Richard Garriott

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Richard Garriott
Richard Garriott

Richard Allen Garriott, de surnoms Lord British et General British, est né le 4 juillet 1961. Il est une figure proéminente dans l'industrie du jeu vidéo. À l'origine concepteur et développeur de jeux, il a depuis quelques années étendu son spectre d'interaction dans ce domaine.

[modifier] Biographie

Garriott est né à Cambridge, Angleterre, d'un père astronaute ayant séjourné sur la station spatiale Skylab (Owen K. Garriott). Il a été élevé à Houston dans l'état du Texas aux États-Unis. Dès le lycée il s'intéressa aux ordinateurs et à la programmation. Très vite il se mit à développer des jeux pour s'amuser. C'est aussi au lycée que des élèves plus âgés lui octroyèrent le surnom de Lord British parce qu'ils décelaient un soupçon d'accent anglais dans sa voix.

Richard continua à programmer de nombreux jeux, les donnant souvent gratuitement à des amis pour qu'ils les essaient. Durant l'été 1979, Il travailla pour un magasin vendant des produits informatiques. Il décida après avoir été convaincu par son patron d'y vendre son premier jeu: Akalabeth. Détail amusant, les premières copies fournies à la demande par Richard lui-même étaient contenues dans des petits sacs clos par une fermeture éclair! Le jeu fut très vite remarqué et publié par California Pacific. Il s'est vendu à 30000 exemplaires (un chiffre excellent à l'époque). A l'automne de la même année, il entra à l'Université du Texas.

C'est au début des années 80 que Garriott développa les premiers volets de la série Ultima. Le premier volet, destiné aux possesseurs des machines Apple II fut publié par California Pacific. Le second, Ultima II, fut publié par une compagnie qui allait bientôt devenir célèbre pour ses jeux d'aventure : Sierra On-Line. Richard s'est aperçu qu'une légion de fanatiques s'était formée autour de ces deux épisodes et prit la décision de fonder sa propre compagnie de production de jeux vidéo, Origin Systems, avec son frère Robert, son père et d'autres personnes proches. Cette société s'occupa de la production et de la distribution des titres, alors développés sur différentes plate-formes. Origin est une des compagnies à avoir pris une grande part dans l'évolution des jeux vidéo.

Garriott vendit Origin à Electronic Arts en septembre 1992. Durant plusieurs années, cette opération n'affecta pas le résultat final perçu par les joueurs, à savoir les jeux et la qualité avec laquelle ils étaient produits. Cependant, en 1999 et 2000, le conflit éclata au grand jour avec l'annulation de plusieurs développements majeurs incluant Ultima Online 2, Privateer Online et Harry Potter Online. C'est au cours de ces évènements que Garriott décida de démissionner de la compagnie qu'il avait créé et accompagné depuis le début. Il revint bien vite en formant Destination Games en avril 2000 avec son frère et Starr Long, le producteur d'Ultima Online. Dès que Garriott fut libéré de son contrat de non-compétition avec EA, sa société établit un partenariat avec NCSoft. Il y occupe maintenant un poste de producteur et concepteur de MMORPG. NCSoft a récemment fait beaucoup de bruit avec la sortie d'un MMORPG très original appelé City of Heroes.

Multi-millionnaire, Garriott est aussi connu pour ses « petites fantaisies », à savoir sa passion pour les chateaux hantés et les musées. Il a construit sa résidence à Austin dans le Texas et l'a appelée Britannia Manor, c’est-à-dire Le Manoir de Britannia (Britannia est le nom du royaume dans lequel évoluent les joueurs d'Ultima). Il fait aussi partie du comité exécutif de Space Adventures, compagnie célèbre pour envoyer des gens dans l'espace, moyennant une forte somme d'argent. Sa place est réservée dans le prochain vol commercial de Space Adventures vers la Station spatiale internationale, prévu en avril 2008 ( retour par le vol Soyouz TMA-12)[1].

[modifier] Liste de jeux auxquels il a directement participé

  • 1980 : Ultima I.
  • 1983 : Ultima II: Revenge of the Enchantress.
  • 1983 : Ultima III: Exodus.
  • 1985 : Ultima IV: Quest of the Avatar.
  • 1988 : Ultima V: Warriors of Destiny.

Ce volet est le dernier auquel Garriott participe majoritairement au niveau de la programmation et aussi le dernier à sortir sur Apple II. Dans les suites, Garriott n'est plus présent que dans la conception. Il est l'objet d'un remake sous la forme d'un mod du jeu Dungeon Siege appelé Ultima V: Lazarus et développé par un groupe de joueurs enthousiastes[2] .

  • 1990 : Ultima VI: The False Prophet.
  • 1992 : Ultima VII: The Black Gate et l'add-on Forge of Virtue.
  • 1993 : Ultima VII Part Two: Serpent Isle et l'add-on Silver Seed.

Le 7e volet, regroupant deux jeux complets et deux add-on, est considéré comme l'apogée de la série. Un scénario passionnant, des innovations techniques importantes (il est possible de se dispenser totalement du clavier) et des graphismes magnifiques pour l'époque, ainsi qu'une durée de jeu très grande ne sont pas étrangers à son succès.

  • 1994 : Ultima VIII: Pagan.
  • 1997 : Ultima Online.
  • 1999 : Ultima IX: Ascension.

Le volet le plus abouti de la série au niveau des graphismes, mais certainement le plus buggé. Les développeurs étaient en désaccord total avec Electronic Arts quant à la date de sortie du jeu et la première version s'en est ressentie: un nombre de bugs incroyable, une histoire non terminée, des quêtes impossibles à finir... Il a fallu attendre plusieurs patchs pour que le jeu soit réellement jouable.

  • 2007 : Tabula Rasa.

[modifier] Notes

  1. « Space Adventures Announces 1st Second Generation Astronaut », communiqué de presse du 28 septembre 2007. Consulté le 30 septembre 2007.
  2. u5lazarus.com