Ministres (protestants)

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Le mot ministre vient, à travers la traduction latine, du mot grec diakonos utilisé dans le Nouveau Testament et signifiant « serviteur ». Il est à la fois masculin et féminin (dans les trois langues !), et s'applique d'ailleurs dans le Nouveau Testament à des personnes des deux sexes.

Dans les Églises protestantes, et notamment réformées, il désigne les fidèles appelés à exercer un ministère, c'est-à-dire une fonction reconnue au service de l'Église locale ou de l'union.

Car le ministère pastoral n'est pas la seule fonction ecclésiastique considérée comme organiquement nécessaire à l'Église et à sa mission. Dans l'ecclésiologie de Martin Bucer et de Jean Calvin, à côté des Pasteurs il y a place pour des Anciens, des Docteurs et des Diacres. Pour faire court, les Pasteurs prêchent, les Anciens dirigent, les Docteurs enseignent et les Diacres assistent les pauvres.

Dans l'Église réformée de France aujourd'hui, le ministère presbytéral (c'est-à-dire des anciens) est considéré comme collégial et non personnel, il s'exerce localement dans les Conseils presbytéraux et comme un ministère de l'Union dans les organes de celle-ci.
Le ministère diaconal s'exerce localement ou à d'autres niveaux dans des associations loi de 1901, puisque la loi de Séparation des Églises et de l'État en 1905 interdit cette fonction aux associations cultuelles.
Le ministère doctoral ne s'exerce plus localement qu'à travers l'enseignement biblique et catéchétique, puisque le protestantisme a donné la plupart de ses écoles à l'État ; mais au niveau national, c'est le rôle des facultés de théologie ou des services de formation des laïcs, comme le service de formation à distance Théovie.

À côté de ces quatre « offices », la déchristianisation de l'Occident et l'extension des champs de Mission ont remis en vigueur un ministère apostolique (du grec apostellô, « envoyer ») sous l'égide de commissions d'évangélisation ou de « mission intérieure » ou de services protestants de « mission au loin » (le Défap en France, le Département missionnaire en Suisse romande, etc.).

Un ministère d'unité ou épiscopal (du grec épiskopê, « vigilance ») s'exerce par le biais des synodes et de leurs organes dans les Églises de type réformé, par celui de la collégialité des pasteurs dans les Églises de type pentecôtiste, ou dans un ministère personnel d'évêque dans les Églises luthériennes et anglicanes. Mais souvent la réalité institutionnelle de chaque Église mélange plusieurs types…

Enfin, dans l'Église réformée de France, on parle couramment de ministère pour toute fonction exercée dans l'Église (même s'il n'y a pas de reconnaissance officielle), entendant par là que Dieu en est la source.