Pseudotsuga menziesii

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Pseudotsuga menziesii
Pseudotsuga menziesii
Pseudotsuga menziesii
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Coniferophyta
Classe Pinopsida
Ordre Pinales
Famille Pinaceae
Genre Pseudotsuga
Nom binominal
Pseudotsuga menziesii
(Mirb.) Franco, 1950
Classification phylogénétique
Ordre Pinales
Famille Pinaceae
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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Pseudotsuga menziesii est une espèce d'arbre de la famille des Pinaceae. En Amérique du Nord, il pousse surtout sur la côte Pacifique depuis la Californie, jusqu'à la Colombie Britannique au Canada[1].

En France, en Europe, c'est la principale espèce implantée. Elle est également appelée « pin d'Orégon » (en Amérique du Nord) ou encore « Sapin de Douglas » ou « douglas[1] ». Cependant, d'autres espèces sont aussi appelées « Douglas ».

Sommaire

[modifier] Généralités

Originaire d'Amérique du Nord (De la Californie jusqu'au Canada), il a été introduit en Europe dès 1827[1] et en France dès 1842. Ce douglas est un arbre à croissance rapide d'où son importante utilisation dans les reboisements. Il possède par ailleurs de bonnes qualités technologiques (transformation du bois pour la charpente, la construction extérieure car il est imputrescible à cœur).

Acceptant des conditions de climat plutôt froides et arrosées, il a été beaucoup utilisé en Europe comme par exemple en Grande-Bretagne[1], dans les Ardennes en Belgique ou dans le Morvan et le Massif central en France.

[modifier] Aspects botaniques

L'arbre adulte atteint une taille moyenne comprise entre 50 et 80 mètres pour un diamètre de 2 mètres dans ses régions d'origine, et entre 40 et 55 m en Europe[1]. Le sapin pousse rapidement et peut vivre entre 400 et 500 ans[1]. Il affectionne les terrains humides et léger mais n'apprécie pas les terrains boueux ou secs[1].

[modifier] Les feuilles

Les feuilles sont des « aiguilles », de 1,5 à 3 cm de long, molles, insérées sur un coussinet tout autour des rameaux des branches basses ou sur deux rangées - en brosse - sur les rameaux fertiles. Les aiguilles sont de couleur vert foncé sur le dessus, parcourues par deux bandes blanches sur le dessous. Ces bandes blanches sont en fait les stomates des feuilles. Les feuilles ont une durée de vie d'environ 5-6 ans.

Elles dégagent une odeur de citronnelle quand on les froisse.

[modifier] Les cônes

Les cônes apparaissent en avril-mai. L'arbre est monoïque.

Les cônes sont mûrs en octobre de la même année. Ils pendent et mesurent environ 8 cm. Leur particularité réside dans la présence de bractées trifides (c'est-à-dire à trois pointes) saillantes, appliquées sur les écailles du cône.

[modifier] Le bois

Le bois de douglas est de couleur brun rosé, avec un aubier distinct de couleur jaune brun clair, à fil droit. Au sein d'un même cerne annuel, il existe une hétérogénéité de couleur et de structure, due au diamètre différent des vaisseaux du bois, entre le bois initial (bois de printemps) et le bois final (bois d'été). En plus de sa croissance rapide, son bois de cœur est résistant et de très bonne qualité ce qui le rend attractif d'un point de vue économique[1].

La présence de petits canaux résinifères localisés provoque une odeur résineuse prononcée quand le bois est fraîchement coupé, et s'estompe quand le bois sèche.

[modifier] Aspects économiques

En France, ce douglas représente une des premières espèces de reboisement, en particulier dans le Massif Central et le Morvan. En 2004, la surface plantée était d'environ 400 000 ha (France entière). La France possède ainsi 50 % de la ressource en douglas en Europe. On l'utilise pour la charpente, les constructions intérieures ou extérieures, panneaux, emballages, menuiserie.

En Amérique du Nord, il est un des bois d'œuvre les plus importants avec des utilisations aussi variées que : charpente, construction navale, boiseries d'intérieur et d'extérieur, placages, parquets, poteaux, panneaux contreplaqués ou lamellés-collés.

[modifier] Menaces, maladies

Megastigmus spermotrophus est une espèce invasive d’origine américaine, accidentellement introduite en Europe et ravageur des graines de douglas. Sa larve diminue significativement les récoltes de graines viables pour les peuplements d’élite ou vergers à graines. En Europe, en 2006, le taux de destruction de semences viables oscillait de 5 à 90 % en France, 5 à 70 % en Belgique, de 2 à 15 % en Amérique du Nord, et d'environ 100% en Pologne. Plusieurs hyménoptères parasitent Megastigmus spermotrophus en Wallonie, mais en nombre insuffisant pour le contrôler[2].

Ce douglas est actuellement peu sensible aux insectes et pathogènes mais l'avenir dira s'il peut être sérieusement menacé (à l'instar de l'épicéa par les scolytes), notamment dans le contexte du réchauffement climatique. Comme il a été introduit fréquemment sur des stations forestières inadaptées à ses exigences, on peut craindre des aléas. Des dépérissements sont aujourd'hui couramment observés sur ces stations notamment depuis les épisodes de canicule et sécheresse observés depuis 2003.

[modifier] Notes et références

  1. abcdefgh (fr) Arbres - Jaromir Pokorny - p.32 - (ISBN 2-7000-1818-4) - Éditions Gründ - 1987
  2. Mailleux A.-C., Molenberg J.-M., Grégoire J.-C. [2007]. Megastigmus spermotrophus, ravageur de graines de douglas, et ses ennemis naturels en Wallonie. Forêt Wallonne 87 : 49-56 (8 p., 4 fig., 12 réf.)

[modifier] Liens externes

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