René Leriche

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René Leriche, né à Roanne le 12 octobre 1879 et mort à Cassis (Bouches-du-Rhône) le 28 décembre 1955, est un chirurgien et physiologiste français, spécialiste de la chirurgie du sympathique et du phénomène de la douleur.

Issu d'une famille de médecins lyonnais, il est interne en 1902, puis docteur en médecine en 1906 avec une thèse sur la résection de l'estomac dans le cadre du cancer. Il devient chirurgien aux hôpitaux de Lyon en 1919. Un séjour aux États-Unis lui permet notamment de rencontrer William Halsted, qui prône la chirurgie en douceur. En 1924, il est titulaire d'une chaire à l'université de Strasbourg, où il introduit la notion de chirurgie douce. Il supplée en 1936 Charles Nicolle au Collège de France. Revenu à Lyon après l’armistice de 1940, il semble selon des informations publiées( http://picardp1.ivry.cnrs.fr/Leriche.html ) avoir alors décliné le poste de ministre de la Santé qui lui aurait proposé le chef de l'État français, le maréchal Pétain. Il accepte néanmoins la présidence de l’Ordre national des médecins créé en octobre 1940 par le régime de Vichy. Cet organisme renforcera l'emprise de l'Etat sur l'organisation de la médecine, appuiera le numerus clausus et appliquera l'interdiction professionnelle des médecins d'origine juive. Le professeur Leriche, en désaccord avec les directives de l'État, en démissionne en décembre 1942. A la Libération, il est évincé des circuits officiels. Il est élu membre de l'Académie des sciences et de l'Académie de Médecine en 1945. ( L' Ordre des médecins est alors réformé. http://www.conseil-national.medecin.fr/?url=historique/article.php&offset=0 )

Sensibilisé par les nombreux mutilés de la guerre, il est l'un des premiers à s'intéresser à la douleur et à mettre en pratique une chirurgie douce, économe en sang et aussi atraumatique que possible. Deux syndromes portent son nom, l'algoneurodystrophie et l'oblitération aorto-iliaque.

Une voie et un pavillon de l'Hôpital civil de Strasbourg portent son nom et un timbre à son effigie a été émis en 1958.

René Leriche corrigeait les épreuves de son autobiographie peu avant sa mort. Ce livre fut publié en 1956 sous le titre malencontreux (choisi par l'éditeur) "Souvenirs de ma vie morte". Son contenu est un hymne à la vie...

[modifier] Maximes

  • « L'étude de la douleur conduit à une médecine humaine en tous ses gestes. » (1944)
  • « La douleur ne protège pas l'homme. Elle le diminue. »
  • « La lutte contre la douleur est une usure... Consentir à la souffrance est une sorte de suicide lent... Et il n'y a qu'une douleur qu'il soit facile de supporter, c'est celle des autres. »
  • « La santé est la vie dans le silence des organes. » (1936)
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