Pascal II

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Pascal II
Pape de l’Église catholique romaine
Image du pape Pascal II
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[[|100px|Armoiries pontificales de Pascal II]]
Nom de naissance Rainier de Bieda
Naissance vers 1050
Bieda, Forlì
Élection
au pontificat		 13 août 1099
Intronisation: 14 août 1099
Fin du
pontificat :		 21 janvier 1118
Prédécesseur : Urbain II
Successeur : Gélase II
Antipape :
Listes des papes: chronologie · alphabétique
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Pascal II fut pape du 13 août 1099 au 21 janvier 1118, lutta contre les empereurs Henri IV et Henri V. Le pontificat de ce bénédictin a duré 18 ans, 5 mois et une semaine. Il reconnut l'hôpital de Saint-Jean de Jérusalem comme ordre hospitalier indépendant.

Sommaire

[modifier] La carrière avant l'élection pontificale

Pascal II de son vrai nom Rainier de Bieda, est né à Bieda Forlì vers 1050. Il descend d'une famille aux origines obscures[1]. Il rentra très jeune dans un monastère bénédictin où il se fit remarquer pour son habileté administrative et à 19 ans est envoyé à la curie romaine pour suivre les affaires de son monastère. Il devint vite abbé de Saint-Laurent-hors-les-Murs. L'activité de Rainier sous les pontificat de Grégoire VII et Victor III n'est pas connue. On le retrouve lors de l'élection d'Urbain II en qualité de "représentant de la fraction ascendante des cardinaux-prêtres"[2]. Sous Urbain II, il se rendit en Espagne en tant que légat où il s'occupa de plusieurs affaires importantes comme la réorganisation de l'archevêché de Tarragone et l'organisation ecclésiastique des régions libérées par la Reconquista. A la mort d'Urbain II, Rainier est élu pape à l'unanimité le 1er août 1099. Il choisit le nom de Pascal II[3].

[modifier] Le rôle de Pascal II dans la querelle des investitures

Lorsque Pascal II devint pape, il trouva en face de lui un antipape, Clément III, élu à l'instigation d'Henri IV, dont les partisans tenaient une partie de Rome. Il parvint chasser l'antipape de Rome et même à emprisonner ses deux successeurs. En 1102, il renouvela l'excommunication contre l'empereur du Saint Empire romain germanique. Il s'opposa très fermement au roi d'Angleterre qui demandait la reconnaissance des libertés normandes.

Pascal II aida Henri V à contraindre son père à abdiquer. Ce pape, qui avait renouvelé l'interdiction des investitures laïques, pensa pouvoir négocier car Henri V voulait être couronné empereur par le pape. Les deux hommes signèrent le Concordat de Sutri en février 1111[4]. L'empereur s'engageait à renoncer, le jour de son couronnement aux investitures laïques. En échange, les évêques renonçaient aux regalia, c'est-à-dire aux villes, duchés, marquisats, duchés, péages, monnaies, marchés qu'ils tenaient du fait de leurs fonctions administratives dans l'Empire. Mais les nouvelles exigences impériales font échouer l'accord. Pascal II est emprisonné. Il est obligé de couronner Henri V et de signer l'accord du Ponte Mummolo le 11 avril 1111 qui permet à l'empereur de donner les investitures à sa guise[5]. Le camp impérial semble triompher.

[modifier] Pascal II et la terre sainte

En 1110, il libère le patriarchat de Jérusalem de l'antique tutelle de celui d'Antioche. Il revient sur sa décision en 1112, mais Baudouin Ier de Jérusalem, qui a trop besoin de sa tutelle sur l'Église de Jérusalem ignore délibérément ce revirement. En 1114, il s'élève contre le mariage célébré par le patriarche de Jérusalem Arnoul entre un chrétien et une musulmane. En 1116, sur l'influence d'Arnoul Malecorne, il lève l'accusation de bigamie qui pesait sur Baudouin Ier de Jérusalem.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. ↑ Sous la direction de J.-M. Mayeur, Charles et Luce Pietri, André Vauchez, M. Venard, Histoire du christianisme, Tome 5, Desclée, 1991-2001, p 86
  2. ↑ Sevatius, Paschalis, II, p 13
  3. ↑ J.-M. Mayeur, Charles et Luce Pietri, André Vauchez, M. Venard, p 87
  4. ↑ Cf. Auguste Fliche, La réforme grégorienne et la reconquête chrétienne, Bloud & Gay, 1934, p. 361.
  5. ↑ J.-M. Mayeur, Charles et Luce Pietri, André Vauchez, M. Venard, p 127

[modifier] Bibliographie

  • Sous la direction de A Fliche et V Martin, Histoire de l'Église, des origines jusqu'à nous jours, Bloud & Gay :
    • Auguste Fliche, La réforme grégorienne et la reconquête chrétienne, 1934.
  • Sous la direction de J.-M. Mayeur, Charles et Luce Pietri, André Vauchez, M. Venard, Histoire du christianisme, Tome 5, Desclée, 1991-2001

[modifier] Ressource externe


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