Ras l'front

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Ras l'front (en abrégé : RLF) est un réseau associatif français créé en 1990 suite à l'appel des 250[1] dans le but de lutter contre le Front national et ses idées. Le réseau est généralement classé à l'extrême gauche[2],[3].

Sommaire

[modifier] Objet du réseau

Cette organisation a pour vocation de créer et de stimuler un « mouvement de résistance et de vigilance » contre ce qu'elle considère comme du fascisme. Elle s'adresse aux citoyens, aux associations, aux syndicats et aux partis politiques pour combattre le Front national, ses alliés et les partis considérés comme défendant les mêmes idées.

Ce réseau se veut indépendant politiquement et financièrement. Il est composé de collectifs autonomes, et agit ainsi de façon locale, là où des idées qu'il considère comme fascisantes se développent.

Ras l'Front utilise plusieurs moyens d'action :

  • Les actions « fortes » et médiatiques contre le Front national ou ses idées. La plus connue a consisté à dérouler une banderole depuis le toit de l'Opéra le 1er mai 1995, alors que Jean-Marie Le Pen prononçait son discours devant ses militants.
  • La communication vers le public, par la distribution de tracts, vente d'un bimensuel publié par l'association (sur abonnement), et par l'animation des différents collectifs[citation nécessaire].

L'association publie également des ouvrages pour dénoncer les idées et les actions du Front national, ainsi que pour participer à la réflexion sur les idéologies qu'il considère comme fascisantes.

« Ras l'Front » rencontre toutefois un écho particulier dans l'extrême gauche, et particulièrement à la Ligue communiste révolutionnaire, d'où viendraient un certain nombre de ses militants[4]. Le réseau est parfois classé à l'extrême gauche[5].

[modifier] Controverses

En 1997, un stand du Salon du Livre tenu par National-Hebdo, journal apparenté au Front national, est mis à sac par des personnes se réclamant de l'association[6].

Le journaliste d’extrême droite Emmanuel Ratier estime que le mouvement est d'inspiration trotskyste et qu'il instrumentalise le combat antifasciste afin de manipuler les jeunes[7].

En mai 2007, Ras l'front a été condamné pour diffamation publique après avoir appelé en 2005 à manifester contre une conférence donnée par la Fondation Jérôme Lejeune[8].

En janvier 1997, Jean-Marie Le Pen avait été condamné à verser un franc symbolique à l'association pour l'avoir qualifiée de « mouvement de tueurs de flics[9] ».

[modifier] Publications de Ras l'front

  • La Résistible ascension du F. Haine, Syllepse, 1996, 255 pages (ISBN 2907993321)
  • Petit manuel de combat contre le Front National, Flammarion, 2004, 304 pages, (ISBN 208068602X)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. L'appel des 250
  2. Voir le Dictionnaire de l'extrême gauche, p.232
  3. Christiane Chombeau, « 1995 : l'implantation », Le Monde, 24 novembre 2006.
  4. Valeurs Actuelles du 18 août 2006, « L’extrême gauche dans ses œuvres »
  5. Voir le Dictionnaire de l'extrême gauche.
  6. « Le Stand du Front National au Salon du livre a été mis à sac », Le Monde, 15 mars 1997.
  7. Emmanuel Ratier, Ras l'front : Anatomie d'un mouvement antifasciste, Facta, 1998 (ISBN 2950831842)
  8. « Jeunesses communistes révolutionnaires - Ras l’front, attaqué en justice par la Fondation Lejeune, est lourdement condamné ! »
  9. Le Monde.fr : Archives