Mouvance identitaire

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La mouvance dite « identitaire » est un courant de l'extrême droite européenne apparu à la fin du XXe siècle sous l'influence - selon certains auteurs comme le Belge Robert Steuckers - du courant « folkiste » (völkisch) allemand.

Il a connu récemment un essor relatif avec la diffusion au sein de l'extrême droite des thèses de Guillaume Faye qui en est, en France, l'un des théoriciens principaux. Mais ce sont les Identitaires qui, par leurs actions et les noms de leurs structures, ont popularisé ce terme créant ainsi un nouveau courant politique. Cette mouvance identitaire se distingue des mouvements nationalistes traditionnels. Ainsi, comme l'écrit Guillaume Luyt : « Au nationalisme, idéologie de la nation, nous préférons le patriotisme, attachement charnel à notre terre. Un patriotisme que nous osons affirmer triple : régional (patrie charnelle), français (patrie historique), européen (patrie civilisationnelle)[1]. »

Aujourd'hui, on trouve, ailleurs en Europe, des groupes qui - à la suite des Identitaires en France - se proclament également « identitaires » tels que Causa Identitaria au Portugal, les Identitaires de Romandie (en Suisse) et les Identitaires de Wallonie-Bruxelles en Belgique).

En France, la mouvance est composée de différents groupes politiques soit régionalistes (Alsace d'abord, divers mouvements régionalistes bretons), soit nationaux (les Identitaires, nom générique sous lequel on regroupe le Bloc identitaire, les Jeunesses identitaires et d’autres associations connexes). Dans la même perspective, on peut mentionner aussi l'association culturelle Terre et peuple dirigée par Pierre Vial, la Fondation Polémia dirigée par Jean-Yves Le Gallou, le magazine Réfléchir & Agir, et de nombreux blogs.

En Belgique, le Mouvement NATION se réclame de ce courant.

Une autre organisation, La Maison de l'identité, créée en 2002 par Gilles Soulas et d'anciens membres du Mouvement national républicain a, quant à elle, cessé toute activité.

L'agence de presse Novopress.info peut également être intégrée dans ce courant puisqu'elle a été initiée par les Identitaires. Elle dispose de nombreux relais dans les régions dites « à forte identité ».

L'association Terre et peuple et Les Identitaires, en réponse à la création du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) (lui-même créé à l'imitation du Conseil représentatif des institutions juives de France, CRIF) ont créé le Conseil représentatif des associations blanches qui « entend lutter contre les tensions raciales, dans une optique républicaine, en agissant à la manière classique d'un groupe de pression » [réf. nécessaire]. Terre et peuple a pour sa part participé à la mise sur pied du Conseil des peuples d’origine européenne qui prétend remplacer l'ONU par l'ONI (Organisation des Nations identitaires).

Idéologiquement, ces groupes mettent l'accent sur la défense des Européens blancs et ont une vision ethniciste de l'engagement politique.

On notera également que le Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) se présente aujourd'hui comme « la seule société de pensée de la mouvance identitaire » [réf. nécessaire]. Sa conception de l'identité est toutefois différente de celle de Guillaume Faye ou du courant völkisch. Alain de Benoist, le principal chef de file du GRECE a en effet déclaré à propos de la notion d'identité que :

« Le mauvais usage qu'on peut en faire discrédite cet usage sans discréditer du même coup la notion, mais la notion elle-même ne saurait faire perdre de vue les mauvais usages qu'on peut en faire. L'identitarisme peut aboutir au meilleur comme au pire, inspirer la xénophobie la plus agressive ou le service du bien commun le plus désintéressé. Il faut défendre l'identité de façon positive et ouverte[2]. »

Certains des fondateurs du GRECE aujourd'hui impliqués dans divers projets de la mouvance identitaire comme Pierre Vial, Guillaume Faye et Jean-Yves Le Gallou ont quitté le groupement dans les années 1980 et 1990 en raison de désaccords avec ses orientations. Ils ont renforçé ainsi la dispersion et le développement de la mouvance identitaire au sens large.

[modifier] Notes et références

  1. « Oui nous ne sommes pas (plus) nationalistes... », Blog identitaire, 3 avril 2006
  2. Robert de Herte (pseudonyme d'Alain de Benoist), « Liberté, égalité, identité », dans Éléments, no 113, été 2004.

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