Organisation de coopération de Shanghai

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L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS ; chinois : 上海合作组织, pinyin : shànghǎi hézuò zǔzhī, 上合组织 ; en russe : Шанхайская Организация Сотрудничества, ШОС) est une organisation régionale qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Elle a été créée à Shanghai les 14 et 15 juin 2001 par les présidents de ces six pays eurasiatiques.

Sommaire

[modifier] Liste des membres

Carte de l’Organisation de coopération de Shanghai. ██ États membres ██ États observateurs
Carte de l’Organisation de coopération de Shanghai. ██ États membres ██ États observateurs

États membres :

États observateurs :

[modifier] Histoire

Elle succède avec l’adhésion de l'Ouzbékistan, à un groupe informel sans structure administrative permanente, sous le nom de Shanghai Five ou Shanghai 5', qui avait été créé en 1996 lors de la signature d'un traité à Shanghai. Il avait pour but d’améliorer les relations entre membres : régler les problèmes de frontière sur l’ancienne frontière sino-soviétique, faciliter la coopération économique[1]. Il permet la signature d’accords sur l’intangibilité de ces frontières, puis en 1997 sur la réduction des forces armées aux frontières, puis sur les mesures de confiance entre armées des États membres.

L’organisation est formalisée par le traité de 2001. Ses institutions sont créées en 2002 : Charte, fondation du RATS

En 2004, la Mongolie est devenu membre observateur de l'OCS. En 2005, l'Inde, l'Iran et le Pakistan le sont devenus. Ce statut a été refusé aux États-Unis.

Ses buts sont (selon ses propres communiqués), par le biais de concertations entres les différents chefs d’État ou de gouvernement  :

  • le renforcement de la confiance mutuelle et des relations de bon voisinage entre les États membres ;
  • faciliter la coopération entre ces États dans les domaines politiques, économiques et commerciaux, scientifiques et techniques, culturels et éducatifs, ainsi que dans les domaines de l’énergie, des transports, du tourisme et de l’environnement ;
  • sauvegarder la paix, la sécurité et la stabilité régionales ;
  • œuvrer à la création d’un nouvel ordre politique et économique international, plus juste et démocratique.

Le secrétariat de l’OCS est situé à Pékin. L’autre structure permanente de l’organisation, RATS (Structure anti-terroriste régionale), est installée à Tachkent.

[modifier] Données chiffrées

[modifier] Population

L'OCS rassemble le pays le plus vaste du monde (la Fédération de Russie) et le plus peuplé (la Drapeau de la République populaire de Chine Chine).

La Population des cinq pays membres permanents réunis représente 1 milliard 515 millions d'habitants .

Celle des quatre États observateurs 1 milliard 240 millions d'habitants.

Soit en tout, 2 milliard 755 millions d'habitants.

[modifier] Superficie

La superficie des cinq pays membres représente 24 millions de km2 .

La superficie des quatre États observateurs : 6,3 millions de km2

Soit 30,3 millions de km2 au total.

[modifier] Ressources énergétiques

Les membres de l'OCS regroupent 20% des ressources mondiales de pétrole, 38% du gaz naturel, 40% du charbon, et 50% de l'uranium[2].

[modifier] Forces Militaires[3]

Parmi les différentes forces militaires mobilisables, on trouve notamment:

  • Russie Russie: 1,1 million d'hommes, 11000 ogives nucléaires, 70 sous-marins.
  • Drapeau de la République populaire de Chine Chine: 2,25 millions d'hommes, 402 ogives nucléaires, 70 sous-marins.

Pour l'année 2006, les dépenses militaires des pays membres de l'OTAN s'élèvent à 796,7 milliards de dollars contre officiellement 85 milliards pour l'OCS (dont 49,5 milliards pour la Chine et 34,7 pour la Russie).

[modifier] Réalisations

Les acquis de cette structure se placent essentiellement dans le domaine de la sécurité : manœuvres communes (sino-kazakhes, puis sino-russes[4] en 2005), instance commune de lutte contre le terrorisme. Depuis la conférence d’Astana, la coopération s’étend également à la lutte contre les séparatismes, le terrorisme et l’extrémisme (islamique), ainsi que, contre l’expansionnisme américain, par une déclaration exigeant la fermeture des bases américaines dans la région.

Elle offre également un lieu de discussion entre les deux grandes puissances voisines de l’Asie centrale, qui se disputent l’influence sur cette région. Des prises de position communes entre la Chine et la Russie ont permis de faire reculer l’influence des États-Unis dans la région

Pour certaines sources[5], cette organisation constitue une alternative à l’OTAN, susceptible de faire pencher de son côté l’Inde, dont les États-Unis recherchent l’alliance face à la Chine.

Pour l’IFRI[6], elle n’est qu’un trompe-l’œil et n’a aucune action concrète, par exemple dans l’Afghanistan voisin.

En 2007, des manœuvres militaires conjointes sont organisées sous le nom Mission de paix 2007[7]. Elles regroupent les six états membres pour des missions d'entraînement, du 6 au 17 août.

[modifier] Liste des sommets de l'OCS

[modifier] Sommets du Shangai Five (1996-2000)

[modifier] Sommets des chefs d'État

[modifier] Sommets des chefs de gouvernement

L’Organisation de coopération de Shanghai (Shanghai cooperation organisation, fréquemment orthographié Shanghai cooperation organization) est une organisation intergouvernementale asiatique.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. La Documentation française
  2. Le président de l'OCS dans le documentaire d'Alexandre Dolgorouky "Le monde selon Gazprom" (2007)
  3. Courrier International n°874
  4. Courrier International n°874: Peace Mission 2005: Plus grandes manœuvres menées dans le cadre de l'OCS. Elle se déroulent dans la péninsule de Shandong et près de Vladivostok
  5. Dedefensa.org. À l’Est, du nouveau. En ligne : consulté le 8 septembre 2006. [1]
  6. Mourat Lamouline. Russie.Nei.Visions no 12, juillet 2006 : L’Organisation de Coopération de Shanghai vue d’Astana : un « coup de bluff » géopolitique ?. Paris : IFRI . Publié dans le cadre du programme de recherche Russie/NEI. En ligne : PDF consulté le 8 septembre 2006 [2], p 8
  7. Courrier International n°874

[modifier] Sources

  • Dossier : l'Organisation de coopération de Shanghai, Le Quotidien du peuple en ligne - En ligne : [3] (dernière mise à jour le 6 août 2003, consulté le 8 septembre 2006).
  • À l’Est, du nouveau, dedefensa.org - En ligne : [4] (consulté le 8 septembre 2006).
  • L’Organisation de coopération de Shanghai, vue d’Astana : un « coup de bluff » géopolitique ?, Mourat Lamouline, NEI, Russie - Visions n°12, juillet 2006, IFRI, Paris (publié dans le cadre du programme de recherche Russie/NEI) - En ligne : [5] PDF (consulté le 8 septembre 2006).

[modifier] Liens externes

[modifier] Articles connexes

Autres organisations régionales :