Publicité à la télévision française

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Sommaire

[modifier] Historique

La publicité de marque est autorisée à la télévision en France depuis le 1er octobre 1968, sur la première chaîne. Elle n'apparaît qu'en 1971 sur la deuxième chaîne puis en 1983 sur la troisième.

Son apparition sur les écrans français est tardive comparée à ses voisins :

[modifier] Les règles déontologiques

La publicité est encadrée et surveillée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et doit obéir à des règles sur le contenu et sur la forme. Le non respect de ces règles est sanctionné.

  • respect de la dignité de la personne humaine
  • être exempte de toute discrimination
  • être conçue dans le respect des intérêts du consommateur
  • ne contenir aucun élément choquant

Par accord avec le CSA de 1990, les annonceurs, les agences de communication et les régies publicitaires TV ont confié au Bureau de vérification de la publicité (BVP) le soin de délivrer un avis avant diffusion pour tous les spots diffusés (14 975 avis rendus en 2005).

[modifier] Les règles spécifiques

[modifier] Obligations

La publicité comparative est autorisée si elle est loyale et véridique. Elle ne doit pas induire le consommateur en erreur et la comparaison doit être objective. La publicité comparative est strictement encadrée. Elle ne doit comparer que des produits de même nature.

L'emploi du français est obligatoire.

[modifier] Interdictions

La publicité clandestine, la publicité mensongère (aujourd'hui englobée dans la notion de pratiques commerciales trompeuses (Loi 2008-3 dite Loi Châtel) sont interdites.

La publicité ne doit pas porter préjudice aux mineurs

Les présentateurs de journaux télévisés et de magazines d'actualité ne peuvent pas intervenir en tant qu'acteur ou donner leur voix dans une publicité.

La publicité subliminale, dont on sait par ailleurs qu'elle est inefficace, ne doit pas être utilisée.

[modifier] Les secteurs interdits

Pour des raisons déontologiques et de santé publique, sont interdites les publicités pour les armes à feu, l'assistance juridique, les médicaments prescris uniquement sur ordonnance d'un médecin, le tabac et les produits autour du tabac (hors médicaments destinés à une désacoutumance de la nicotine), les boissons alcoolisée au delà de 1.2°.

Depuis le 1er janvier 2004, l'édition littéraire peut faire de la publicité sur les chaînes du câble et du satellite, mais pas sur les chaînes hertziennes analogiques et numériques ; de même que la presse. Il s'agissait auparavant de protéger certains secteurs économiques, notamment les recettes publicitaires de la presse écrite régionale.

La distribution est aussi autorisée, depuis le 1er janvier 2004, sur les chaines thématiques diffusées par câble ou satellite, sur la télévision numérique terrestre et sur les chaines locales, sous réserve de ne pas aborder les promotions. Sous cette condition d'expression publicitaire, l'interdiction a été levée le 1er janvier 2007 en métropole pour toutes les chaînes. Elle n'a jamais concerné l'outre-mer.

Le cinéma reste interdit de publicité télévisée à l'exception des chaînes par abonnement à options "cinéma".

Ces interdictions sectorielles ne s'appliquent qu'aux diffuseurs conventionnés par le Conseil supérieur de l'audiovisuel ; les chaînes émettant d'autres États de l'Union européenne appliquent la réglementation de leur pays d'origine qui ignore généralement ces restrictions françaises.

[modifier] Règles de diffusion

Les messages publicitaires doivent être clairement séparés des programmes et facilement reconnaissables. Ils doivent être diffusés entre deux panneaux distincts annonçant le début et la fin de la coupure publicitaire.

Le volume sonore ne doit pas excéder le volume sonore du programme.

Une chaîne ne peut pas diffuser plus de six minutes de publicité par heure moyenne sur une journée. En outre, la comptabilisation de 12 minutes maximum (8 minutes sur les chaînes publiques) se basant sur les heures glissantes et non sur les tranches horaires serait maintenue d'ici la fin de la décennie (cf. révision de la Directive Télévision Sans Frontières) ; la limite quotidienne de 144 minutes (6 x 24 minutes) serait abandonnée. La France est actuellement le seul pays d'Europe qui n'utilise pas le système de l'heure d'horloge, ce qui fait que les écrans de publicités y sont actuellement potentiellement moins nombreux, d'une durée maximale de 4 minutes (chaînes publiques et Canal +) ou 6 minutes (chaînes privées).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  • Publicité, parrainage et téléachat à la télévision et à la radio, les brochures du CSA, 113 pages, juillet 2006, [1].