Mohammed Abdi

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Mohammed Abdi est un militant associatif et socialiste, cofondateur et ancien secrétaire général de l'association Ni putes ni soumises. Il est également membre du think tank du Cercle de l'Oratoire et du comité éditorial du Meilleur des mondes. Il est directeur de la rédaction du mensuel Le Pote à Pote, fondé en 1989.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Né dans le nord Est du Maroc, près d'Oujda (à la frontière algéro-marocaine), Mohammed Abdi a souffert de vivre dans une famille polygame. Son père, autoritaire et patriarcal, répudiera sa mère alors que Mohammed devra apprendre à vivre avec 16 demi-frères et sœurs. Il vit, dès lors, entouré des femmes de son père, dans un harem d'un autre temps. « C'était un no man's land familial et sentimental sans aucune règle logique établie. La hiérarchie s'établissait selon les individus et le bon vouloir de celui qui se vivait comme un seigneur dominateur sur sa tribu ! Toutes ces femmes qui travaillaient chez mon père, en me prenant sous leur coupe affective m'ont vraiment sauvé la vie », confie-t-il dans son ouvrage co-écrit avec Fadela Amara (La Racaille de la République). Il quitte sa famille pour suivre des études au collège d'Oujda où en révolte avec ce qui l'entoure, il devient un membre actif de la Chabiba Ittihadia[réf. nécessaire]. Après avoir obtenu son bac, il quitte le Maroc pour faire des études à l'université de Clermont-Ferrand.

[modifier] Militant politique

Membre du Parti socialiste depuis 1984, il est depuis le lancement de la campagne de Ségolène Royal l'un de ses conseillers sur les questions touchant l'Islam et la politique étrangère, notamment sur les affaires touchant les pays musulmans. Il est, en outre, à l'origine d'une note condamnant tout programme nucléaire - militaire comme civil - que la candidate socialiste avait exposé durant les débats de la primaire présidentielle au sein du PS à l'automne 2006. En effet, il est membre du comité éditorial de la revue d'obédience néo-conservatrice Le Meilleur des mondes avec aux côtés d'André Glucksmann et Pierre-André Taguieff, dirigée chez Denoël par Michel Taubmann.[1].

Soutien de Ségolène Royal, il est depuis 2003 l'un des plus proches conseillers de Fadela Amara après sa nomination comme Secrétaire d'État chargée de la politique de la ville dans le gouvernement Fillon II. Le lundi 16 juillet 2007, pour justifier l'adhésion de son amie Fadela Amara au gouvernement de François Fillon, il a pris la défense de Christine Boutin, connue par ses positions anti-féministe et anti-avortement, dans l'émission « Du grain à moudre » sur France Culture[2], tout en qualifiant l'opposition à Amara au sein de NPNS d'« alliés objectifs des islamo-gauchistes » et en affichant un net revirement à droite.

[modifier] Condamnation

Le 14 novembre 2007, la presse publie un rapport qui date du 17 octobre 2007, Mohammed Abdi est définitivement condamné à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, pour escroquerie à la formation professionnelle entre 1994 et 1997. Sa condamnation du 17 mai 2006 confirmée, après un rejet de son ultime recours devant la Cour de Cassation.[3] La peine de prison est assortie d'une mise à l'épreuve de 3 ans avec obligation de rembourser le préjudice.

En 1994 Mohammed Abdi est co-gérant et employé à mi-temps pour un salaire de 750€ mensuels au poste de directeur des ressources humaines dans une société de gardiennage, FBL-services, basée dans le Puy-de-Dôme. La société gère 230 salariés et est à l’époque en redressement judiciaire et sous la responsabilité d’un administrateur judiciaire. Employant des jeunes en contrat de qualification, l'entreprise est tenue de leur assurer une formation, en interne ou non, qui lui est remboursée. Sur 200 formations seules 10 ont été mises en cause. Contrairement a ce que l'on a pu lire dans la presse il n'y a pas eu de fausses feuilles de présence pour ces formations, les formations ont bien eu lieu mais leur contenu a été jugé insuffisant par la Cour. Grâce à ces formations, l'employeur a pu être exonéré de certaines charges. Ces exonérations ont permis de préserver les 230 emplois de FBL-services qui rencontrait de graves difficultés financières, l’entreprise a été sauvée et aucun licenciement n’a eu lieu. L'affaire a tout d'abord été classée sans suite, les 2 organismes de formation n'ayant jamais porté plainte, puis le parquet a demandé un supplément d’enquête.[réf. nécessaire]

Mohammed Abdi a déclaré : « Que voulez-vous ? C'est la vie. Mais j'ai la conscience hyper-tranquille. Je suis honnête, je n'ai jamais pris un sou dans cette histoire », [4].

[modifier] Publications

  • Fadela Amara et Mohammed Abdi, La Racaille de la République, Le Seuil, 2006. (OCLC 75252710)
  • Fadela Amara et Mohammed Abdi, Ni Putes, ni soumises, le combat continue, Le Seuil, 2006. (ISBN 2020859858)

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références