Mine de plomb

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La mine de plomb est un outil d'écriture et de dessin en forme de crayon, généralement sans étuis de bois contrairement au crayon mine (parfois appelé aussi crayon à papier), qui est composé de plomb, d'argent ou d'alliage à base de plomb, de bronze ou d'étain. Il est aussi appelé «style de plomb» ou «crayon de plomb»

Mine de Plomb ancienne
Mine de Plomb ancienne

Sommaire

[modifier] Historique

La première utilisation du plomb dans le domaine de l'écriture a été le tracé de lignes fines sur les supports d'écriture pour assurer la rectitude des lignes écrites. Egyptiens, Grecs et Romains utilisent de petits disques de plomb (en latin : plumbum) qu'ils glissent le long d'une règle pour «régler» le papyrus ou le parchemin. Les mines de plomb pointues pour régler, mettre en page et dessiner sont attestées dans des écrits au XIIe siècle; le moine Théophile écrit que l'on «dessine sur les parchemins avec un style formé d'un alliage de trois parties de plomb pour une partie de bronze».
Différents minerais de plomb, taillés en baguettes, seront également utilisés, leur fragilité les fera recouvrir de cuir ou enchâsser dans une gaine de bois dès le XIVe siècle, ils sont les ancêtres du crayon mine. En allemand on utilise le mot Bleistift pour crayon à papier, signifiant littéralement crayon de plomb, qui montre bien l'origine du crayon.
Lors de dragage de la Seine à Paris sous le Second Empire, de nombreuses mines de plomb en plus ou moins bon état, datant du Moyen Âge au XVIIIe siècle, ont été découvertes. Ces crayons de plomb étaient en grande partie fabriqués et vendus dans les échoppes situés sur les parapets du pont Neuf, d'où leur présence dans le fleuve.
La mine de graphite concurrencera la mine de plomb après la découverte du gisement de graphite (appelé plombagine) de Borrowdale dans le Cumberland en 1564 puis plus tard d'autres gisements en Allemagne.
Toutefois, le graphite restant très cher jusqu'au XIXe siècle, la mine de plomb restera longtemps en usage. Au XVIIIe siècle les écoliers règlent encore leurs cahiers avec des mines de plomb.

[modifier] Forme – Fabrication - Utilisation

[modifier] Mine de plomb ancienne

Le plomb ou l'alliage fondu était coulé dans un moule en pierre donnant la forme de la mine et de la décoration de la tête, puis parachevé. La forme en demi-lune de la tête est en général décorée de motifs religieux ou floraux et permettait de régler le papier, tout comme les disques romains.

[modifier] Mine de plomb moderne

Les outils de dessin vendus aujourd'hui sous l'appellation de Mine de Plomb ne sont plus en plomb ou en alliage mais en graphite. La mine en graphite est beaucoup plus grosse que la mine d'un crayon mine et fait environ 5 à 7 mm de diamètre. Elle est en général recouverte d'une fine pellicule de matière plastique transparente.
Ils s'utilisent à peu près comme un crayon mine, mais possèdent l'avantage d'avoir une différence de contraste (atteinte par pression plus ou moins forte de l'outil sur le support) plus étendue et généralement un noir plus puissant que son équivalent en crayon mine.
Comme pour le crayon mine, on en trouve des secs et des gras, l'échelle allant de 9H (le plus sec), au 9B (le plus gras), en passant par la HB et le F.

[modifier] Bibliographie

  • B. Robert : Étude sur les Plombs de la Seine – Bulletin du CCOE
  • L. Van Cleem & J.P. Lacroux – La Mémoire des Sergents-Majors – Ramsay


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