Premier concile de Braga

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Le premier concile de Braga (ou Brague) eut lieu dans la ville portugaise de Braga du 1^er mai 561 à 563. Huit évêques y assistèrent et l'on y publia 22 canons^[1].

Soutenu par le pape Jean III, le concile déclare anathème quiconque croit que le diable peut par lui-même produire des orages et la sécheresse ou que les étoiles déterminent le sort des humains, car une place trop grande était donnée à Satan en dehors de l'Église dans la société de l'époque.

De plus, le canon 7 de ce concile tente d'établir une liste des principaux démons. (Voir la liste plus bas)

Il interdit par ailleurs le jeûne pendant le jour de Noël.

Dans son canon 15 il défend d'enterrer les morts dans les églises. Cette pratique est par la suite assouplie pour finalement devenir courante, ce qui choque Voltaire^[2].

Il ouvre de même, dès 563, la voie à une qualification criminelle du suicide dans la chrétienté, sauf chez les « fous » ou les victimes d’un « grand chagrin ». Dans son canon 16, il précise « On ne donnera point la sépulture à ceux qui se sont tués eux-mêmes, ou qui ont été punis pour leurs crimes »^[3].

Ce concile est également dirigé contre les Manichéens (Mani et Priscillien) et déclare que les hommes ne sont pas livrés à un destin aveugle.

«Si quelqu'un prétend que le diable n'a pas été d'abord un (bon) ange fait par Dieu, et que sa nature n'a pas été l'œuvre de Dieu, mais (s'il) prétend qu'il est sorti du chaos et des ténèbres et qu'il n'a personne pour auteur de son être, mais qu'il est lui-même le principe et la substance du mal, comme le disent Mani et Priscillien, qu'il soit anathème»

De plus, contre les tendances manichéennes et gnostiques, qui prêchaient que le corps était mauvais et qu’il fallait le mépriser, le premier concile de Braga affirme que tout ce qui existe, même le monde corporel, est bon, puisqu’il a été créé par Dieu.

«Si quelqu’un condamne le mariage humain et abhorre la procréation des enfants, comme Mani et Priscillien l’ont dit, qu’il soit anathème. Si quelqu’un dit que la formation du corps humain est l’œuvre du diable et que la conception dans le sein maternel est le travail des démons, et si, pour ce motif, il ne croit pas à la résurrection de la chair, comme Mani et Priscillien l’ont dit, qu’il soit anathème» (vers 561).

Deux autres conciles eurent lieu dans la même ville en 572 et an 675.