Philippe de Hainaut

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Philippe de Hainaut
Philippe de Hainaut

Philippe[1] de Hainaut, dite aujourd’hui Philippa ou Philippine (24 juin 1311 (?) – 15 août 1369), fut reine d'Angleterre, en tant qu'épouse du roi Édouard III d'Angleterre.

Philippa est née à Valenciennes (alors en Hainaut) et était la fille de Guillaume Ier de Hainaut et Jeanne de Valois, elle-même petite-fille de Philippe III de France, nièce de Philippe IV de France et sœur de Philippe VI de France. Elle se maria à Édouard, d'abord par procuration à Valenciennes en octobre 1327, puis en la cathédrale d'York le 24 janvier 1328, quelques mois après l'accession de celui-ci au trône d'Angleterre.

Philippa accompagnait Édouard dans ses expéditions en Écosse (1333) et en Flandre (1338-40), où elle était acclamée pour sa gentillesse et sa compassion. Elle est surtout connue, comme une épouse compatissante, qui intercéda auprès de son mari, et le persuada d'épargner la vie des bourgeois de Calais, alors qu'il avait prévu de les exécuter pour servir d'exemple auprès de la population de Calais.

Son compatriote, le chroniqueur Jean Froissart, fut son confident et à son service de 1361 à 1366.

Philippa et Édouard eurent douze (?) enfants, dont cinq fils atteignirent la majorité et dont la rivalité déclencha une guerre civile, connue sous le nom de guerre des Deux-Roses. Ce sont :

Deux autres fils moururent dans leur enfance. Ils eurent aussi cinq filles. Ce sont :

  • Isabelle (1332-1382)
  • Jeanne (1335-1348)
  • Guillaume (1337-1337)
  • Blanche (1342-1342)
  • Marie (1344-1362)
  • Marguerite (1346-1361)
  • Guillaume (1348-1348)

Philippa est morte d'un œdème au château de Windsor, et enterrée dans l'abbaye de Westminster (Ouestmoutiers en français de l'époque).

[modifier] Notes

  1. Philippe était la forme féminine du prénom, en France, jusqu'à la fin du XVIIe siècle. L'usage de la forme anglaise « Philippa » n'est venu qu'ultérieurement, de même que celui de la forme « Philippine ». Chateaubriand, par exemple, utilise encore la forme originelle « Philippe » dans son Analyse raisonnée de l'histoire de France…, notamment dans son édition posthume de 1850.