Mohamed Bacar

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Mohamed Bacar a été élu président de l'île d'Anjouan le 31 mars 2002.

Il est né le 5 mai 1962 à Anjouan. Cadet d'une famille nombreuse, il effectue, après son bac, une formation à l'École navale de Brest. De retour aux Comores, il est responsable de la gendarmerie puis effectue divers stages de perfectionnement aux États-Unis et en France.

Très rapidement, après les mouvements d'insurrection du 3 août 1997 de l'île d'Anjouan face à la République Fédérale islamique des Comores, le Commandant Bacar, avec le soutien du lieutenant-colonel Said Abeid Abdérémane, prend les opérations en main. Le 9 août 2001, Said Abeid est écarté par un coup d'État de la gendarmerie. Dès lors, devenu colonel, Mohamed Bacar participe activement et en plein jour à la vie politique de l'île.

Il négocie et obtient de Azali Assoumani, dirigeant de l' Union des Comores, la révision de la constitution et une très large autonomie au sein de l'Union des Comores.

Les résultats des élections de 2002 et 2007, qu'il remporte, restent contestés[1].

En mai 2007, il prend le contrôle militaire de l'ile d'Anjouan à l'aide des Forces de la gendarmerie d’Anjouan (FGA) et aurait, à sa disposition, entre 600 à 800 hommes[2]

Sa réélection en 2007 est déclarée illégale par le gouvernement des Comores qui prévoit d'organiser de nouvelles élections en mai 2008, après la destitution de Bacar [1].

Le 25 mars 2008, une intervention militaire de l'armée nationale de développement et de l'Union Africaine, appuyée par la France, permet la reprise du contrôle militaire de l'île sans effusion de sang. Le colonel Bacar ayant pris la fuite en direction de l'île française de Mayotte. Accompagné de quelques soldats, il a demandé l'asile politique à la France qui le transfère à La Réunion et étudie le dossier [3]. Il est jugé le 29 mars pour "séjour sans titre, importation, port et transport d'armes prohibées", et bénéficie d'une relaxe pour vice de forme, mais reste sous contrôle judiciaire[4]. Le 6 avril, le tribunal administratif de Saint-Denis-de-La-Réunion a rejeté son recours contre l'arrêté préfectoral de reconduite à la frontière[5]. Sa demande d'asile est rejetée le 6 mai[6]. Le 5 juin 2008 il est condamné, ainsi que ses 23 compagnons d'exil, à 3 mois de prison avec sursis pour « importation illégale d’armes » par la cour d'appel de la Réunion. Il est actuellement assigné à résidence dans une base militaire[7].


[modifier] Références

  1. ab AFP, « Anjouan: l'Union des Comores veut organiser une présidentielle en mai » sur lemonde.fr, 18 mars 2008. Consulté le 10 avril 2008
  2. AFP, « Comores: le colonel contesté d'Anjouan dispose de 600 à 800 hommes, selon l'armée », 12 mars 08. Consulté le 10 avril 2008
  3. Le Point, « Mohamed Bacar, l'ex-président d'Anjouan est arrivé à la Réunion », 28 mars 2008. Consulté le 10 avril 2008
  4. lemonde.fr, « Bacar relaxé mais devrait être placé en rétention administrative », 29 mars 2008. Consulté le 10 avril 2008
  5. AFP, « Confirmation de l'arrêté d'expulsion de l'ex-président anjouanais Bacar », 6 avril 2008
  6. « La demande d'asile en France du colonel Bacar rejetée par l'Ofpra, Agence France Presse, 15 mai 2008
  7. http://www.afrik.com/article14469.html

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