Verger

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Un verger est un espace de terrain dévolu à la culture d'arbres fruitiers ou arboriculture. Il en existe différents types : les vergers commerciaux, les vergers conservatoires et les prés-vergers.

Sommaire

[modifier] Organisation d'un verger commercial

[modifier] Localisation et climat

Pour créer un verger, il est important de choisir un terrain situé sur un bon site (ensoleillé et à l'abri des vents forts), de bien préparer le sol avant la plantation, de prévoir un système d'irrigation adapté et une bonne pollinisation.

Les espèces sélectionnées pour être cultivées dans les vergers doivent être choisies en tenant compte du climat local. On peut toutefois cultiver certaines espèces en dehors de leur zone naturelle de croissance en choisissant des cultivars et des porte-greffes adaptés au sol et au climat du verger.

En zone tempérée, les vergers sont sensibles au gel tardif. En effet, si les fleurs subissent une période importante de gel au printemps, la récolte de l'année est définitivement perdue. C'est pourquoi les vergers sont principalement situés en zone tempérée (comme des zones littorales par exemple). Dans les zones plus froides, il est possible, pour limiter les risques, de sélectionner des espèces plus rustiques et des cultivars à floraison tardive.

[modifier] Structure

Disposition idéale des arbres dans un verger "à l'ancienne".
Disposition idéale des arbres dans un verger "à l'ancienne".

Lors de la création d'un verger, il faut respecter certaines règles dépendantes de l'espèce cultivé et de la zone climatique. Dans la majorité des cas, on veillera à laisser un passage pour les véhicules lors des récoltes. On essaiera également de planter les rangs sur un axe Nord-Sud car ce sont les deux expositions les moins favorables à une bonne croissance, le Nord étant trop froid et le Sud trop chaud.

[modifier] Exemple d'un verger de pommier

Verger de pommier
Verger de pommier

Jusqu'au début des années 1980, on pensait qu'il fallait que les arbres soient disposés de façon à optimiser l'exposition à la lumière en évitant que les uns fassent de l'ombre aux autres. On disposait donc des rangs d'arbres tous les 5 à 6 mètres. Dans ces rangs, les arbres étaient espacés de 3 à 5 mètres selon leur espèce, leur forme et le porte-greffe utilisé, un arbre conduit en palmette occupant moins d'espace qu'un arbre plein vent. Plus le sol est médiocre et sec et plus il convient d'augmenter l'espacement.

Toutefois, une étude récente [1] indique que dans les vergers modernes, en utilisant des cultivars récents au format compact greffés sur porte-greffe nain (type M9), on peut drastiquement réduire l'espacement entre les arbres. Le schéma recommandé est un système de rangs espacés de seulement 3 mètres (ou 4 mètres sur terrain en pente) avec un espace très faible entre chaque arbre (90 cm pour les variétés faibles comme Honeycrisp, Red Delicious, Empire, Macoun, Gala et 1,2 m pour les variétés plus vigoureuses comme McIntosh, Fuji, Cortland ou Jonagold). Dans cette configuration, chaque arbre produit un peu moins mais comme on en a beaucoup plus sur le même espace, la production peut être multipliée par 2 voire 3. Les inconvénients principaux de ce système sont qu'il nécessite un investissement initial assez lourd pour l'achat des très nombreux arbres nécessaires, un système d'irrigation adaptée et la pose de structures de soutien indispensables à la bonne tenue de ce type de verger.

[modifier] Statistiques françaises

En 2002, en France (majoritairement dans le sud, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Aquitaine, Languedoc-Roussillon), on comptait un peu plus de 26 000 exploitations agricoles disposant d'un verger[2] d'une taille moyenne de 6 à 7 hectares.

[modifier] Coûts de production

La main-d’œuvre nécessaire à l'exploitation d'un verger représente environ 50% des coûts de production [3]. Le reste des charges se répartit à parts égales entre les frais d'installation (matériel, bâtiments), les approvisionnements (arbres et multiples intrants), les frais généraux et de gestion.

