, des conventions sont souvent signées avec les propriétaires (par des clubs individuels ou l'UBS) pour clarifier la situation (responsabilités en cas d'accident, aménagement des accès,...). Un certain nombre de grottes sont munies d'une porte et d'un cadenas. Soit d'un cadenas UBS, identique pour toutes les cavités et dont les clubs affiliés peuvent posséder la clé, soit un cadenas installé par le club qui veille la cavité.

[modifier] Cavités

[modifier] Grottes touristiques

[modifier] Grottes écoles

[modifier] Initiation

Haquin, Nou Maulin,

[modifier] Sportives

Bernard, Weron, ...

[modifier] Siphons

La Belgique compte également de nombreux plongeur-spéléo qui se sont illustrés aussi bien dans le pays qu'à l'étranger. L'accès à certaines cavité n'est parfois possible qu'en forçant un siphon.

[modifier] Grandes énigmes

[modifier] Grandes expéditions/explorations

[modifier] Habitat préhistorique

La Belgique compte quelques grottes où l'on a retrouvé des vestiges d'occupation préhistorique (homme de Néandertal): la grotte de Spy, les grottes de Goyet, la grotte de Ramioul, les cavernes préhistoriques de l'Abîme à Couvin, les cavernes préhistoriques du Mont-Fat de Dinant, le Trou des Nutons à Esneux,...

[modifier] Faune et flore

Les cavités belges sont habitées par une faune dont certaines espèces font l'objet d'une protection particulière. On y trouve des chiroptères (chauves-souris), des salamandres, des crustacés (niphargus), des collemboles, des acariens, des papillons, des escargots,... On distingue, suivant leur degré de dépendance, les trogloxènes qui ne font que passer, les troglophiles dont c'est l'habitat principal et les troglobies dont c'est l'habitat exclusif.

[modifier] Bibliographie

  • Collectif, La Belgique souterraine, un monde fabuleux sous nos pieds, Éditions Labor 2005, ISBN 2-8040-2117-3
  • Paul Vandersleyen, Atlas des grottes de Belgique, Bruxelles, 1972

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Historique du Spéléo Secours en Belgique. Consulté le 19 mai 2008