Azali Assoumani

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Azali Assoumani (1er janvier 1959, Mitsoudjé-) est un homme politique devenu président de la République fédérale islamique des Comores depuis un coup d'État le 30 avril 1999.

Le colonel Assoumani prend le pouvoir après avoir renversé le président par intérim Tadjidine Ben Said Massounde. Les militaires expliquent leur intervention dans la vie politique pour des raisons d'intégrité territoriale puisque le président Massounde négociait avec les représentants de l'île d'Anjouan, une des trois îles qui forme l'Union des Comores, une autonomie plus grande, voire l'indépendance. En réalité, une dernière conférence à Tananarive avait permis de dessiner un consensus entre les trois îles, même si Anjouan tardait à entériner ces accords. L'armée avait d'ailleurs refusé d'intervenir pour faire cesser des affrontements entre grands comoriens et anjouanais, puis se saisit de ces troubles pour intervenir. D'ailleurs dès son accession au pouvoir, le colonel Azali ne fit rien d'autre qu'entériner les revendications anjounaises et renonça à exercer son autorité sur cette île qui bénéficie de la plus grande autonomie.

Alors que des élections sont annoncées pour 2002, des heurts plus ou moins violents avec l'opposition ont lieu[1]. Certaines arrestations arbitraires semblent avoir lieu[1]. Souhaitant se présenter à la présidentielle, Assoumani, d'après les termes de la Constitution comorienne doit se démettre de son mandat de président et laisse la place à Hamada Madi Bolero le 21 janvier 2002. Le colonel Assoumani gagne avec 75% des voix les élections présidentielles multi-partites du 14 avril 2002 organisées par la junte et retrouve le poste de président le 26 mai 2002. Dans le même temps, il réintègre ses fonctions dans l'armée[réf. nécessaire], en désaccord avec la Nouvelle constitution tandis que les résultats de ces élections sont contestés par l'opposition pour raisons de fraude[1].

La Constitution des Comores stipule que l'île d'origine du président doit changer tous les quatre ans. Le 26 mai 2006, le président Assoumani a donc laissé sa place à un président issu de l'île d'Anjouan : Ahmed Abdallah Sambi.

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[modifier] Notes

  1. abc Comores, Couvre la période allant de janvier à décembre 2002, Amnesty international