[modifier] Main-d’œuvre

La récolte représente généralement 50% des coûts de main-d’œuvre d'une exploitation. Le reste se répartit entre les opérations d'hiver (arrachage, taille de formation et plantations) et les opérations d'entretien courantes (taille en vert, fertilisation, éclaircissage). En effet, des opérations régulières de taille, prodiguées par du personnel qualifié, sont indispensables au bon développement d'un verger afin d'équilibrer les pousses végétatives et les pousses fructifères. La canopée de chaque arbre doit être formée de façon à optimiser l'exposition à la lumière de toutes les parties de l'arbre.

Afin d'augmenter la quantité de fruits, on procède aussi souvent à un éclaircissage des boutons floraux et une arcure des branches.

Après la récolte, il est recommandé de ramasser les fruits tombés au sol pour éviter le développement de parasites. Les anciens laissaient des cochons nettoyer le sol du verger pour cela.

Les coûts de main-d’œuvre représentant la charge principale d'une exploitation, les arboriculteurs essaient de mécaniser le plus possible ces opérations en développant de nouvelles techniques de type mur fruitier[4].

[modifier] Une exploitation risquée

L'exploitation commerciale d'un verger est une opération risquée dépendant de nombreux éléments tels que :

  • un marché de l'offre et de la demande très fluctuants (actuellement l'offre est plus importante que la demande pour de très nombreux fruits)
  • le choix des variétés de fruits. Une variété peut être très "à la mode" au moment de la plantation des arbres et être très démodée 10 ans plus tard. Il faut alors parfois surgreffer les arbres avec une nouvelle variété plus recherchée.
  • une exposition importante aux aléas climatiques (même s'il existe des assurances pour se protéger de ce genre de problèmes):
    • le gel tardif peut réduire une récolte annuelle à néant,
    • la grêle peut cause de gros dégâts (mais il est possible, quoique coûteux, d'installer des filets para-grêle au dessus des arbres),
    • des froids exceptionnels peuvent tuer les arbres et obliger à replanter l'intégralité du verger l'année suivante.
    • Les problèmes de sécheresse peuvent être partiellement réglés par un bon système d'irrigation mais une trop forte chaleur en été ou au moment de la récolte donne des fruits petits et peu colorés,
  • une bonne gestion des risques phytosanitaires impliquant d'avoir du personnel qualifié, souvent difficile à trouver,
  • une capacité financière permettant d'investir dans une production (terrain, système d'irrigation, achat des arbres, tuteurage) qui ne rapporte " à plein" qu'après plusieurs années d'exploitation.

La faible rentabilité (ou souvent les pertes) liées à l'exploitation commerciale des vergers a fait que, en France, entre 1995 et 2005, les surfaces de culture allouées au verger ont diminué de 20% [5]

[modifier] Espèces cultivées

[modifier] Zones tropicales

Bananier, Cacaoyer, Caféier, Cocotier, Goyavier, Manguier, Papayer, Théier

[modifier] Zones subtropicales

[modifier] Zones tempérées

Abricotier, Amandier, Cerisier, Châtaignier, Kaki, Noisetier, Noyer, Pacanier, Pêcher, Poirier, Pommier, Prunier

[modifier] Vergers visitables en France

[modifier] Voir aussi

Pages sur ce thème sur les projets Wikimedia :

[modifier] Références

  1. Modern Apple Training Systems - Terence L. Robinson, Dept. of Horticultural Sciences, Université Cornell, Geneva, NY 14456
  2. Source : AGRESTE - Structure des vergers 2002
  3. Source : ONIFLHORFNPF - CNCER – CTIFL.
  4. Article Pommiers : Darwin et l’évolution de l’éclaircissage du magazine Jeunes Agriculteurs
  5. Statistiques de l'Agreste

[modifier] Lien externe