Maurice Rouvier
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Maurice Rouvier | |
Naissance | 17 avril 1842 à Aix-en-Provence, France |
Décès | 7 juin 1911 (à 69 ans) à Neuilly-sur-Seine, France |
Nationalité | Française |
Profession | Homme politique |
Autres fonctions | Député, sénateur, président du Conseil général |
Maurice Rouvier, né le 17 avril 1842 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et décédé le 7 juin 1911 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), était un avocat, banquier, journaliste et homme politique républicain français.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Maurice Rouvier fait des études de droit à Marseille puis devient employé à la banque Zafiropoulo, spécialisée dans le commerce avec l'Orient. Il participe à plusieurs journaux républicains à partir de 1867 et soutient la candidature de Léon Gambetta à Marseille en 1869. Après la chute de l'Empire, il est nommé secrétaire général de la préfecture des Bouches du Rhône[1].
Il est ensuite élu député le 2 juillet 1871 sur une liste de conciliation entre républicains et radicaux. Membre de l'Union républicaine, il soutient Thiers et vote les lois constitutionnelles de 1875. En 1876, il devient secrétaire de la Chambre. Gambetta le désigne ministre du Commerce et des Colonies au sein du "Grand Ministère", qui tombe le 26 janvier 1882[2].
Maurice Rouvier devient alors proche des milieux d'affaires et se lie avec Jacques de Reinach. De 14 octobre 1884 au 30 mars 1885, il est ministre du Commerce dans le gouvernement de Jules Ferry. Le 30 mai 1887, Jules Grévy le nomme président du Conseil. Rouvier prend également le ministère des Finances [3].
En 1885, il est battu au premier tour des élections législatives dans les Bouches-du-Rhône et se présente dans les Alpes-Maritimes, où il est élu avec le soutien d'Alfred Borriglione, député-maire républicain modéré de Nice[4]. Il choisit ensuite la circonscription de Grasse. Il devient également conseiller général de Breil-sur-Roya et président du Conseil général des Alpes-Maritimes.
A la suite du scandale des décorations, il remet sa démission à Sadi Carnot, qui a succédé à Jules Grévy. Il devient également président de l'Union des gauches. Il participe ensuite au second gouvernement de Pierre Tirard, le 22 février 1889, dans lequel il est ministre des Finances. Il reste en place jusqu'au 12 décembre 1892 (cabinets Charles de Freycinet, Emile Loubet et Alexandre Ribot)[5]. En 1892-1893, alors ministre des Finances, il est mis en cause lors du scandale de Panama[6]. Il démissionne et obtient un non-lieu, le 7 février 1893[7].
Maurice Rouvier redevient ensuite ministre des Finances le 7 juin 1902, dans le ministère d'Emile Combes. Le 4 janvier 1903, il quitte la Chambre pour le Sénat. Après la chute du ministère Combes, due à l'affaire des fiches, il forme son propre cabinet[8]. Du 24 janvier 1905 au 7 mars 1906, il dirige deux cabinets successifs[9]. Son gouvernement est renversé à la suite des troubles provoqués par la crise des inventaires [10]. Il meurt en 1911, à l'âge de 69 ans.
Proche de Léon Gambetta, Maurice Rouvier est caractéristique des républicains opportunistes. Proche des milieux d'affaires, libéral et libre-échangiste, il est considéré comme ayant été un des meilleurs ministres des Finances de la Troisième République.
[modifier] Mandats
- Député des Bouches-du-Rhône de 1871 à 1885
- Ministre du Commerce lors du Gouvernement Léon Gambetta en 1881-1882. Ce dossier était rattaché lors des précédents gouvernement de la Troisième République aux ministres de l'Agriculture.
- Député des Alpes-Maritimes de 1885 à 1903
- Président du conseil général des Alpes-Maritimes de 1890 à 1911.
- Résident général de France en Tunisie de 1892 à 1894,
- Sénateur des Alpes-maritimes de 1903 à 1911
[modifier] Présidence du Conseil
Maurice Rouvier a occupé les fonctions de président du Conseil à trois reprises :
- Du 30 mai 1887 au 3 décembre 1887 : gouvernement Maurice Rouvier (1)[11]. Il assure l'intérim du président Jules Grévy à la suite de sa démission (du 2 au 3 décembre 1887). Il succède à René Goblet (gouvernement Goblet) et est remplacé par Pierre Tirard (1er gouvernement),
- Du 24 janvier 1905 au 18 février 1906 : gouvernement Maurice Rouvier (2)
succédant à Émile Combes (gouvernement Combes), - Du 18 février 1906 au 7 mars 1906 : gouvernement Maurice Rouvier (3)[12]
se succédant à lui-même, et étant à son tour remplacé par Ferdinand Sarrien (gouvernement Sarrien).
[modifier] Bibliographie
- C.-J. Gignoux, Rouvier et les Finances, Paris, Gallimard, 1931.
- Jean Garrigues, La République des hommes d'affaires, Paris, Aubier, 1997.
- Jérôme Grévy, La République des opportunistes, 1870-1885, Paris, Perrin, 1998, 415 p.
- Jean-Yves Mollier, Le scandale de Panama, Paris, Fayard, 1991, 564 p.
- Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
[modifier] Articles connexes
[modifier] Notes
- ↑ Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et Présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p., ici p. 346-347.
- ↑ Benoît Yvert (dir.), op. cit., p. 347.
- ↑ Benoît Yvert (dir.), op. cit., p. 347.
- ↑ Jacques Basso, Les élections législatives dans le département des Alpes-Maritimes de 1860 à 1939, Paris, LGDJ, 1968.
- ↑ Benoît Yvert (dir.), op. cit., p. 348.
- ↑ Jean-Yves Mollier, La scandale de Panama, Paris, Fayard, 1991.
- ↑ Benoît Yvert (dir.), op. cit., p. 348.
- ↑ Benoît Yvert (dir.), op. cit., p. 348.
- ↑ Benoît Yvert (dir.), op. cit., p. 349.
- ↑ Benoît Yvert (dir.), op. cit., p. 350.
- ↑ Les dates de fin de gouvernement indiquées sur le Wikipedia anglophone peuvent être fausses (sur certaines pages). Elles correspondent à chaque fois à la passation des pouvoirs entre l'ancien président du Conseil, démissionnaire mais expédiant les affaires courantes, et le nouveau président du Conseil venant d'être nommé.
- ↑ Certains observateurs comptent pour un seul gouvernement les deux derniers cabinets Rouvier, mais, comme il est d'usage, la démission du gouvernement fut bel et bien présentée au nouveau président de la République (Armand Fallières) le 18 février 1906, même si le nouvel élu reconduisit aussitôt l'ensemble du cabinet dans ses fonctions.
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