Okhrid

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Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid 1
Patrimoine mondial de l’UNESCO

L'église de Saint-Jean à Kaneo

Latitude
Longitude
41° 07′ 05″ Nord
         20° 48′ 48″ Est
/ 41.11806, 20.81333
Pays Macédoine Macédoine
Type Mixte
Critères (i)(iii)(iv)(vii)
N° identification (ID) 99
Région 2 Europe et Amérique du nord
Année d’inscription 1979 (3e session)
Année d’extension 1980 (4e session)

1 Descriptif officiel (UNESCO)
2 Classification UNESCO

Okhrid, parfois Ohrid en français (autrefois Ochrid, en macédonien : Охрид) est une petite ville du sud-ouest de la République de Macédoine, située en bordure du lac du même nom. À 700 m d'altitude, le lac d'Okhrid, dont une partie appartient à l'Albanie voisine, est entouré de montagnes. La ville ancienne occupe les pentes d'un mont qui la surplombe. La petite ville culturelle de Struga est à proximité sur la rive. Durant l'antiquité la ville était connue sous le nom de Lychnidos.

Note : le nom est le plus souvent translittéré en « Ohrid ». La translittération traditionnelle du "х" cyrillique (du russe en français) est en effet "kh". Mais les normes ISO du macédonien disposent : (х / h).

Sommaire

[modifier] Date de fondation

L'occupation continue du site remonte à l'époque illyrique, antérieure à la conquête grecque (IVe siècle). Le site était aussi habité au néolithique, à l'âge du bronze et à l'âge du fer (Hallstatt).

[modifier] Population actuelle

43 000 habitants.

[modifier] Repères historiques

Lychnidos, la future Okhrid, fut grecque avant de devenir romaine. Au IIe siècle av. J.-C., elle était une étape importante sur la via Egnatia, voie terrestre qui relie les rives de l'Adriatique et celles de la mer Égée. Intégrée à l'Empire byzantin lors du partage de l'Empire romain (395), elle devint le siège d'un évêché dès le IVe siècle. Pendant des siècles, Okhrid fut un centre de la chrétienté. Des Slaves venus du nord (VIe et VIIe siècles) s'établirent dans la ville qui devint un foyer de culture slave à l'échelle des Balkans. Au tournant du Xe siècle, l'arrivée de deux disciples des apôtres slaves Cyrille et Méthode fit d'Okhrid et de sa région un centre d'activités missionnaires et d'enseignement. Ils érigèrent deux monastères dont celui de Saint-Pantelejmon fondé par Clément d'Okhrid. À la même époque, Okhrid devient la métropole de l'Empire bulgare du tsar Samuel et le siège de l'archiépiscopat d'Okhrid. Sous Samuel, la forteresse ancienne fut rénovée ; elle le sera de nouveau après le retour de l'autorité byzantine (1018). Occupée par les Bulgares (1204), puis par les Serbes (1334), Okhrid passa sous la domination ottomane de 1394 à 1912.

[modifier] Morphologie urbaine

La vieille ville, enserrée dans ses fortifications, est dominée par l'imposante forteresse. Au sommet, tout près, s'élève une vaste basilique de la haute chrétienté (700 m² de fresques). La trame urbaine, constituée de rues et de ruelles étroites et sinueuses, remontant au Moyen Âge, est bien préservée. L'architecture sacrée est au premier plan de ce paysage urbain : basiliques anciennes, monastères, églises médiévales ; la cathédrale Sainte-Sophie, dont les fresques (XIe siècle) se déploient sur 400 mètres carrés, est un chef-d'œuvre de l'art byzantin. Des maisons aux façades blanches, construites entre les XVIIe et XIXe siècles, sont disposées de manière à ménager, pour chacune, la vue sur le lac ainsi que l'accès à la lumière du soleil. De nombreux gisements archéologiques de la préhistoire se situent dans la ville ancienne.

Okhrid a donnée son nom spécifique à la mineuse du marronnier (Cameraria ohridella), petit papillon ravageur de cet arbre.

[modifier] Liens externes