Bull
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Bull est une société française spécialisée dans l'informatique professionnelle.
Logo de Bull |
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Repères historiques | |
Dates clés : | 1931 : création |
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Personnages clés : | Didier Lamouche, PDG |
Fiche d’identité | |
Forme juridique : | Société par actions simplifiée |
Slogan(s) : | « Architect of an Open World » |
Siège social : | Les Clayes-sous-Bois (France) |
Activité(s) : | Système d'information, SSII |
Produit(s) : | Serveurs, supercalculateurs, logiciels |
Filiale(s) : | Evidian |
Effectif : | 7 800 (2008) |
Site corporatif : | www.bull.com/fr/ |
Données financières | |
Chiffre d’affaires : | 1,17 milliards d'euros (2005) |
Sommaire |
[modifier] Activités
Les secteurs d'activité de Bull sont :
- Les calculateurs à haute performance (HPC), c'est-à-dire les supercalculateurs,
- Les serveurs Linux, Windows, AIX et mainframes GCOS (conception, fabrication, distribution),
- Les systèmes de stockage d'information et d'archivage des données,
- Les logiciels : open source (logiciels libres), de supervision et d'administration, Linux, Microsoft,
- Le conseil, la fourniture de services informatiques et le développement de solutions adaptées aux clients,
- Les services d'intégration de système, notamment pour les télécoms, le secteur public, la santé, la défense, l'énergie, la banque...
- L'infogérance,
- Les services de support informatique,
- La sécurité informatique et les solutions de souveraineté : infrastructures de gestion des clés (IGC ou PKI en anglais) pour la production de certificats électroniques, solutions de signature électronique, solutions logicielles et matérielles cryptographiques, solutions dédiées à la sécurité monétique, solutions de gestion des identités et des accès (Evidian, filiale de Bull). Bull est aussi un des actionnaires de l'opérateur de sécurité Keynectis (Opérateur de Services de Confiance).
[modifier] Actionnariat
Structure de l'actionnariat au 31 décembre 2005 :
actionnaire | actions | part (%) |
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France Télécom | 9 747 082 | 10,1 |
JP Morgan | 4 887 871 | 5,1 |
NEC | 2 947 080 | 3,0 |
Debeka | 2 000 000 | 2,1 |
Salariés | 1 113 453 | 1,2 |
Flottant | 76 090 539 | 78,5 |
TOTAL | 96 786 025 | 100 |
[modifier] Histoire
Bull est un acteur de longue date des systèmes d’information. La société Bull date des débuts de la mécanographie. Fondée en 1931 pour développer et commercialiser les machines à statistiques conçues par l’ingénieur norvégien Fredrik Rosing Bull, elle sera désignée successivement H.W. Egli Bull (1931-1935), puis Compagnie des Machines Bull, jusqu'en 1990, et enfin Bull depuis 1997.
- Histoire de Bull (1919-1932), la société devient en 1933 la Compagnie des Machines Bull.
- Pendant l'Occupation (1940-1944), Bull fut le principal fournisseur en matériel mécanographique du Service national des statistiques fondé par René Carmille. Celui-ci constitua le fichier du débarquement en Afrique du nord. Un interminable procès l'opposa à IBM quant à l'invention de la carte perforée à 80 colonnes [1].
- Bull : De la mécanographie à l'électronique (1931-1964). Bull conçoit le premier ordinateur multitâches, le Gamma 60 (1958). Cette machine est en termes de matériel à la pointe des progrès de l'époque (en particulier concernant le multitâches), mais est handicapée par sa très faible offre logicielle.
- De Bull-General Electric à CII-Honeywell Bull (1964-1983): En 1964, la société prend le nom de Bull General Electric à la suite d’une intégration dans le Groupe General Electric
- Bull fut ensuite associé à Honeywell, lors du transfert des activités mondiales de General Electric à Honeywell, prenant alors le nom de Honeywell Bull.
- En 1975, le gouvernement français saborda le consortium Unidata - concurrent d'IBM voué à devenir l'Airbus de l'informatique - et céda la Compagnie Internationale d'Informatique (CII) à Honeywell-Bull
- La compagnie fut nationalisée en 1982 : Le Groupe Bull est alors crée par le regroupement de CII-Honeywell Bull, SEMS et Transac. L’État français devient majoritaire dans le capital.
- En 1989, Bull acquiert Zenith Data Systems, constructeur américain de micro-ordinateurs PC. Cette opération, qui avait coûté très cher, était destinée à prendre le marché des micro-ordinateurs du gouvernement fédéral américain, qui s'adressa évidemment à d'autres fournisseurs en raison des lois américaines sur les marchés publics. Cette erreur stratégique conduisit à la revente de ZDS à la société Packard Bell NEC en 1996.
- En 1991-1992, Bull se recentre alors sur les activités de serveurs moyenne et grande gamme, les services clients et les services de développement et d'intégration du logiciel.
- Les années 1994 à 1997 voient la privatisation progressive du groupe Bull, sous l'impulsion de Jean-Marie Descarpentries, avec constitution d’un socle d’actionnaires (dont France Télécom et NEC) et l’ouverture du capital au public. Cette étape fait passer la part de l’État français à 17,3%. Le groupe sera totalement re-privatisé en 2004.
- Fin 2000, le groupe vend son activité cartes à puce à Schlumberger, aujourd'hui Axalto (depuis 2006, Axalto a fusionné avec Gemplus et se nomme maintenant Gemalto).
