Plan informatique pour tous

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Le plan informatique pour tous (IPT) était un programme du gouvernement français qui devait permettre d'initier les 11 millions d'élèves du pays à l'outil informatique et de soutenir l'industrie nationale. Le plan a été présenté à la presse, le vendredi 25 janvier 1985, par Laurent Fabius, premier ministre de l'époque. Il visait à mettre en place, dès la rentrée de septembre, plus de 120 000 machines dans 50 000 établissements scolaires et a assurer la formation, à la même échéance de 110 000 enseignants. Son coût était évalué à 1,8 milliard de francs, dont 1,5 milliard pour le matériel.

Ce plan a fait l'objet de vives critiques[citation nécessaire], concernant notamment le manque de formation des enseignants, l'utilisation de matériel au bord de l'obsolescence et le choix de mettre l'accent sur l'enseignement de la programmation au détriment de l'utilisation de progiciels, si bien que ce plan est aujourd'hui considéré par certains comme un grave échec. Cependant le plan permit aussi un premier accès à l'informatique pour de nombreux élèves (le taux d'équipement des ménages en ordinateur était extrêmement faible à l'époque), une première approche de la programmation (en BASIC ou en Logo) et de l'utilisation d'un ordinateur (avec clavier et crayon optique, la souris n'existant que depuis un peu plus d'un an sur des ordinateurs de type Apple Lisa ou Macintosh, très onéreux).

La sélection des partenaires industriels avait été confiée à Gilbert Trigano, le co-fondateur du club Méditerranée. Celui-ci a retenu des sociétés françaises comme : Exelvision, Leanord, SMT Goupil, Thomson, Bull, Logabax, etc.

Le plan informatique pour tous avait notamment popularisé le nanoréseau : un réseau de très petite taille (généralement 6 postes) qui comprenait des stations à base de Thomson MO5 ou Thomson TO7 et un serveur compatible PC (le plus souvent un Bull Micral 30, mais des Goupil 3, Persona 1600 et CSEE 150 étaient également utilisés). Le PC était muni de deux lecteurs de disquettes 5 pouces un quart, l'un servait au système d'exploitation (MS-DOS version 2.11), l'autre aux données pour les Thomson.

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