Raymond Loewy

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Raymond Loewy (5 novembre 1893 à Paris - 14 juillet 1986 à Monaco), est un designer industriel et un graphiste franco-américain.

Sommaire

[modifier] Les débuts

Raymond Loewy fait ses études au lycée Chaptal à Paris[1] L'une de ses premières réalisations, à quinze ans, est le modèle d'avion qui gagne la Coupe aéronautique Gordon Bennett en 1908. L'année suivante, il le vend sous le nom Ayrel. Il sert dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale et est décoré de la Légion d'honneur à titre militaire[1].

[modifier] Designer industriel

Logo LU (ici à Nantes), créé en 1957
Logo LU (ici à Nantes), créé en 1957
Croquis de Raymond Loewy de la Studebaker Avanti de 1963
Croquis de Raymond Loewy de la Studebaker Avanti de 1963

Il part pour les États-Unis en 1919. À New York, il trouve du travail comme étalagiste pour des grands magasins dont Macy's et comme illustrateur de mode pour les journaux Vogue et Harper's Bazaar. En 1929, il obtient le poste de directeur artistique de Westinghouse[1]. Un an plus tard, il ouvre sa propre agence de design "Raymond Loewy"[1] et sa première commande en tant que designer industriel est de moderniser la machine à dupliquer, le cyclostyle, inventée par David Gestetner. En 1931, il épouse Jhona Thomson (ils divorcent en 1945). Les années 1930 le voient travailler pour Shell dont il dessine le logo, divers objets aux couleurs de la marque Coca-Cola, les voitures Studebaker, pour Greyhound Lines, etc.[1] Sears, Roebuck and Company lui commande le design du réfrigérateur cocdspot en 1934 dont les ventes passent de 60 000 à 275 000 unités vendues[1]. En 1938, il est naturalisé citoyen américian. Le design du paquet de cigarettes Lucky Strike date de 1940. Son agence s'agrandit et devient, en 1944, "Raymond Loewy Associates" comptant 150 employés et autant de clients actifs[1].

Pour le Chemin de fer de Pennsylvanie, il dessine les locomotives K4s, S1, T1 et la GG1. La collaboration avec Studebaker continue et donne naissance en 1947 à la Studebaker Champion, en 1953 à la Studebaker Commander et à la Studebaker Avanti.

En 1948, il épouse Viola Erikson. Ils ont une fille, Laurence. En 1953, il revient vers ses sources françaises et fonde, à Paris, la Compagnie de l'esthétique industrielle[2]. De ces bureaux sont issus les logos pour les biscuits LU (1957), la marque de prêt-à-porter Newman (1969) dont la particularité est qu'il peut se lire à l'endroit comme à l'envers, pour les enseignes de Coop, L'Oréal, Monoprix. En 1963, son agence compte 250 collaborateurs[1].

Le président J.F. Kennedy lui commande la décoration de l'Air Force One. Plus tard, toujours dans l'aéronautique, l'aménagement intérieur du Concorde et de ses plateaux-repas lui est confié, en 1976, par Air France. La même année, il réalise le design de l'intérieur de la station spatiale Skylab pour la NASA.

Il est le créateur des logos BP, de la Baldwin Locomotive Works locomotives diesel avec une face de requin et du timbre Cinq cents John Kennedy, premier timbre d'hommage émis par la poste des États-Unis

[modifier] Critiques

Certains critiquent Loewy pour avoir assumé seul le crédit de designs dont il n'était que partiellement responsable ou de projets dans lesquels il n'eut que peu d'implication. Quelquefois il s'est contenté d'ajouter une touche finale à un projet existant. Par exemple Loewy est crédité pour le styling de la locomotive électrique GG1 de la société de chemin de fer de Pennsylvanie mais en fait la forme avait déjà été conçue par le PRR et ses fournisseurs. Loewy ne fait que de proposer que la carrosserie soit soudée et arrondie plutôt que rivetée et ce sont les cinq bandes décoratives qu'il ajoute qui transforment alors un bon projet en un classique.

Quelquefois, les allures aérodynamiques voulues par Loewy pour ses objets ont nui à leur fonctionnalité. C'est ce qui est arrivé pour le métro de New York avec des portes inclinées de 15º.

[modifier] Notes et références

  1. abcdefgh Biographie, raymond-loewy.un-jour.org
  2. Notons que l’intitulé d’« esthétique industrielle » n’a pas « pris », le français adoptant l’anglicisme design et semble de même rejeter la proposition gouvernementale de stylique.

[modifier] Liens externes