Philippe-Laurent Roland

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Héraclès, relief de la façade Ouest de la cour Carrée du Louvre, 1806
Héraclès, relief de la façade Ouest de la cour Carrée du Louvre, 1806

Philippe-Laurent Roland est un sculpteur français né en 1746 à Pont-à-Marcq, près de Lille, dans le Nord de la France, et mort à Paris en 1816. Son œuvre néoclassique marque le prolongement de l'esthétique du XVIIIe siècle au début du siècle suivant.

[modifier] Vie et œuvres

Philippe-Laurent Roland commence sa formation à l'École de Dessin de Lille dans sa région natale avant de gagner Paris et l'atelier d'Augustin Pajou avec lequel il restera très lié. Il collaborera en particulier avec lui à la décoration du palais de Versailles. En 1771 il commence, à ses frais, un séjour de cinq ans en Italie, puis, lors de son retour en France, s'impose peu à peu jusqu'à devenir membre agréé de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1782. Il ne fut toutefois pas reçu académicien. Il ne termina pas dans les délais son morceau de réception Caton d'Utique et n'exécuta le second morceau qui lui avait été imposé - Samson - que bien après la suppression de l'Académie. Il avait obtenu en 1784 la charge de décorateur-sculpteur pour les appartements privés de Louis XVI et de Marie-Antoinette à Versailles.

Il réalise alors des pièces qui sont aujourd'hui au musée du Louvre comme La Mort de Caton d'Utique (autour de 1782) ou Samson en 1783. Notons aussi un buste auto portrait (1780-1785) et un buste de Denis Diderot (1780) exposé au DHM de Berlin, en Allemagne.

Sous la Révolution, il participe à la fondation de l'Institut de France et devient professeur à l'École des Beaux-Arts de Paris : il le restera jusqu'à sa mort, survenue brutalement dans son atelier en 1816.

Le Louvre conserve de cette période un certain nombre de bustes, aujourd'hui au musée du Louvre comme celui de Denis-Sébastien Leroy (1796-1797), d'Augustin Pajou (1800) ou de Lise Roland (1806-1807).

Napoléon empereur (1807) - par Ph-L. Roland - Cour de l'Académie des Beaux Arts - Paris
Napoléon empereur (1807) - par Ph-L. Roland - Cour de l'Académie des Beaux Arts - Paris

On lui doit aussi l'allégorie de la Loi dans le péristyle du Panthéon, la statue de Napoléon dans la cour de l'Institut (1807) ou l'Athéna du Palais Bourbon.

Son ami Augustin Pajou a sculpté son visage bonhomme en 1797 (au Louvre) et son élève David d'Angers a écrit une biographie de son maître bien-aimé.

[modifier] Bilan

Son style néoclassique influencé par la sculpture antique mais avec une certaine recherche réaliste s'est exprimé surtout dans le travail du marbre et de la terre cuite. Sans être d'une grande originalité ni d'une grande force, son œuvre constitue une bonne illustration de la continuité entre la fin du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle sans marquer cependant profondément l'Histoire de la sculpture française du XIXe siècle.

[modifier] Liens externes