Nouvelle-Zemble

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Но́вая Земля
Nouvelle-Zemble

L’archipel de Nouvelle-Zemble (en rouge), sur une carte polaire arctique du globe.

Administration
Pays Russie
Statut politique Partie de l'oblast d'Arkhangelsk
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Géographie
Localisation Océan Arctique
Superficie 90 650 km²
Nombres d'îles  ?
Île(s) principale(s) Serverny, Ioujny
Côtes km
Altitude maximale 1 070 m
Baie principale {{{baie}}}
Plus grand lac {{{lac}}}
Glacier principal {{{glacier}}}
Démographie
Population (2002) 2 716 hab.
Densité 0,03 hab./km2
Autres informations
Fuseau horaire UTC +3
Découverte {{{découverte}}}
Site Internet {{{site web}}}
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La Nouvelle-Zemble (en russe Но́вая Земля écrit Novaïa Zemlia ou Novaya Zemlya, « nouvelle terre ») est un archipel de l’océan Arctique russe au-delà du 60e parallèle, composé de deux îles principales et d’un certain nombre d’autres plus petites.

Sommaire

[modifier] Géographie

L’archipel de Nouvelle-Zemble est composé principalement des îles Severny (au nord) et Ioujny (au sud), séparées par le détroit de Matotchkine, très étroit. L’archipel est séparé de l'île côtière Vaïgatch par le détroit de Kara. Il est bordé à l’ouest par la mer de Barents et à l’est par la mer de Kara. Sa superficie totale est d’environ 90 650 km².

Les îles sont très montagneuses, la Nouvelle-Zemble étant une prolongation de l’Oural, et culminent à 1 070 m d’altitude. Severny est recouverte de nombreux glaciers tandis que Ioujny offre un paysage de toundra.

L’archipel possède de nombreuses réserves de cuivre, de plomb et de zinc. Il fait partie de l’oblast d’Arkhangelsk.

[modifier] Histoire

Les Nénètses forment la population d’origine de l’archipel de Nouvelle-Zemble. Les îles sont connues depuis les XIe ou XIIe siècles par les Russes, lorsque des marchands de Novgorod visitèrent la région. La recherche du passage du Nord-Est par les Européens conduisit à son exploration au XVIe siècle par Hugh Willoughby en 1553, puis en 1596 par Willem Barents qui contourna la pointe nord de Serverny, passa l’hiver sur la côte est et cartographia la côte ouest de l’archipel.

Les sites d'essais
Les sites d'essais

La Nouvelle-Zemble a été vidée de sa population en 1955 pour accueillir les expérimentations nucléaires soviétiques. Trois sites d'essais furent construits :

  • le « site A », dans la baie Chernaya (70,7° N — 54,6° E) qui fut utilisé essentiellement de 1955 à 1962 ;
  • le « site B », dans le détroit de Matotchkine (73,4° N — 54,9° E) qui accueillit des essais souterrains entre 1964 et 1990 ;
  • le « site C », Sukhoy Nos (73,7° N — 54,0° E) qui servit de 1957 à 1962 et fut le théâtre le 30 octobre 1961 de l’explosion aérienne (à 3 500 m d'altitude) d’une bombe de 50 mégatonnes, Tsar Bomba, la plus forte explosion nucléaire jamais réalisée.

D’autres essais furent conduits à d’autres endroits de l’archipel, la moitié de sa surface étant officiellement cataloguée comme « zone d'essais ». À partir de 1989, le processus de glasnost a conduit à rendre les activités nucléaires plus transparentes. Peu d'essais ont été entrepris pendant les années 1990. En 2004, seules quelques recherches sont encore conduites au détroit de Matotchkine.

« Les 91 essais atmosphériques de Nouvelle-Zemble représentent une puissance totale de 239,6 mégatonnes, soit 97 % de la puissance des essais atmosphériques soviétiques et près de 55 % de la puissance dégagée par la totalité des essais atmosphériques mondiaux (440 Mt) » note un rapport du Sénat et de l'Assemblée nationale français [1].

[modifier] Démographie

La population indigène (nénètse) avoisine 100 personnes, subsistant essentiellement de pêche et de chasse.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Rapport sur les incidences environnementales et sanitaires des essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1996 et éléments de comparaison avec les essais des autres puissances nucléaires, 2001, Assemblée nationale et Sénat français, [1] [pdf] p. 188.

[modifier] Autres