Mesnil

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Terminaisons en -mesnil, -ménil et -maisnil
Terminaisons en -mesnil, -ménil et -maisnil

En ancien français, le mot Mesnil désignait un domaine rural dans le sens large du terme. Dans ce sens, le mot mesnil, en toponymie, que lat. corte > court et lat. villa > ville. Le mot est issu d'un terme de latin tardif mansionile, forgé par les clercs du Moyen-Âge à partir de mansione (habitation).

Aujourd'hui, le mot mesnil n'existe plus en français moderne, mais il a laissé de nombreuses traces en toponymie. On constate une fréquence particulière en Normandie, mais il est également présent ailleurs. Parfois, surtout dans le département de l'Orne et en Lorraine, le mot est orthographié ménil. La graphie maisnil est encore moins fréquente, limitée au Nord-Pas-de-Calais.

En règle générale, ni le -s-, ni le -l ne se prononcent.

Sommaire

[modifier] Toponymes

[modifier] Toponyme simple

[modifier] (Le) Mesnil-XXXX

[modifier] XXXX-Mesnil

[modifier] -mesnil

[modifier] Patronyme

[modifier] Mesnil

  • Famille originaire de Valcanville, dans le Val de Saire Normandie Cotentin. Les Mesnil de Valcanville possédaient la ferme de Tronville, terre noble connue depuis le XIIe siècle (archives de l'Abbaye du Vœux).

Le 27 mai 1761, Richard Mesnil (né avant 1730 à Valcanville) achète pour 45 600 livres le Manoir du Haut Gallion, sis à Valognes, à demoiselle Claude Coysevox, fille du célèbre sculpteur.

Sa petite fille, Caroline Augustine Joséphine Mesnil, épouse Avril (décédée rue Alexis de Tocqueville le 21 novembre 1882) était l'arrière grand mère de la première épouse d'Anatole France.

(*) Anatole France, son épouse née Valérie Guérin de Sauville (famille de peintres dont le plus célèbre était portraitiste de Louis XVI et de Marie Antoinette) et leur fille Suzanne vinrent à Valognes pour l'inhumation de Madame Mesnil (112 000 livres d'héritage). C'est durant la nuit qui a précédé la cérémonie qu'Anatole a découvert dans la bibliothèque de la défunte, le livre de Barbey d'Aurevilly, Le Chevalier des Touches.


«On sait que le Chevalier des Touches contient le récit de plusieurs épisodes de la Chouannerie normande. Or le hasard (*) me le fit lire par une lugubre nuit d’hiver dans cette petite ville de Valognes qui y est décrite. J’en reçu une impression très forte. Je crus voir renaître cette ville rétrécie et morte. Je vis les figures à la fois héroïques et brutales des hobereaux repeupler ces hôtels noirs ; silencieux aux toits affaiblis ; que la moisissure dévore lentement. Je crus entendre siffler les balles des brigands parmi les plaintes du vent. Ce livre me donna le frisson». (Anatole France)


De cette famille descendent :

  • Madeleine Foisil, historienne, spécialiste de Gilles de Gouberville
  • Louis Foisil, poète
  • Jean-Baptiste Pontus, bienheureux martyr de septembre 1792
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