Pellestrina
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Pellestrina est une cité de la lagune de Venise en Italie. C’est aussi le cordon littoral entre le port de Chioggia et le port de Malamocco ; qui sépare la lagune de la mer Adriatique.
Administrativement, Pellestrina est une frazione de la commune de Venise.
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[modifier] Origine du nom
L’origine du nom n’a jamais été clairement défini, mais deux thèses s’affrontent :
- a) Le nom viendrai d’un certain Philistus, célèbre général de Syracuse, exilé à Adria (RO) vers 386 av. J.-C., et qui aurait fait creuser un canal entre l’Adige et la lagune d’Adria ; canal appelé Philistinae, nom qui avec le temps se serait altéré en Pistrine, Pelestrine, et Pilistine.
- b) Le nom viendrait du fait que les habitants de l’île avait la « pelle strana » (en italien, qui veut dire « la peau étrange »), à cause du soleil et l’air marin qui tannent la peau des pêcheurs.
[modifier] Géomorphologie
Comme les autres îles et cordons du littoral, Pallestrina à été formé au cours des millénaires par, d’une part par les alluvions déversés dans la mer par les fleuves Bacchiglione et Brenta, et d’autre part par l’action des marées qui repoussent ces sédiments jusqu’à former des hauts-fonds, des lais puis des îles complètement émergées. Ces parcelles de terre sont séparées par les canaux naturels qui sont la continuité des fleuves et qui permettent l’écoulement des eaux douces dans la mer.
L’île de Pellestrina est une étroite bande de littoral formée de terre et de sable, d’une superficie de 1,45 km2, de près de 12 km de long sur seulement une largeur moyenne de 120 mètres. L’extrême fragilité de ce cordon face aux fortes marée à obligé les hommes à constamment consolider cet ouvrage de la nature.
[modifier] Les Murazzi
Déjà en 1744, les premières pierres de consolidation sont posées (les Muzazzi) suite aux travaux de l’architecte Bernardino Zendrini. L’œuvre la plus importante et plus coûteuse (pour l’époque) se déroula de 1751 à 1782, par la construction d’une digue faite avec des blocs de pierre d’Istrie qui résistent au climat marin, montés au ciment et posés sur un lit de cailloux et de pilotis. Les caractéristiques sont : environ 20 km de long, 14 mètres d’épaisseur et plus de 4 mètres de haut. La face côté mer est inclinée pour amortir la vague, celle côté lagune est verticale.
[modifier] la digue aujourd’hui
Les coups de buttoir des marées ont, au cours des années, eu raison de cette digue jusqu’à la réduire à un simple récif, surtout après les fortes marées de 1825 et plus récemment celles du 4 novembre 1966, où la lagune connue « l’acqua alta » du siècle avec un niveau de 1,94 (1,20 m sur la Place Saint Marc). Depuis d’importants travaux ont été réalisés avec la construction de long de la digue à espace régulier, côté mer, d’une vingtaine de jetées perpendiculaires à celle-ci. Le résultat est que ces jetées en retenant les sédiments marins ont créer de larges plages artificielles qui, outre l’aspect balnéaire, protège l’ouvrage et la lagune.
[modifier] Centre habité
Il y a deux centres habités ; au nord San Pietro in Volta près de l’embouchure du port de Malamocco où arrive le « vaporetto » du Lido, puis vers le centre de l’île, la cité de Pellestrina (embarcadère pour Chioggia). Les deux cités sont reliées par une route goudronnée, puis en allant vers le sud, une petite route étroite longe la digue sur un kilomètre et un petit sentier mène jusqu’à la zone boisée de Cà Roman (réserve naturelle), de là un petit chemin porte jusqu’à l’extrémité de l’île, constituée par la jetée du port de Chioggia.
[modifier] Personnalités
- Aldo Vianello, poête
- Cagnaccio da San Pietro, peintre
