Reillanne

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43° 53′ N 5° 40′ E / 43.88, 5.66

Reillanne
Carte de localisation de Reillanne
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Arrondissement de Forcalquier
Canton Canton de Reillanne
Code Insee 04160
Code postal 04110
Maire
Mandat en cours
Raymond Bressand
2008-2014
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
43° 53′ Nord
         5° 40′ Est
/ 43.88, 5.66
Altitude 387 m (mini) – 805 m (maxi)
Superficie 38,55 km²
Population sans
doubles comptes
1 476 hab.
(2006)
Densité 38 hab./km²

Reillanne (Ralhana en provençal et vivaro-alpin de norme classique et Reihano en provençal de norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Reillannais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village perché de Reillanne.
Le village perché de Reillanne.
Clocher Saint-Denis de Reillanne.
Clocher Saint-Denis de Reillanne.

De ce village perché dont les maisons montent à l'assaut d'un mamelon, on découvre la table d'orientation de Saint-Denis ; de là, une vue panoramique s'étend sur la vallée de l'Encrème, le Luberon et le vieux village de Reillanne au sud, les Alpes à l'est, et la montagne de Lure au nord.

Villages environnants : Villemus (à 3,5 km), Lincel (à 4 km), Montjustin (à 4 km), Montfuron (à 6 km), Saint-Michel-l'Observatoire (à 6 km), Aubenas-les-Alpes (à 6,5 km), Vachères (à 6,5 km), Céreste (à 7 km).

[modifier] Histoire

À l'époque romaine, le village d’Alaunia occupait la plaine[1]. Les invasions Barbares ont obligé ses habitants à se réfugier sur le promontoire actuel et à s'entourer de remparts. Reillanne est donc aujourd'hui un beau village perché (apparu dans les chartes en 909 sous le nom de Reglana[1]), dominé encore par une des tours de l'ancien château (sur laquelle on a élevé en 1889 un clocher) et par la chapelle Saint-Denis, recontruite en 1858 pour remercier la Vierge, que les Pénitents Blancs avaient implorée d'apporter la pluie.

[modifier] Le toponyme « Reillanne »

Le linguiste Charles Rostaing relève 26 formes pour le nom de Reillanne[2], la plus ancienne, Reglana, remontant à 909. On trouve des formes similaires, comme Reilana (XIe siècle), Rillana (1125), Reillana (1274 ou encore Reilhane (1401).

Trois interprétations du nom sont envisageables[3] :

  • le nom Reillanne viendrait du provençal reiho (« soc de charrue », un objet agraire que l'on trouve aujourd'hui dans les armes de Reillanne.) Une interprétation visiblement fantaisiste, liée à la proximité entre les noms Reillanne et reiho ;
  • Frédéric Mistral, le félibre provençal, et l'historien André Bouyala d'Arnaud, trouvent dans le mot « Reillanne » une évocation de la voie Aurélienne. Charles Rostaing s'oppose à cette interprétation ;
  • selon les toponymistes Skok et Groehler[4], Reillanne doit son nom à la gens Regilius, une famille (ou peut-être un clan, une tribu) propriétaire du terroir de Reillanne au Haut Moyen Âge. Le toponymiste Lorgnon envisage davantage Regulius que Regilius[5].

[modifier] L'époque gallo-romaine

Reillanne commence son histoire en tant que bourgade gauloise. Lorsque, en -123, le consul Domitius Ahenobarbus (à la barbe d'airain) bat l'armée alliée des Arvernes et des Allobroges, le territoire actuel de Reillanne est rattaché à la nouvelle province de Narbonnaise. Il achève ensuite d'en assurer la pacification, en créant une voie moderne sur d'antiques tracés locaux, qui porte le nom de voie Domitienne, ancêtre de l'actuelle Nationale 100, qui passe au sud de Reillanne.

La période gallo-romaine est une époque de paix et de prospérité dans la vallée de Reillanne. Des villæ se construisent, telles la villa Pinet, aujourd'hui connue sous le nom de Château Pinet.

Reillanne bénéficie des privilèges de municipe et des droits de bourgeoisie et pouvait à ce titre s'auto-administrer.

[modifier] Moyen Âge

La bourgade a une certaine importance au Moyen Âge. Les Templiers construisent un monastère, qui est cédé ensuite aux franciscains.

Dès le XIIIe siècle, la ville bénéficie d’un consulat.

[modifier] Révolution française

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[6].

[modifier] Depuis la Révolution

La commune du Bourget lui est rattachée en 1846.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs[7]
Période Identité Parti Qualité
1995 Georges Alliaud PCF Conseiller général
1995 en cours (2008) Raymond Bressand PCF Conseiller général

[modifier] Jumelage

Reillanne est jumelée avec Roccasparvera Italie Italie.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[8])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
582 602 665 892 1 197 1 322 1 476
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

[modifier] Économie

  • Marché le dimanche matin. Truffes, VDQS Coteaux de Pierrevert

[modifier] Lieux et monuments

Porte Saint-Pierre, XIIe siècle.
Porte Saint-Pierre, XIIe siècle.
  • Portail de type florentin du XVIIIe siècle,
  • Maisons du XVIe siècle,
  • Cadran solaire,
  • Lavoir,
  • Ancienne chapelle des Pénitents Blancs,
  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption,
  • Fontaine monumentale élevée en 1880,
  • Musée ethnologique,
  • Portail de Notre-Dame-des-Forges du XIIIe siècle,
  • Clocher d'une église romane aujourd'hui disparue,
  • Tour de l'ancien château.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  • Reillanne, Émile Lauga, monographie, impr. Reboulin, Apt, 1972.

[modifier] Notes

  1. ab Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 p. (ISBN 2-7399-5004-7)
  2. Essai sur la toponymie de la Provence, Charles Rostaing, éd. d'Artrey, Paris, 1950.
  3. Reillanne, Émile Lauga, monographie, impr. Reboulin, Apt, 1972.
  4. H. Groehler, Über Ursprung und Bedeutung der französischen Ortsnamen, t. I, Heidelberg, 1913.
  5. A. Lorgnon, Noms de lieux de la France, Paris, 1920.
  6. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  7. Site de la préfecture des AHP
  8. Reillanne sur le site de l'Insee