Rotonde de la Villette

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Enceinte des fermiers généraux, Paris - Barrière Saint-Martin / de La Villette

Située place de la Bataille-de-Stalingrad, la rotonde de la Villette est une construction de l'architecte Claude Nicolas Ledoux en 1785. Elle fait face au Bassin de la Villette.

[modifier] Histoire

Rotonde de la Villette à Paris, ancien pavillon du mur des Fermiers généraux

En raison de son expérience due à la construction de la saline royale d'Arc-et-Senans, Ledoux est choisi par la Ferme générale pour construire les bureaux d’octroi du mur des Fermiers Généraux destinés à percevoir les taxes sur les marchandises qui entrent dans la capitale.

Ledoux propose les plans des bureaux d’octroi :

Conception générale du projet : Ledoux conçoit les bureaux d'octroi comme des « Propylées », c’est-à-dire des entrées monumentales de la ville, où il veut montrer l’aboutissement de son oeuvre architecturale, réinventant l’antique au service de l’idéal de progrès du siècle des Lumières.
Pour la Villette, le plan du propylée associe des figures simples, le cercle et le carré, à la manière de Palladio :
- Rez-de-chaussée. Chaque façade se compose de huit piliers doriques massifs surmontés d’un entablement et d’un fronton triangulaire.
- Premier étage. La galerie formée d’arcs en plein cintre à colonnes doriques jumelées rappelle l’architecture romane. Le projet associe des formes épurées, des volumes contrastés et une inspiration libre des modèles classiques ou romans.
- Guérites - Le bureau de Pantin doit être implanté à l’intersection de la route de Flandres et de la route de Soissons. Ledoux prévoit d’encadrer ces deux routes de deux guérites tenant lieu de piédestal à des statues représentant les provinces du Nord.

1786. Malgré son coût élevé, le projet est approuvé par Louis XVI. La construction du mur est engagée. les barrières Ledoux sont violemment critiquées.

1787. Les étages de la rotonde de la Villette sont achevés. Le couronnement des guérites par des statues est abandonné. On réalise cependant la sculpture des armes de France sur l’un des frontons de la Rotonde.

Révolution. Symboles de l’Ancien Régime, la plupart des barrières de Ledoux sont détruites, sauf dix-sept, dont la rotonde de la Villette.

La rotonde sert de caserne de gendarmerie, puis d'entrepôt de sel.

1860. Sous le Second Empire, les importants travaux d’aménagement de la ville conduisent le baron Haussmann à détruire treize nouvelles barrières du mur des Fermiers généraux. Depuis, il en reste quatre, dont la barrière de Pantin ou Rotonde de la Villette.

1871. Les bâtiments annexes sont incendiées par la Commune de Paris.

Lors de la construction de la ligne 2 du métro de Paris, il est d'abord prévu de raser la rotonde. Mais on y renonce, ce qui explique les trois virages de la ligne de métro à cet endroit.

1960. La rotonde est affectée aux services archéologiques et accueille la Commission du Vieux Paris.

[modifier] Architecture

Construit en pierre, ce bâtiment est une rotonde composée d'un puits de lumière circulaire et quatre portiques surbaissés, fortement inspiré de l'architecture antique. Son volume combine donc à la fois le cube et le cylindre, le cylindre étant posé sur le cube. Au premier étage, l'extérieur du cylindre est composé d'une colonnade.

Parallèlisme des formes

[modifier] Actualité

Le bâtiment est en cours de réhabilitation. L'objectif du projet est de faire de la rotonde un lieu de vie culturel et festif, comprenant notamment un restaurant.La société COFITEM-COFIMUR a été désignée par le conseil de Paris pour accomplir cet objectif.