Mohamed Benchicou

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Mohamed Benchicou (محمد بنشيكو) est un journaliste et écrivain algérien né en 1952 à Miliana (Ouest de l'Algérie). Il est licencié en sciences économiques de l’université d’Alger. Il a purgé une peine de deux ans de prison, officiellement pour une affaire de bons de caisse, mais en fait pour ses écrits et pour son pamphlet sur le président Bouteflika. Mohamed Benchicou a été libéré en juin 2006 mais son passeport ne lui a toujours pas été restitué et son journal Le Matin reste toujours suspendu par les autorités algériennes[1]. En février 2004, il avait eu le tort de publier en Algérie et en France une biographie du président algérien Abdelaziz Bouteflika « Bouteflika; une imposture algérienne » dénonçant la corruption du régime [2].

Sommaire

[modifier] Famille

Mohamed Benchicou est l'aîné d'une famille modeste (père coiffeur et mère au foyer) de 7 enfants. Il est marié et père de trois enfants, deux filles et un fils.

[modifier] Parcours

  • Peu avant 1972 : Il est correspondant à Alger du quotidien El Djoumhouria paraissant à Oran (ouest de l'Algérie) où il a fait ses premiers pas à la rubrique sportive.
  • 1972: Il crée et anime une revue de la direction des affaires sociales de l’entreprise publique Sonatrach "Le canard" destinée aux travailleurs de cette entreprise.
  • 1975 : Journaliste de la rubrique sportive de Algérie Presse Service (APS)
  • 1976 : journaliste à l' hebdomadaire « Algérie actualité ».
  • 1977 : Rejoint le quotidien « El Moudjahid » ou il dirige la rubrique économique. Il choisi d'en démissionner quand la direction lui demande de choisir entre son poste ou retirer sa signature d'une pétition adressée au ministère de l'information dénonçant le traitement honteux des événements, émeutes et répression violente - de Kabylie par la presse en avril 1980. La presse indépendante n’existait pas alors.
  • 1980-1982 Il effectue son service militaire quand il est envoyé avec un grand nombre d'appelés dans la ville d 'El Asnam (à 200 km à l'ouest d'Alger) durement touchée par un séisme pour participer aux secours et ensuite à la reconstruction de la ville. Il y reste 15 mois.
  • 1982-1989: Avec le soutien de ses collègues journalistes, Il impose à la direction d'El Moudjahid de respecter la loi en le réintégrant au journal. Sa présence au service nationale avait été vue en effet comme l'occasion inespérée de le muter au ministère de l'information.
  • 1989: À l'ouverture du champ médiatique à la création de journaux indépendants ,il fait partie d'une équipe qui relance Alger Républicain interdit de parution en 1965 un journal qui compte parmi ses fondateurs Henri Alleg (écrivain et militant de l’indépendance de l’Algérie pendant la colonisation française ) .
  • Juin 1991: Il quitte Alger Républicain, avec une grande majorité de la rédaction à la suite de divergences avec la direction, pour fonder le quotidien algérien indépendant Le Matin dans lequel il écrit régulièrement reportage, éditoriaux et commentaires en plus d'une chronique hebdomadaire. Mohamed Benchicou est connu pour sa franchise et sa liberté de ton. Il est connu pour n'avoir ménagé aucun gouvernement et encore moins celui en place actuellement.
  • Février 2004 : Benchicou publie en Algérie et en France une biographie, un livre critique sur le président algérien Abdelaziz Bouteflika Abdelaziz Bouteflika « Bouteflika ;une imposture algérienne ».

Après avoir purgé une peine de 2 ans d'emprisonnement sur plainte du ministère des Finances pour « infraction régissant le contrôle des changes et les mouvements des capitaux », après la cabale dite des "bons de caisse" fomentée par la police du pouvoir à l'aéroport d'Alger, en août 2003, le directeur du Matin a été libéré le 14 juin 2006 de la prison d' El Harrach à Alger. Le quotidien Le Matin est suspendu depuis juillet 2004.En octobre 2007,au salon du livre à Alger son livre "Les geôles d'alger" a été retiré du comptoir pour des raisons officiellement administratives.Mais sous la pression populaire, le pouvoir à dû autoriser sa circulation.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. http://www.afrik.com/article9964
  2. LeMonde.fr : Pour les journalistes algériens,le temps de la liberté et de l'insolence est révolu
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