Sancir

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L'on dit d'un navire qu'il sancit lorsqu'il chavire par l'avant (cas général) ou l'arrière (plus rare) et non sur le côté. Compte tenu de la stabilité des bateaux dans le sens longitudinal, ceci n'est évidemment possible que dans des cas très rares où des forces exceptionnelles s'exercent sur lui.

Dans le cas des voiliers, la pression exercée sur le gréement et les voiles par le vent venant de l'arrière provoque généralement le départ au lof mais, dans des conditions de mer formée, si l'avant enfourne dans la vague qui le précède ou malmené par une déferlante, le bateau est brutalement stoppé dans son erre et la force s'exerçant sur les voiles "culbute" l'ensemble. Dans les navigations australes (surtout cinquantièmes et soixantièmes) les vents dominants étant particulièrement violents ainsi que la mer très creuse, les navigateurs doivent impérativement veiller à la barre afin de parer à cette éventualité. Nombre de récits de coureurs du Vendée Globe ont relaté cet accident. Joshua Slocum en fut victime et l'a décrit dans son livre "Seul autour du monde sur un voilier de onze mètres".

Pour les navires à propulsion mécanique, seules l'action d'une "Vague scélérate" (ou "vague tueuse") ou d'un tsunami semblent en mesure de provoquer ce type d'accident. Le film "l'Aventure du Poséidon" repose d'ailleurs sur cet argument.

Il va sans dire que les conséquences sont généralement dramatiques pour le navire et son équipage. C'est la fortune de mer la plus redoutée par les marins car extrêmement violente, peu prévisible et destructrice.