Pique (rivière)

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Pique
vallée de la Pique
vallée de la Pique
Longueur 32.9 km
Débit moyen 11 m3.s-1
mesurés à Cier-de-Luchon
Surface du bassin 325 km2
Régime régime nival
Se jette dans la Garonne
Bassin collecteur Garonne
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

La Pique est une rivière française du sud de la France qui coule dans le département de la Haute-Garonne. C'est une rivière purement pyrénéenne, affluent direct de la Garonne en rive gauche.

Sommaire

[modifier] Géographie

Elle prend sa source dans les Pyrénées Massif de la Maladetta au pic de la Mine près de la frontière avec l'Espagne dans le département de la Haute-Garonne région Midi-Pyrénées. Elle passe par Bagnères-de-Luchon et se jette dans la Garonne à l'aval de Saint-Béat

[modifier] Départements et principales villes traversés

[modifier] Hydrologie

La Pique est une rivière fort abondante, comme l'ensemble des cours d'eau dévalant de la chaîne des Pyrénées. Son débit a été observé durant une période de 12 ans (1920-1931), à Cier-de-Luchon, localité du département de la Haute-Garonne située à une dizaine de kilomètres de son confluent avec la Garonne [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 320 km² (soit plus de 90 % de sa totalité).

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Cier-de-Luchon est de 11,0 m³ par seconde.

La Pique présente un profil typiquement nival avec deux saisons bien marquées. Les hautes eaux se déroulent au printemps et au début de l'été et sont dues à la fonte des neiges. Elles se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 13,4 et 20,3 m³ par seconde, d'avril à juillet inclus (avec un maximum très net en mai puis en juin). Au mois d'août le débit baisse nettement et constitue une courte transition vers les basses eaux d'automne-hiver qui ont lieu de septembre à février, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 7,5 m³ au mois de février, ce qui reste très consistant. Mais les fluctuations de débit peuvent être bien plus prononcées sur de plus courtes périodes ou selon les années.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 3,2 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui n'est pas du tout sévère (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes malgré la taille modeste du bassin versant de la rivière . La série des QIX n'a pas été calculée, mais la série des QJ l'a bien été. Les QJ 2 et QJ 5 valent respectivement 46 et 61 m³ par seconde. Le QJ 10 ou débit calculé de crue décennale est de 71 m³ par seconde, le QJ 20 de 81 m³ et le QJ 50 n'a pas été calculé faute de durée d'observation suffisante (voir note [3] ).

Le débit journalier maximal enregistré à Cier-de-Luchon durant cette période de 12 ans seulement, a été de 85,5 m³ par seconde le 22 juillet 1925. En comparant cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, l'on constate que cette crue était d'ordre vicennal.

La Pique est une rivière fort abondante, puissamment alimentée par de fortes précipitations neigeuse sur la presque totalité de son bassin. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 1.157 millimètres annuellement, ce qui est plus de trois fois et demi supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus. Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre robuste de 36,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station O0044010 - La Pique à Cier-de-Luchon (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. La série des QIX se propose de calculer les périodes de retour pour les débits instantanés de crue.
    Le QIX 20 ou débit instantané calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
    La série des QJ se propose quant à elle de calculer les périodes de retour pour les débits journaliers de crue.
    Le QJ 20 ou débit journalier calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit journalier calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QJ 50, c'est-à-dire la valeur du débit journalier calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QJ 2 et le QJ 5 sont les débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans.

[modifier] Principaux affluents

[modifier] Activités touristiques

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe


Affluents de la Garonne
Rive gauche : Pique - Ourse - Neste - Noue - Louge - Touch - l'Aussonnelle - Save - Gimone - Sère - Arrats - Auroue - Gers - Auvignon - Baïse - Ourbise - Avance - Beuve - Ciron - Gat mort - Eau Bourde - Devèze - Jalle de Blanquefort
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