Roger Caillois

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Roger Caillois


Naissance	3 mars 1913 à Reims
Décès	21 décembre 1978 (à 65 ans) à Kremlin-Bicêtre

Roger Caillois, né le 3 mars 1913 à Reims et mort le 21 décembre 1978 au Kremlin-Bicêtre, est un écrivain, sociologue et critique littéraire français.

[modifier] Biographie

Roger Caillois fait toutes ses études secondaires à Reims, habitant pendant sa jeunesse le 75 de la rue Hincmar, en face de la maison de Roger Gilbert-Lecomte.

Venu à Paris en 1929 pour y préparer le concours de l'École Normale supérieure, il suit une classe d'hypokhâgne, puis de khâgne, au Lycée Louis-le-Grand, et sera reçu à la rue d'Ulm en 1933; il y passera son agrégation de grammaire.

Cofondateur, avec Georges Bataille et Michel Leiris, du Collège de sociologie, il fera, en 1938, la rencontre de l'écrivain et mécène argentin Victoria Ocampo, qui l'invitera à séjourner chez elle, en Argentine, durant la Seconde Guerre mondiale. Il dirigera pendant ces années l'Institut français de Buenos Aires, et lancera la revue Les Lettres françaises, à laquelle il travaillera aidé de sa première épouse, Yvette Caillois née Billod (rencontrée à Paris à l'époque de ses années à Louis-le-Grand, et mère de leur fille Catherine Caillois), venue le rejoindre en Argentine en 1940.

À son retour en France, il anime chez Gallimard la collection La Croix du Sud, spécialisée dans la littérature sud-américaine, et traduit les nouvelles fantastiques de Jorge Luis Borges. On retrouve également dans cette collection les écrits de Neruda ou d'Asturias, par exemple. Il fut haut fonctionnaire à l'UNESCO dès 1948 (où il occupa la direction de la division des lettres, puis du développement culturel), et fut élu à l'Académie française en 1971, au fauteuil de Jérôme Carcopino.

Entre autres choses, Roger Caillois s'est interrogé sur la sympathie qui paraît régner entre les formes complexes du monde minéral et les figures de l'imaginaire humain. Il a écrit Le Fleuve Alphée et L'Écriture des pierres, qui explorent cette relation.

Divorcé de sa première épouse, Yvette, peu de temps après leur retour de Buenos-Aires, en 1945 (elle deviendra l'épouse d'un camarade normalien, Jean Cottier), il se remariera, en 1957, avec Alena Vichr (de nationalité tchèque), rencontrée à l'UNESCO, dont, en revanche, il n'aura pas d'enfant.

Roger Caillois repose au cimetière du Montparnasse.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Œuvres

L'Homme et le sacré (1939)
Puissances du roman (1942)
La Communion des forts, études sociologiques (1944)
Les Impostures de la poésie (1945)
Le Rocher de Sisyphe (1946)
Vocabulaire esthétique (1946)
Babel, orgueil, confusion et ruine de la littérature (1948)
Quatre essais de sociologie contemporaine (1951)
L'Incertitude qui vient des rêves (1956)
Art poétique. Commentaires. Préface aux poésies. L'Énigme et l'image. Suivi de traductions de la 'Vajasameyi Samhita' (XXIII, 45-62) par Louis Renou, du 'Heidreksmal' et de 'Sonatorrek', par Pierre Renauld (1958)
Les Jeux et les hommes : le masque et le vertige (1958)
Méduse et Cie (1960)
Ponce Pilate, récit (1961)
Esthétique généralisée (1962)
Bellone ou la pente de la guerre (1963)
Le Mimétisme animal (1963)
Instincts et société, essais de sociologie contemporaine (1964)
Au cœur du fantastique (1965)
Pierres (1966)
L'Écriture des pierres (1970)
La Dissymétrie (1973)
La Pieuvre : essai sur la logique de l'imaginaire (1973)
Mise au net (1977), traduction de poèmes d'Octavio Paz (Pasado en claro, 1975) ; avec la collab. de l'auteur et d'Yvette Cottier
Approches de la poésie : les impostures de la poésie, aventure de la poésie moderne, art poétique, reconnaissance à Saint-John Perse, résumé sur la poésie, ouverture (1978)
Le Champ des signes : récurrences dérobées, aperçu sur l'unité et la continuité du monde physique, intellectuel et imaginaire, ou premiers éléments d'une poétique généralisée (1978)
Le Fleuve Alphée (1978), Prix Marcel Proust, Prix Européen de l'Essai Charles Veillon
Approches de l'imaginaire (1979)