Mea Culpa (Céline)

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Mea Culpa est le premier des quatre pamphlets de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline

[modifier] Historique

Mea Culpa est édité en 1936 aux Éditions Denoël. A la remise du manuscrit, l´associé de Denoël remet sa démission et cède ses parts. Publié la même année que son deuxième roman Mort à crédit, qui fut un échec en comparaison de Voyage au bout de la nuit, cet écrit court de 27 pages fait suite à un voyage qu'effectua l'écrivain en Union soviétique, et relate sa vision de la nature humaine, son anti-communisme et son rejet du matérialisme.

[modifier] Citation

"Comme Résurrection c'est fadé!... La machine c'est l'infection même. La défaite suprême ! Quel flanc ! Quel bidon ! La machine la mieux stylée n'a jamais délivré personne. Elle abrutit l'Homme plus cruellement et c'est tout !... J'ai été médecin chez Ford, je sais ce que je raconte. Tous les Fords se ressemblent, soviétiques ou non!... Se reposer sur la machine, c'est seulement une excuse de plus pour continuer les vacheries. C'est éluder la vraie question, la seule, l'intime, la suprême, celle qu'est tout au fond de tout bonhomme, dans sa viande même, dans son cassis et pas ailleurs !... Le véritable inconnu de toutes les sociétés possibles ou impossibles... Personne de ça n'en parle jamais, c'est pas "politique" !... C'est Tabou colossal !... La question "ultime" défendue ! Pourtant qu'il soit debout, à quatre pattes, couché, à l'envers, l'Homme n'a jamais eu, en l'air et sur terre, qu'un seul tyran: lui-même !..."

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