Depuis le début des années 1990, le groupe a connu plusieurs restructurations, dont la dernière s'est achevée en 2004. Début 1999, les effectifs de Bull étaient encore légèrement supérieurs à 20 000 personnes. Fin 2001, les effectifs de la société sont descendus à quelque 10 000 personnes. En 2008, Bull emploie environ 7 800 salariés, mais recommence à embaucher fortement (1000 personnes en 2008).
[modifier] Fournisseur européen et mondial
Aujourd'hui, Bull est un groupe totalement privé, profitable (depuis 2007) et en croissance relative.
Son objectif est d'être l'un des principaux fournisseurs européens et mondiaux en systèmes d'information ouverts. Le groupe se développe rapidement dans les services d'intégration de systèmes, notamment pour les très grands projets : télécommunications, secteur public, défense. Il prévoit d'embaucher 1000 personnes en 2008 dans ce domaine, dont 400 en France.
Bull est aussi devenu l'un des spécialistes mondiaux des supercalculateurs. La compagnie a livré au Commissariat à l'énergie atomique en 2006 et 2007 le plus puissant complexe européen de supercalculateur TERA-10/CCRT.
Il constitue le dernier "résistant" en Europe dans le secteur informatique. Tous ses concurrents européens ont en effet été rachetés un à un par des multinationales américaines ou japonaises.
[modifier] Offre de Bull en systèmes ouverts
Depuis 2002, Bull annonce un retour en force par le moyen des systèmes ouverts et de l'informatique libre.
Cette stratégie conduit :
- dès 2002 à la fondation du premier consortium mondial dédié aux logiciels d’infrastructure libres, ObjectWeb, devenu aujourd'hui OW2 [1],
- au lancement en 2003 d’une nouvelle génération de serveurs ouverts pour les applications commerciales et scientifiques, NovaScale®,
- au lancement en 2005 d’une offre de service globale permettant de concevoir, bâtir et exploiter les applications critiques d’entreprise en s’appuyant sur toute la richesse fonctionnelle des logiciels libres.
En 2005, Bull change de logo et confirme sa stratégie en se positionnant comme 'Architecte d'un monde ouvert' [2]
La signature de contrats d’envergure mondiale en 2005 et 2006 confirme le succès de cette stratégie et le nouveau potentiel du Groupe.
En 2007, Bull a annoncé le lancement progressif de 7 initiatives stratégiques pour accompagner les entreprises et les administrations dans le développement de systèmes d'information ouverts, le programme 7i [3].
[modifier] Partenariats
En tant qu'"architecte d'un monde ouvert", Bull a noué des partenariats étroits avec IBM, Intel, Microsoft, Red Hat, EMC, Oracle, SAP…, mais Bull est aussi un promoteur important des logiciels libres. Il a lancé le 1er guide francophone des logiciels libres d'entreprise, NovaForge.org . Le Groupe participe à plusieurs projets européens (ITEA, Parma, Qualipso…) et pôles de compétitivité, notamment Systematic, et le pôle transactions électroniques sécurisées[2]. Bull est signataire du pacte PME.
[modifier] Présidents-directeurs généraux
[modifier] Bull General-Electric
[modifier] Compagnie des Machines Bull
[modifier] Honeywell-Bull
[modifier] CII-HB
[modifier] Bull SA (une seule entité après nationalisation)
- Jacques Stern : 1982-1989
- Francis Lorentz : 1989-1992
- Bernard Pache : 1992-1993
- Jean-Marie Descarpentries : 1993-1997
- Guy de Panafieu : 1997-2001
- Pierre Bonelli : 2001-2004
- Didier Lamouche : 2005-?
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (fr) Site Bull
- (fr) Histoire de Bull
- (fr) Thèse de Paulette Richomme
- (fr) Association des sociétés de service en logiciel libre
- (fr) Supercalculateur pour le Centre de Calcul Recherche et Technologie
- (fr) Novaforge.org, site d'information sur les logiciels libres, lancé par Bull
- (fr) Projet JOnAS
- (fr) Projet Dyade entre Bull et l'INRIA, générateur d'outils de développement basé sur les technologies Java et XML. Composition de l'équipe
[modifier] Bibliographie
- French ordinateurs, de MM. Quatrepoint, Jublin et Arnaud : description des effets néfastes des luttes de clans sur le développement de l'informatique française depuis les débuts du Plan Calcul. Nombreuses mentions de Bull.
- Jean-Pierre Brulé, L’informatique malade de l’État. Ce livre prend le contrepied des accusations portant sur Jean-Pierre Brulé dans l'ouvrage précédent et met en cause au contraire le gaspillage de fonds publics par des "politiques industrielles" qui se payent de mots.
- P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, “Bull : l’histoire très internationale d’un géant français” Science et Vie Micro, Paris, juillet 1990. (original de l'article reproduit dans Wikipédia)
- P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, “Product Policies in Two French Computer Firms: SEA and Bull (1948-1964)” Information Acumen - The Understanding and Use of Knowledge in Modern Business (Lisa Bud-Frierman, ed.), Routledge, London 1994.
- P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, “Un exportateur dynamique mais vulnérable: la Compagnie des Machines Bull (1948-1964)” Histoire, Economie et Société 1995, n° 4, p. 643-665.
- P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, “L’informatique française : une résistible ‘américanisation‘ (1946-1970)”, Actes du Colloque L’Américanisation de l’Europe occidentale au XXe siècle (D. Barjot et C. Réveillard, dir.), Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2002, p. 207-226.