Armand Fallières

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Armand Fallières
9e président de la République française
D'après le portrait officiel en président de la République

Parti politique Gauche
Élu le Elu le 17 janvier 1906
Présidence 18 février 1906
18 février 1913
Nom de naissance {{{nom naissance}}}
Naissance 6 novembre 1841
à Mézin (Lot-et-Garonne)
Décès 22 juin 1931
à Mézin (Lot-et-Garonne)
Chronologie de la Troisième République
Émile Loubet Armand Fallières Raymond Poincaré

Clément Armand Fallières (Mézin, Lot-et-Garonne, 6 novembre 1841 - id. 22 juin 1931) est un homme d'État français, dont la carrière culmina avec son élection à la présidence de la République française le 18 février 1906.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Ses débuts

Issu d'une famille modeste, avec un grand-père forgeron et un père arpenteur-géomètre et huissier de justice, il devient avocat à Nérac après des études de droit à Toulouse et à Paris. Le 14 janvier 1868 il épouse à la mairie de Nérac Jeanne Bresson qui lui donnera deux enfants ; la même année il est élu membre du conseil municipal de Nérac, dont il devient maire en 1871, entrant également au Conseil Général de Lot-et-Garonne.

En 1876 il entre à l'Assemblée Nationale comme député de Lot-et-Garonne et siège parmi les républicains de gauche. Le 18 mai 1877 il fait partie des 363 parlementaires qui votent la motion de censure contre le duc de Broglie. Après la dissolution du parlement par Mac-Mahon les nouvelles élections sont une victoire pour la gauche et Fallières retrouve son siège.

De mai à septembre 1877 il est de nouveau maire de Nérac. Il est secrétaire d'État à l'Intérieur dans le cabinet Jules Ferry (mai 1880-novembre 1881) puis ministre de l'intérieur du 7 août 1882 au 29 janvier 1883. Il avait été chargé des Cultes à partir du 13 septembre.

[modifier] Président de la République

Élu le 18 février 1906, il succède à Émile Loubet en remportant la victoire face à Paul Doumer de 78 voix. Il devient ainsi le 8e président de la IIIe République.

Opposant à la peine de mort, il gracie systématiquement les condamnés à mort pendant les premières temps de son mandat.

En 1907, lors de son voyage officiel en Lot-et-Garonne, il inaugure le monument commémoratif de Léopold Faye à Marmande. Léopold Faye (né en 1828 et décédé en 1900) a été maire, puis conseiller général de Marmande, conseiller général et Président du Conseil général de Lot-et-Garonne entre 1871 et 1874.

Au cours de sa présidence il travaille au renforcement de la Triple Entente et, en 1908, se rend en visite au Royaume-Uni ; en mai 1911 il est en Belgique et en juillet de la même année aux Pays-Bas ; ces deux visites d'État se déroulent au moment de la 2e crise marocaine (Coup d'Agadir), alors que les troupes françaises commencent à occuper le Maroc.

En 1912, il instaure l'isoloir qui permet d'organiser les votes secrets.

[modifier] Fin de sa vie

En 1913, à la fin de son mandat, il se retire de la présidence de la République française. Il décède le 22 juin 1931 dans sa résidence de Loupillon à l'âge de 90 ans.

[modifier] Anecdote

Il avait la réputation (bien imméritée) de ne pas être très intelligent. Ce qui donna lieu à une chanson bien acerbe :

Mézin, Lot-et-Garonne, sois bénie,
Ville qui prouve qu’un bon citoyen
Doué par le Ciel avec parcimonie
Ne doit jamais désespérer de rien.
[...]

Et elle se terminait ainsi :

« Vive Doumer ! » est un vrai cri de guerre
« Vive Mascaraud ! » paraît exagéré.
Et c’est pourquoi monsieur Fallières s’impose
Chacun devrait le trouver à son goût
Car il revient à crier quelque chose
D’équivalent à « Vive rien du tout ! ».

[modifier] Mandats électifs

  • Mai 1871 à 1874 et de Mai 1877 à Septembre 1877 : maire de Nérac
  • 1871-1886 : conseiller général de Nérac
  • 1883-1886 : président du Conseil général de Lot-et-Garonne
  • 1876-1889 : député républicain de Nérac
  • 1890-1906 : sénateur, puis président du Sénat à partir de 1899
  • 18 janvier 1906 : élu président de la République contre Paul Doumer.

[modifier] Fonctions gouvernementales

[modifier] Durant les années Fallières

Le début du 20e siècle a vu apparaître l’éclairage au gaz puis l'électricité, l'eau courante, l'automobile et le réseau ferroviaire. Mais encore…

  • Un ouvrier gagne en moyenne 1 100 Francs net annuels.
  • En 1901, de nombreux enfants meurent en bas âge, chaque femme élève en moyenne deux enfants.
  • Les savoirs fondamentaux - lecture, écriture, calcul - constituent le bagage du plus grand nombre. En 1902, une réforme adapte l’enseignement secondaire aux nécessités de la vie moderne en attribuant aux sciences et aux langues étrangères la place qui leur était jusqu’alors refusée.
  • Après le certificat d’études, plus de la moitié des enfants entrent dans la vie active dès 13 ou 14 ans. Une grande majorité rejoint ses parents dans le secteur agricole, quelques-uns à l'usine ou en service domestique, un tiers poursuit des études.
  • Jusqu’au milieu du 20e siècle en milieu rural, l’occitan et le patois s’utilisent tous les jours.

[modifier] Hommages

Le collège de Mezin et le lycée agricole de Nérac portent aujourd'hui le nom d'Armand Fallières.

[modifier] Lien externe

commons:Accueil

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[modifier] Chronologies


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Émile Loubet
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1906-1913
Raymond Poincaré
Émile Loubet
Coprince d'Andorre
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1906-1913
Raymond Poincaré