Olympos (roman)

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Olympos est un roman de Dan Simmons, suite d’Ilium, et paru en 2005.

Sommaire

[modifier] Aux frontières de la physique

Des pouvoirs des dieux, posthumains et entités aux voyages temporels, Dan Simmons tient à cœur de justifier son univers par les avancées et hypothèses les plus modernes de la physique quantique, conférant au roman un aspect des plus réalistes.

Sont ainsi évoqués les trous de ver, branes, espace de Calabi-Yau ou plus classiquement les trous noirs, bien que l'originalité réside ici en une utilisation comme arme.

[modifier] Résumé

On retrouve les héros d'Ilium là où on les avait laissés : dans le lointain passé, les Troyens et les Grecs sont en guerre contre les Dieux qui habitent le mont Olympos sur Mars; dans le lointain futur, les "humains à l'ancienne" sont attaqués, décimés par des créatures mécaniques nommées Voinyx qui les avaient servis pendant des centaines d'années, et bientôt menacés par l'immonde Sétébos, cervelle géante dotée de mains multiples. Au milieu, les Moravec, êtres mi-organiques, mi-mécaniques, sont accourus des lunes de Jupiter et de la Ceinture d'astéroïdes où ils résident, pour tenter de protéger les humains (qui les ont créés il y a bien longtemps) et comprendre le sens de ce qui se passe dans un système solaire menacé par des manipulations quantiques dont ils cherchent la source. Qui (ou que) sont Prospéro, Ariel, Sétébos, Sycorax, Caliban? Quel est le rapport entre les héros antiques Grecs et Troyens et les humains du futur? Que s'est-il passé durant les deux millénaires consécutifs à notre époque, dénommée "Ere perdue" dans ce livre? Quels sont les buts poursuivis par Odysseus/Personne?. Que sont devenus les Posthumains? De quoi sont constitués ces anneaux "polaire" et "équatorial" qui tournent au dessus de la Terre? A grands renforts de citations de littérature classique, d'Homère à Shakespeare en passant par Proust, Dan Simmons apporte ses réponses. Même si un certain nombre de questions que l'on peut encore se poser restent ouvertes, une fois atteinte la 768e et dernière page du livre.

[modifier] Contenu sexuel explicite

Dan Simmons explore la sexualité, placant des allusions à celle-ci sous toutes ses formes, et n'hésitant pas à décrire très explicitement des scènes que d'aucuns qualifieront de pornographiques.

Harman passe par un temple où sont représentées sur des fresques diverses formes de sexualités hétérosexuelles, fait l'amour avec une posthumaine reposant telle La Belle au bois dormant, évoque ses fusions avec Ada.

Les rapports d'Héra et de Zeus s'exposent en long et en large ("- Je te désire mon épouse. Jamais femme, mortelle ou imortelle, n'a fait battre avec plus d'ardeur mon cœur et ma bite. Ecarte les jambes !", "Il était tellement excité qu'il n'arrivait pas à la pénétrer, tournant autour de sa vulve comme un jeune puceau.", "Il accentua l'emprise de la main d'Héré sur son membre et poussa, mais il était tellement gorgé de sang que la pénétration vira au coup de boutoir.").

Enfin, certains personnages sont présentés comme homosexuels : une esclave troyenne est lesbienne, une tantouze de Patrocle dixit Penthésilée.

[modifier] Bibliographie

  • Olympos (juin 2005), Gollancz, 704 pages, ISBN 0575072628
  • Olympos (mai 2006), Éditions Robert Laffont, Collection Ailleurs et Demain, 792 pages, ISBN 2221094514, traduction : Jean-Daniel Brèque
  • Olympos (septembre 2008), Éditions Pocket, Collection Science Fiction à paraître

[modifier] Références et inspirations

[modifier] Mythologie

Savoir si le récit de la guerre de Troie continuera à diverger du récit de L'Iliade d'Homère ou convergera à nouveau avec celui-ci est une des intrigues principales du roman.

Dan Simmons débute les premières lignes d'Illium par une adaptation du chant I où Thomas Hockenberry exprime sa rage et termine Olympos par sa version originale (« Chante, déesse, la colère d'Achille, le fils de Pelée ; détestable colère, qui aux Achéens valut… »).

Sans oublier une nouvelle guerre des dieux, des passages de L'Énéide de Virgile cités par Hockenberry, quelques allusions discrètes à L'Odyssée.

[modifier] Shakespeare

  • Bien entendu, La Tempête (Sycorax, Caliban, Prospero et Ariel ainsi que le nom Miranda, qu'utilise Prospero pour appeler Moïra)
  • Ces sonnets sont moins présents que dans Illium, comme si le moravec Mahnmut élargissait ses horizons, quittant le cantonnement de ses hobbies à leur seule analyse.

[modifier] Proust

[modifier] Autres sources

  • Le Juif errant (à travers le personnage de Savi, la Juive errante)
  • John Keats (La Chute d'Hypérion, correspondance épistolaire)
  • Lorsqu'Orphu expose ses théories sur la situation globale, Star Trek

[modifier] Anecdotes