Mohand Oulhadj

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Le colonel Mohand Oulhadj, de son vrai nom Akli Mokrane, est né le 7 mars 1911 à Bouzeguène du douar d'Akfadou, dans la wilaya Tizi-ouzou en grande Kabylie (Algérie), fils de Mohand Saïd, artisan forgeron, et de Habbas Fatima. Il succède en tant que chef militaire de la Wilaya III (Kabylie) à Abderrahmane Mira, durant la guerre d'indépendance de l'Algérie.

Il suit ses études primaires à l’école d’Ait-Ikhlef où il se distingue parmi ses camarades, et est apprécié par ses enseignants pour son intelligence et sa volonté d’apprendre. Mais sa scolarité s’arrête au certificat d’étude, qu’il obtient en 1926, car l’accès aux études secondaires ne lui est pas permis. Mohand Oulhadj entre alors dans la vie active en aidant son père dans sa forge. Pousser par le besoin, il émigre en France où il travaille dans une usine. Mais son séjour en France n’a pas été long. Son amour pour les siens et la patrie l’a poussé à rentrer au pays dès 1936. Il rejoints d’abord Sétif en compagnie de ses deux cousins Ameziane et Hemiche où il mène une vie militante des plus actives au sein de la formation de Ferhat Abbas, puis en 1943, il regagne Alger où il est employé à l’usine de Sochina (actuel Biotic), sise au Gué de Constantine en qualité de contremaîttre. En 1947, il regagne son village natal de Bouzeguène pour s’occuper de l’assistance judiciaire pour la défense de ses cousins, Md Ameziane et Hemiche, condamnés par le tribunal de Constantine à la peine capitale pour « atteinte à la sûreté de l’état », lors des massacres de 8 mai 1945. Ils ne sont graciés et libérés qu’au lendemain de cessez le feu. En 1948, il s’installe à Ighil Bouamas, pour se consacrer au commerce (matériaux de constructions et produits alimentaires). Mohand Oulhadj connu, par sa conduite exemplaire, est alors le présidant de la Djamaa (assemblée) d’Akfadou. Son nom et ses actions déborderont des limites de son Douar. En 1963, avec Hocine Ait Ahmed, il fit entrer la Kabylie en dissidence contre le pouvoir arabe de Ben Bella en place à Alger.