Mohamed Hédi El Amri

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Mohamed Hédi El Amri en 1928

Mohamed Hédi El Amri (محمد الهادي العامري), né en 1906 à Kalâa Seghira et décédé en 1978, est un écrivain et historien tunisien.

[modifier] Biographie

Diplômé de l'Université Zitouna à l'âge de 20 ans, il enseigne dans une école coranique de Tunis puis est nommé, en 1928, directeur d'une école coranique de Monastir où il passe plus d'une vingtaine d'années.

Il écrit également dans la presse tunisienne et égyptienne dès son jeune âge et y traite plusieurs sujets d'ordre politique, culturel, religieux et social. Dès l'indépendance de la Tunisie en 1956, El Amri participe aux émissions de la radio nationale jusqu'à son décès.

[modifier] Analyse

Selon Mustapha Kilani, ses différents écrits littéraires, historiques et pédagogiques renverrait l'image du monde encyclopédique arabe. En effet, El Amri avait été instruit sur le modèle des grands écrivains du Moyen Âge et était imprégné d'une culture théologique née de ses études à la Zitouna.

El Amri durant une interview en 1969

Porté par son amour pour la lecture, il mène des recherches et se passionne pour la littérature, la philosophie et l'histoire. Intellectuel issu de la conservatrice Zitouna, il était toutefois différent des hommes de son époque car persuadé que les causes majeures du retard de la civilisation arabe était le dépassement de celle-ci et citait sa rupture avec la raison comme l'une des causes de son sous-développement.

Face à la perspective de la mort qui approchait, il déclara :

« Et je mourrai, si Dieu le veux, avec mon stylo entre les mains, et mon livre au-dessus de ma poitrine tout comme mourrait le soldat vaillant dans le territoire ennemi. Il tombait raide mort avec son fusil dans une main et sa lance dans l'autre. Je mourrai la mort des martyrs héros lorsqu'ils quittaient cette terre... »

[modifier] Sources

Amor Ben Salem, Union des écrivains tunisiens. Statut et biographie des membres, éd. Union des écrivains tunisiens, Tunis, 1989, p. 340
Mohamed Boudhina, Machahîr Al Tûnusiyyîn, éd. Cérès, Tunis, 1992
Mustapha Kilani, Cheik Oudaba Essahel, éd. Dar El Maaref, Sousse, 2005