Rougemont-le-Château
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Rougemont-le-Château | |
Pays | France |
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Région | Franche-Comté |
Département | Territoire de Belfort |
Arrondissement | Belfort |
Canton | Rougemont-le-Château (chef-lieu) |
Code Insee | 90089 |
Code postal | 90110 |
Maire Mandat en cours |
Michel Berne 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Sous Vosgien |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 396m (mini) – 1 035m (maxi) |
Superficie | 16,64 km² |
Population sans doubles comptes |
1 252 hab. (1999) |
Densité | 75,24 hab./km² |
Rougemont-le-Château est le chef-lieu d'un des cantons du département du Territoire de Belfort. Le village est situé au pied des Vosges du sud, à la limite entre la région de Franche-Comté et celle d'Alsace au point de jonction de deux anciennes voies romaines dont l'une reliait Langres à Strasbourg en longeant le massif vosgien et l'autre venait de Belfort après avoir traversé Offemont. Son nom, à l'origine Rubromonte ou Rubens Mons ou Rotenberg ou encore Rothenburg en allemand, est dû à la couleur de la roche affleurant à cet endroit. En 1999 le village regroupait 1198 habitants.
Le village est traversé par la rivière Saint-Nicolas, qui prend sa source à 6 km dans le hameau du même nom, hameau qui dépend de la commune de Rougemont-le-Château.
[modifier] Histoire
- Fin du XIe siècle : fondation du prieuré de Saint-Nicolas dans la vallée qui porte ce nom.
- Fin du XIIe siècle : construction par le comte de Ferrette du château-fort situé sur un éperon (Montagne des Boules, 736m d'altitude) dominant le village.
- Milieu du XIIIe siècle : fortification du village de Rougemont et construction du 'Château-bas'. Bien que 'situé en Allemagne', Jean de Ferrette est vassal d'Othon, comte de Bourgogne.
- 1295 Jean de Ferrette fait don à son oncle Thiébaud de '...mon châtel haut de Rougemont, mon châtel et ma forteresse sise dessous le châtel haut, la chatellenie...'.
- 1347 : Albert II de Habsbourg, archiduc d'Autriche, hérite de Rougemont et du comté de Ferrette à la mort de son épouse Jeanne de Ferrette. La seigneurerie de Rougemont restera autrichienne jusqu'à la fin de la Guerre de Trente Ans, en 1648.
- en 1350 existe une chapelle dépendant de la paroisse d'Angeot.
- Fin du XIVe siècle : siège et incendie du château-haut par une bande de mercenaires conduite par Arnaud de Cervole (dit l' 'Archiprêtre') ou par Enguerrand de Coucy. Les objets trouvés lors des fouilles de dégagement des ruines effectuées entre 1977 et 1990 se trouvent au Musée d'Histoire de Belfort.
- 1620 : à la paroisse de Rougemont sont rattachés les villages de Romagny-sous-Rougemont et Leval ainsi que le hameau de Saint-Nicolas.
- 1696 : le fief de Rougemont revient au marquis d'Huxelles.
- 1852 : début de la construction de l'église actuelle, dédiée à Saint-Pierre. Les travaux s'achèvent en 1868.
- 1870 : le 2 novembre, au moment où la ville de Belfort est investie, des combats ont lieu sur la route de Rougemont à Masevaux, au lieu-dit 'Le Champ des Fourches' entre les gardes nationaux français et une troupe de Uhlans.
- 1871 : en conséquence de la signature du Traité de Francfort signé le 10 mai, Rougemont et les trois autres villages « francophones » Leval, Petitefontaine et Romagny sont détachés du canton de Masevaux pour constituer ce qui était à l'époque le plus petit canton de France avec 2681 habitants au recensement de 1881
Le XIXe siècle voit le village s'industrialiser, comme la plupart de ceux du pays sous-vosgien situés sur des cours d'eau. D'abord un tissage mécanique de 250 métiers installé par Victor Ehrard vers le milieu du siècle qui fabriquait du calicot mais aussi une usine de pièces détachées pour l'industrie textile, quincaillerie, serrurerie, petite fonderie, une tuilerie et un four à chaux vers la fin du siècle. La séparation du Territoire de Belfort de l'Alsace en 1871 provoqua une arrivée massive d'Alsaciens qui refusaient la germanisation. La disponibilité de cette main d'œuvre et la volonté des industriels alsaciens de garder une tête de pont économique sur le territoire français favorisa l'implantation de nouvelles industries dans le Territoire de Belfort. En 1900 la population du village dépassait 2300 habitants pour un peu plus de 1200 en 2004.
- 1913 : Rougemont est relié à Belfort par le chemin de fer d'intérêt local. Cette voie métrique qui rejoint la ligne Belfort-Sentheim (Haut-Rhin) à l'embranchement des Errues aura un rôle capital pendant le conflit de 1914-1918.
[modifier] Dans les environs
La chapelle Sainte-Catherine est située près des ruines du château-fort, sur le versant est de la vallée de Saint-Nicolas. De nombreux chemins forestiers permettent des randonnées intéressantes dans le massif. Le bâtiment actuel date de 1876, il a remplacé une chapelle faisant partie d'un ermitage existant déjà au XVe siècle. Les fondations de la Maison du moine et la Source Sainte-Catherine sont visibles à proximité. La chapelle abritait une jolie statue de sainte Catherine datant du XVIIIe siècle en bois polychrome. Elle a été restaurée dans les années 1980.
Le couvent de Saint-Nicolas, la chapelle Saint-Nicolas et le Château Keller datent du milieu du XIXe siècle. Ils ont été construits par Émile Keller (1828-1909) qui fut élu député de Belfort à plusieurs reprises.
La statue de la Sainte-Vierge, haute d'une dizaine de mètres a été érigée après la fin de la Seconde Guerre Mondiale et veille depuis que le village du haut des forets entourant la commune.
[modifier] Documentation
Bibliographie : Le Vieux Château de Rougemont - site médiéval, sous la direction de Pierre Walter, aux Editions Deval à Belfort.