Séraphin (Bible)

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Exégèse et critique

De l'hébreu seraphim ou sarafim (du mot saraf signifiant tour à tour « brasier », « enduire de résine », « Serpent »), l'opinion des biblistes diverge quant à la signification de ce mot, qui signifierait « les brûlants ». Ces puissantes créatures célestes sont des anges occupant une position très élevée dans l'organisation de Dieu, puisqu'ils servent près du trône. Certains les associeraient même aux Dragons de la tradition orientale, gardiens de l'enseignement du Bouddha, ces mêmes dragons que l'Église catholique a mis tant d'acharnement à diaboliser.

La description des séraphins pourvus de pieds, de trois paires d'ailes…doit être comprise comme étant symbolique. Leurs ressemblances avec des créatures terrestres représentent simplement leur capacité ou leur fonction, tout comme Dieu parle souvent de lui comme ayant des yeux, des oreilles et d'autres caractéristiques humaines. Montrant qu'aucun homme ne connaît l'apparence de Dieu (Premier livre de Jean 3:2). On trouvera des traces intéressantes de cet anthropomorphisme dans la littérature kabbalistique avec le Shiour Qomah, ce qui a conduit ultérieurement à la mise à l'index de ce genre d'ouvrage.

Ainsi beaucoup d'ouvrages religieux ou mystiques, souvent d'inspiration chamanique (Hildegarde de Bingen, Swedenborg, et bien d'autres innombrables et méconnus…), acceptent l'existence et la description physique d'entités, de dieux et déesses dont le spectacle visuel constitue l'essence de ce genre d'expérience personnelle.

Aux yeux des autorités cléricales, quelles qu'elles soient, l'extravagance de tels spectacles visuels et l'intensité symbolique et émotionnelle qu'ils apportent, susceptibles d'être accessibles à n'importe quelle personne, ont dû être perçus comme légèrement subversifs vis-à-vis des travaux de théologie et des structures religieuses de telle ou telle époque, telle ou telle région.

Ainsi beaucoup de textes relatant de telles expériences sont aujourd'hui commentés ceci est à prendre au niveau symbolique. Ce fut également le cas du livre d'angéologie SepherHaRazim, renormalisé en SepherRaziel. Ce fut également le cas du témoignage de Bernadette Soubirous, simple paysanne qui aurait vu une mystérieuse Immaculée.

Il existe un quatrième ange "coranique", Israfil (Raphaël), chargé à l'inverse d'Azrael, de relier l'âme d'un homme qui va naître à un fœtus.

Il existe également un quatrième ange biblique, nommé Auriel et qui signifie « La Lumière de Dieu ». Toutefois, l'Église a bien vite fait de le comparer à Lucifer « le porteur de Lumière » et voilà qu'il passe à la trappe. De plus, les tétralogies angéliques rappelant par trop les tétralogies païennes et magiques, ont entraîné sa condamnation.

On pourra facilement retrouver la trace des anges censurés :

  • Dans le Livre d'Énoch (apocryphe) version éthiopienne.
  • Dans le passage du Coran concernant Idriss.

De manière générale, l'étude des textes apocryphes d'une part, et celle du Coran d'autre part s'avèrent à l'usage être d'excellents compléments symboliques, spirituels et même historiques indispensables pour obtenir une vision neutre et étayée de références de l'angéologie ou tout autre concept spirituel.